Un à zéro pour la poutine
Voici le titre on ne peut plus éloquent d’une chronique de Marie-Claude Lortie (La grosse Presse – mercredi le 19 septembre 2007).
Mon attention fut immédiatement attirée par un tel titre. Remarquez qu’elle aurait pu l’intituler : La malbouffe et les mal-pensants. Cela aurait été beaucoup moins vendeur…
Je ne veux pas être mauvaise langue (surtout lorsqu’on parle malbouffe), mais, compte tenu de sa prise de position, je me demande si la madame ne souffrirait pas d’un surplus lipoïde entre les deux oreilles. Sans être médecin ou nutritionniste, on pourrait aisément en déduire cela, après avoir constaté à quel point la savantissime chroniqueuse (probablement bardée d’un diplôme ès nutrition) dénonce à grands coups de clavier ce qu’elle appelle le missionnariat antimalbouffe. Bref, se retrouvant de mauvais poil ce matin-là, elle a pris pour cible ce qu’elle appelle les missionnaires anticalorie en opposant les vertus du Big Mac et de la frite poutinesque bien graisseuse versus le fromage de chèvre et le yaourt nature. Ouach, rien que de lire cela, j’en frémis d’horreur…
Amenez-en de gros patapoufs, pis des grosses adipeuses!
Madame Lortie « trippe » tant et tant sur eux, qu’elle défend leur droit (constitutionnel ?) à se bourrer allègrement la face de bonnes poutines au fromage élastique et à la sauce bien dégoulinante, afin de péter au frette le plus rapidement possible.
Amenez-en des jeunes qui ont de la misère à bouger leur carcasse prématurément vieillie par l’apport calorifique dont est gavé leur corps juvénile!
Continuez à vous empiffrez les jeunes! Cela contribuera à avancer le moment du départ pour le grand voyage vers le pays dont on ne revient plus. Pas grave! En attendant, la société vous fournira les quelques précieux grabats encore libres dans les hôpitaux du Québec.
Parlant voyage, j’arrive tout juste d’un petit périple qui m’a mené près de Toronto (que voulez-vous, il faut parfois visiter un autre pays pour mieux apprécier le sien). Compte tenu de mon âge avancé, ma vessie et un petit creux dans l’estomac m’ont incité à rechercher un endroit pour satisfaire ces deux besoins de base. À la recherche d’une oasis champêtre, j’ai donc regardé plus attentivement le paysage qui se déroulait sur le côté de la route.
Ayoye!
J’ai rapidement constaté que TOUS les endroits de « repos » étaient réquisitionnés par les Mac Donald’s, Tim Horton’s, Wendy’s, et j’en passe. En clair, le long de la route, c’est la malbouffe qui occupe TOUT le territoire. N’ayez crainte vous n’y trouverez pas de gâteau à la courgette et au caroube.
Bah!… Faut pas s’en faire. Cela est normal, et le sera tant et aussi longtemps que les Mesdames Lortie de ce monde utiliseront leur pouvoir de désinformation pour inciter les gens à cultiver les pneus-balounes autour de la taille.
En terminant, je relève le passage le plus savoureux (hum!) de sa chronique. Citant une nutritionniste (qu’elle ne nomme pas), auteure d’un livre de recettes sur les boîtes à lunch santé, elle nous afflige d’une longue tirade se terminant ainsi : « J’arrête de lire. J’ai un peu mal au cœur. »
Moi aussi, Madame, j’ai un peu mal au cœur du contenu de votre chronique. Grand merci, pour votre apport positif dans la lutte à la malbouffe chez les enfants.
Serge Longval,
Longueuil
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