Attaque meurtrière de Nice : un scénario connu du renseignement français depuis 2014

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Le gouvernement Hollande porte toute la responsabilité de cet attentat pour son inaction en temps utile

L’attaque à la voiture bélier à Nice, qui a coûté la vie à 84 personnes, est au moins la troisième de ce style en France, et ce malgré les conclusions du rapport sur les moyens mis en œuvre pour la lutte contre le terrorisme.

Un sanglant attentat s’est déroulé à Nice le 14 juillet sur la Promenade des Anglais à environ 23h, alors que plusieurs milliers de Français, ainsi que des étrangers, y étaient rassemblés pour les traditionnelles festivités du 14 juillet.
Quelques instants après la fin du feu d'artifice, un camion blanc a foncé dans la foule. Le chauffeur a roulé en zigzag sur deux kilomètres, renversant toute personne se trouvant sur son chemin. Plusieurs personnes ont enjambé le parapet de la promenade pour se jeter en contrebas, sur la plage, et échapper au véhicule, les autres courraient aussi vite qu’ils le pouvaient sur la promenade. Selon des témoins, le camion roulait à vive allure.
Ayant renversé des dizaines de personnes, le chauffeur, à peine s’est-il arrêté, s’est mis à tirer sur la foule en panique. C’est alors que la police l’a abattu.
Selon les rapports policiers, l'assaillant était un Franco-Tunisien âgé de 31 ans et domicilié à Nice. Les forces de l’ordre précisent que des documents d’identité ont été retrouvés dans le véhicule, de même qu’une grenade «inopérante» et des «armes longues factices». Selon Reuters qui cite une source policière, les autorités connaissaient l’individu à cause d'infractions de droit commun et de petits délits mais il n'avait pas le profil d'un individu radicalisé connu des services de renseignement.
A l’heure de la publication de cet article, 18 personnes se trouvent toujours en «urgence absolue», et 84 victimes sont à déplorer. François Holland a évoqué le «caractère terroriste» de l’attaque, sans donner plus de détails. L'état d'urgence, qui devait s’achever le 26 juillet, va être prolongé de trois mois.
Il s’agit au moins de la troisième attaque au camion en France

Ce n’est pas la première attaque à la voiture-bélier en France. Le 21 décembre 2014 à Nantes, un automobiliste déséquilibré a volontairement fauché une dizaine de piétons en criant «Allah Akbar». Au moins 13 personnes avaient été blessées, dont deux grièvement. Le chauffeur avait alors été hospitalisé en raison de problèmes psychiatriques lourds dont il souffrait depuis longtemps.
Le lendemain, le 22 décembre 2014, un autre automobiliste avait foncé dans la foule réunie sur le marché de Noël de Nantes. Onze personnes avaient été blessées, dont quatre grièvement. Mais, ici aussi, le terrorisme n’avait pas été retenu comme explication.
Le conducteur avait aussi été grièvement blessé, s'étant lui-même infligé plusieurs coups de couteau. Selon le procureur de Nantes, il ne s’agissait pas d’un acte terroriste, et aucune revendication islamiste n’avait été entendue.
Les services de renseignement ont échoué, encore une fois

Il semble que la vague des menaces terroristes se poursuit en France, attirant l’attention sur le travail des forces de l’ordre ainsi que des services de renseignement. Seulement neuf jours avant cette attaque à Nice, le 5 juillet, le président de la commission d’enquête sur «les moyens mis en œuvre par l’Etat pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015», Georges Fenech avait présenté ses conclusions sur les «failles» existantes dans le renseignement français, failles qui auraient empêché de déjouer les attentats du 13 novembre 2015.


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