Au nom d’un féminisme débraillé et disjoncté, rien ne nous sera épargné.
Ainsi la présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Gabrielle Bouchard, ne reculant devant aucun déguisement selon le principe que personne ne doit dire aux femmes comment s’habiller, appelle-t-elle les femmes à porter demain non seulement un coton ouaté, qu’elle trouve cute, mais un voile par solidarité. Mais avec qui, grands dieux ?
Porter le voile pour protester contre l’« ignoble » loi 21 sur la laïcité ne fera certainement pas avancer la cause de l’égalité entre hommes et femmes.
La FFQ ne représente plus, et ce depuis des années, les femmes du Québec. Cette fédération de surface ne regroupe que des membres dont on peut dire qu’elles caricaturent la réalité féminine empêtrée qu’elle est dans des culs-de-sac idéologiques.
Ghettoïsation
Autrement dit, la FFQ est un mouvement de détestation des femmes, car son orientation se situe dans les marges les plus étroites du féminisme radical. L’influence personnelle de sa présidente transgenre a accentué la ghettoïsation et la victimisation de ce qui reste de ses positions intellectuelles.
En général, les Québécois n’ont aucun atome crochu avec les combats supposément prioritaires de ce mouvement devenu une coquille vide en se plaçant à la marge de la société.
De plus, en invitant les femmes à porter le voile demain, Gabrielle Bouchard et ses amies, qui n’ont de cesse de dénoncer l’appropriation culturelle, la pratiquent elles-mêmes. En effet, elles invitent les femmes non musulmanes à porter ce signe religieux au motif qu’il s’agit d’un élément essentiel de l’identité des musulmanes. Cela est bien sûr faux puisque la majorité des musulmanes ne portent pas le voile.
Or, contrairement à d’autres mouvements féministes québécois, qui se battent pour toutes les femmes de la planète, la FFQ, le chouchou des médias, est une sorte de secte pour initiées.