Nous apprenons aujourd'hui sur cyberpresse que les nouvelles sont bonnes pour le potentiel des réserves d'hydrocarbures de la firme Pétrolia de Rimouski.
Réjouissons-nous chers québécois, nos ressources naturelles sont entre bonnes mains. Mais, en passant, d'où viennent ces belles ressources dans le portefeuille des permis de Pétrolia?
Depuis 2008, les permis recouvrant Anticosti ont été cédés à Pétrolia par Hydro-Québec. Selon les termes d'un contrat contenant des clauses juteuses mais secrètes, la population du Québec est tenue dans l'ignorance quant aux conditions entourant le calcul des redevances que Pétrolia s'est engagée à payer au cédant, Hydro-Québec qui appartient au peuple.
Tenu dans l'ombre de l'ignorance par des clauses secrètes, les québécois ne peuvent apprécier si ces redevances sont équitables pour compenser la cession d'un bien public à une entreprise privée.
Des clauses secrètes dans un contrat impliquant une société d'État ne devrait pas exister quant au prix de la transaction et quant aux calculs de paiements rattachés au prix de la transaction telles des redevances ou des loyers différés.
La raison est de permettre au public de valider les chiffres qui ont une grande importance sur les bénéfices à tirer par le gouvernement du Québec d'un bien public. Et ce besoin de validation est encore plus grand actuellement avec les nombreux soupçons de collusion entre l'équipe du PM actuel du Québec Jean Charest, certains de ses ministres et de ses hauts fonctionnaires.
Il est inconcevable, qu'en vue de la signature d'un contrat comme celui qui a présidé à la cession des permis par Hydro-Québec à la firme Pétrolia, que l'acquéreur Pétrolia dicte de manière unilatérale les clauses secrètes qu'il exige, alors que la protection du bien public et de sa valeur en contre-partie ne soit pas défendue par le vendeur, la société d'État Hydro-Québec. Selon quels principes la haute direction de Hydro-Québec doive se soumettre aux exigences de Pétrolia, comme si les permis vendus avaient peu de valeur, comme si Hydro-Québec était réduit à faire une vente de feu, à rabais, docile et soumis aux conditions unilatérales de l'acheteur. Il y a un malentendu dans cette mise en scène. Y a-t-il encore défaillance chez les hauts dirigeants de Hydro-Québec?
Il faut rappeler aux VANDAL, CACCHIONE, COURVILLE et cie qu'ils ne sont pas les propriétaires de Hydro-Québec. Ils sont des gestionnaires fiduciaires qui doivent toujours défendre, bec et ongle, les intérêts des propriétaires ultimes de Hydro-Québec, le peuple québécois. Et si ces gestionnaires sont honnêtes et compétents, ils ont aucune raison à agir dans le secret.
Je cite le communiqué émanant du bureau de la ministre Nathalie Normandeau au sujet des clauses secrètes dans le contrat de 2008 entre Hydro-Québec et Pétrolia, « La base de la crédibilité d’une société d’État à vocation commerciale ou même d’un gouvernement, ça va de pair avec le respect des principes de loi qui régissent et qui encadrent ces ententes qu’elles prennent », a dit l’attachée de presse Marie-France Boulay.»
Quelqu'un pourrait-il rappeler à quels principes Mme Boulay fait référence? Probablement ceux qui entourent les affaires par nettes, les collusions, les cadeaux aux amis. Lorsqu'un ouvrier honnête fait de son mieux, fait un bon travail, il a aucune raison de cacher son travail. Au contraire, un travail bien fait suscite l'admiration et l'approbation.
Dans le cas du contrat de cession des permis de Hydro-Québec en 2008 à la firme Pétrolia, l'eau n'est pas claire et n'est pas buvable, comprendre pas crédible. Quoi faire comme réel propriétaire de Hydro-Québec? Chanter: gentille alouette, je te plumerai! Et assister immobile au sous-financement de nos hôpitaux et de nos écoles et assurer aux actionnaires de Pétrolia une plus-value de leurs actions avec notre argent. On est tellement bonasses au Québec!
Anticosti - Pétrolia - Hydro-Québec
Cession des permis et clauses secrètes = appauvrissement de l'État
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6 commentaires
Jean-Claude Pomerleau Répondre
30 juin 2011Le texte en référence est le suivant:
http://www.vigile.net/Les-Liberaux-font-mains-basses-sur
Je résume la différence de stratégie entre le PQ Landry(2002) qui s'apparentait a celle de la Norvège. En suite Charest a défait cette stratégie et ce fut la grand braderie. Donc il ne faut pas conclure que le PQ et le PLQ c'est du pareil au même.
En suite le PQ Marois n'a pas fait la défense du bien commun avec conviction a l'élection de 2008 (personne ne l'a fait). Depuis le PQ se réveil a cette réalité de la grande braderie. D'ici le moi Aout le PQ aura a se positionner avec beaucoup plus de conviction sur le vol de nos ressources. S'il ne le fait pas il perdra toute pertinence. Dans la vrai vie, pour le moment, c'est le seul parti qui vise le pouvoir qui peut le faire. Legault est un pion des affairistes, il poursuivra la politique de Charest.
Donc si l'urgence est d'arrêter le saccage de notre État, la seule chance que nous avons est le PQ; et encore cela reste a voir (réponse au mois d'Aout).
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
30 juin 2011Message à Monsieur Pomerleau
Et qui était cheffe du Parti québécois lors de l'élection de 2008? Pauline Marois.
Au lieu de mettre la faute sur les médias, vous pourriez peut-être vous demander qui n'a pas fait sa job au Parti québécois - je ne veux même pas parler ici de l'ADQ de droite - tant dans le dossier du pétrole et du gaz que celui de la Caisse de dépôt et placement.
Qui a démantelé la SOQUIP en 1998, alors qu'elle a été fusionnée avec la SGF? Le PQ de Lucien Bouchard.
Qui était alors le président de la SGF? Claude Blanchet, le mari de Pauline Marois.
Qui a nommé Henri-Paul Rousseau à la tête de la CDPQ? Pauline Marois, alors ministre des finances.
Remplacer le PLQCharest est une chose. Remplacer le PLQCharest par le PQMarois en est une autre. Et c'est un peu, dans ce cas, changer 4 trente sous pour une piastre, car entre vous et moi, sur la question de l'indépendance, avec le PQMarois, comme dit le chinois "On repassera".
Basta.
Pierre Cloutier
Archives de Vigile Répondre
30 juin 2011Bonasses vous dites !...
Tout ce qui intéresse les Québécois, c'est « d'la job » pour pouvoir consommer.
Ils ont une mentalité de porteurs d'eau, c'est bien connu.
Y a du pain sur la planche pour changer les choses.
Et si Clotaire Rapaille avait eu raison... D'ailleurs ne s'est-on pas empressé de lui chercher des puces, afin de le faire taire ?
Le ministre Laurin ne disait-il pas que la Loi 101 avait été une thérapie nationale ?
Enfin !
Jean-Claude Pomerleau Répondre
30 juin 2011La privatisation de facto d' Hydro Québec va nous coûter des dizaines de milliards.
Lors de la dernière campagne électorale, en novembre 2008, j'ai publié un texte: Les libéraux font mains basses sur notre pétrole et notre gaz:
http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/326494/ile-d-anticosti-des-barils-de-petrole-par-dizaines-de-milliards
Cette grande braderie aurait pu faire l'objet d'un débat avant l'élection (2008) mais les médias ont ignoré le sujet. Comme il ont été incapable de nous informer sur ce qui se passait a la Caisse.
On apprend que SNC-Lavalin achète Énergie Atomique Canada. Cette industrie ne peux exister sans l'apport de l'argent publique. Le Canada en se retirant, SNC devait trouver un autre dindon de la farce nucléaire. Ce sera Hydro Québec avec la réfection de Gentilly 2 (conduite par SNC).
Depuis la prise du pouvoir par Charest, Hydro Québec a été instrumentalisé pour être mis au service de puissants réseaux d'intérêts privés, au détriment du bien publique, sans que cela ne fasse réagir. Au final cette privatisation de facto de l'Hydro Québec va nous coûter des dizaines de milliards.
Vous ais-je parler de la Caisse de dépôt, passer aux mains d'intérêts étrangers aux nôtres.
Voyez vous l'urgence de sortir les libéraux du pouvoir. Pas encore.
JCPomerleau
Charles Laflamme Répondre
29 juin 2011J'ai oublié de signer le message commençant par:
«Qui dit cession des permis dit aussi contrôle sur le territoire et son exploitation en fonction des lois des mines qui le régissent.»
Archives de Vigile Répondre
29 juin 2011Qui dit cession des permis dit aussi contrôle sur le territoire et son exploitation en fonction des lois des mines qui le régissent.
Nous devrions plutôt demander une rétrocession de ces permis à la valeur payée et une enquête sur le prix de la cession vs la valeur espérée dans les 5 années qui ont suivies la cession au privé. Nous récupérerions ainsi le contrôle sur l'exploitation de ce territoire.
Accepteriez-vous que la ville vende votre maison pour 200$ en vous promettant des redevances sur l'exploitation de cette propriété.
C'est sûr qu'ils essaient de garder le débat au niveau des redevances et de l'environnement afin de ne pas examiner la pertinence et l'équité de la cession.
Il est temps que l'on réalise qu'un Premier Ministre du Québec peut faire à peu près n'importe quoi entre deux votes de confiance sans passer par l'Assemblée Nationale même en situation minoritaire. Même vendre Hydro Québec; posez la question à Jacques Parizeau.