Au Québec, c'est: Balance ton fric!

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Et si le « modèle social québécois » était un piège fiscal pour nous enfermer dans le Canada ?

Ceux qui sont enclins à la dépression devront absolument éviter de lire le dernier Bilan de la fiscalité québécoise. Affligeant, démoralisant, on trouve plus les mots. Il y a vraiment danger d’en finir avec l’optimisme...


Le Québec, que voulez-vous, a toujours voulu imiter la France et, pays ou pas, on s’est donné un État qui témoigne de notre distinction... Et la fiscalité est devenue un projet de société.


Dans la Grosse Poire, soumise à la gauche dépensière, les Montréalais auront vite le sentiment d’avoir des souliers de plomb...



Aux nouvelles, ils ont d’ailleurs déjà l’air épuisés, vous ne trouvez pas, patinant sur la bottine dans des rues et des trottoirs mal déneigés. Taxés jusqu’au trognon, poussés à la paranoïa par une signalisation qui sert de piège à cons depuis toujours...


En passant, Québec solidaire ne dit rien de cette hausse de taxes spectaculaire. Peut-être espère-t-on qu’un stagiaire non rémunéré se charge d’émettre un communiqué... Valérie Plante c’était pourtant la victoire de QS. Ah! le bonheur des marxistes n'aura d'égal que leur désenchantement...



Une féministe de notoriété réduite soutenait jeudi que Mme Plante se fait planter parce que c’est une femme. C’est le genre d’argument simpliste qu’on peut servir à toutes les sauces de nos jours. Tout le monde est une victime en herbe, il suffit de se trouver un malheur pour en être.


Mais Mme Plante n’est pas victime de son sexe mais des illusions qu’elle a nourries elle-même. Elle tombait du ciel en rigolant comme Sœur Angèle, on la découvre pareille aux autres. Mentir en souriant, c’est mentir quand même.



«Nous n’allons pas augmenter les taxes de la population», disait-elle, la bouche fendue jusqu’aux oreilles. Et plusieurs l’ont cru.


On a dit que 118 $ de plus par année, en moyenne, ce n’est pas grand chose. Ça dépend de ce qu’on ajoute aux 118 $...


Mais ça reste peu, oui, pour un politicien de Montréal, double menton comme double pension, rembourré au coton par les avantages marginaux inhérents à sa fonction...


«118 $, ça va faire mal aux Montréalais»?, a demandé, outré, le lubrifiant Benoît Dorais, apparatchik de carrière, glissant du scolaire au municipal en passant par le Bloc et assis aujourd’hui sur le trône du comité exécutif.


C’est le Roi de la patate sortant de chez Moore’s avec la ceinture et les bretelles. Un majordome promu major, fort capable de bouffer pour 118 $ pour dîner... Moyennant remboursement, évidemment.


C’est avec des personnages de ce genre que le Québec s’est retrouvé au sommet du palmarès des citrons pressés...


Plante, Dorais et cie s’inscrivent dans la lignée historique de la dépense libératrice. Le genre de personnages montés à la surface des eaux pas toujours potables de la politique municipale. Le genre à finir au conseil central...


En ajoutant toujours un dollar à un autre, et encore un autre, ici, là et ailleurs, les Québécois paient aujourd’hui 160 milliards en impôts, taxes, frais et tarifs divers.


Ottawa, Québec, villes et villages perdus, partout la même confiscation sous prétexte de services invariablement déficients...


Pas étonnant que la télé à l’hosto coûte les yeux de la tête. Idem pour le stationnement ou une bouteille d’eau...



Des «décisions locales» prises par des bureaucrates qui, eux, n’ont souvent rien à payer...


Au CHUM, où la télé est une extorsion, les employés ont droit à des rabais dans des restaurants, des bars, des lunetteries, des spas, etc. Rabais sur la bouffe, les cosmétiques, les assurances, les voyages dans le sud, la téléphonie cellulaire, etc.


Partout, l’État collectionne ainsi, et discrètement, les aubaines les plus diverses... Mais cela ne garantit pas la qualité des services et l'absence de moisissures malgré les légions de contrôleurs patentés, assis sur les perchoirs du processus...


Mais à Gatineau, par exemple, il n’y a pas de champignons ou de moississures dans les chambres parce qu’il fait trop froid.


Évidemment, le personnel, bien au chaud, compatit avec les grabataires. La médecine, comme les repas, est servie refroidie. On met toutefois des serviettes et du plastique en rouleau sur les fenêtres quand mémé doit manger avec des mitaines ou dormir avec une tuque. Les bureaucrates n'ont pas perdu toute dignité!


C’est comme pour les couches, il y a une limite à ne pas franchir. À moitié pleines, on les remplace, c'est la moindre des choses après toute une vie soumise au fisc le plus gourmand qui soit.


Disons que c’est la limite de l’inhumanité. Mais une limite franchie tout de même, ici et là, de temps à autre, sans qu’on le sache la plupart du temps. Pourtant, la lourdeur de la fiscalité ne justifie pas tant de médiocrité...


C’est à se demander si l’argent, si facilement dépensé, n’est tout simplement pas gaspillé.