ADQ, version 2.0

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Quel avenir pour les tiers-partis



L'avocat Mario Charpentier a pris la relève de Tom Pentefountas à la présidence de l'ADQ. Ce dernier a quitté le parti dans la foulée de l'annonce du départ de son chef, Mario Dumont. - Photo Alain Dion, La Voix de l'Est


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Le temps file sans nous ou avec nous. Si j'ai accepté la présidence de l'ADQ, c'est parce que je préfère l'activité à la passivité. J'aime mieux un Québec autonome et responsable qu'un Québec parfois trop dépendant ou emprisonné par ses propres fantômes.
C'est la raison d'être du parti que j'ai joint et dont j'ai accepté la présidence la semaine dernière. Une formation politique dont les membres et les sympathisants sont motivés par leur soif de modernité, de savoir, d'inédit, d'innovation et de créativité. Le temps presse. (...)

Les résultats de l'élection du 8 décembre commandent à l'ADQ de revoir son approche et d'évoluer. C'est le propre d'un parti qui n'est pas prisonnier d'idéologies aveugles. Mais l'ADQ ne jettera pas le bébé avec l'eau du bain: l'héritage positif de Mario Dumont est substantiel.
La collectivité québécoise est plurielle. C'est l'une de ses grandes richesses. À l'avenir, nous devrons tabler sur les valeurs communes que nous avons adoptées et qui sont nôtres depuis un demi-siècle, notamment la laïcité de l'État et de l'espace public, et l'égalité de traitement pour tous, sans égard à leur sexe, à leur âge ou à leur origine. Et je crois, comme nos militants l'ont souvent défendu dans le passé, que notre société doive miser sur son ouverture sur le monde et encourager l'apprentissage ou la maîtrise de deux ou même de trois langues, tout en renforçant ce qui nous distingue tout particulièrement du reste de l'Amérique du Nord: notre culture francophone et notre créativité.
Avant les prochaines élections générales, il faut absolument que le gouvernement du Québec s'attaque à sa dette monstrueuse et se donne une marge de manoeuvre financière pour propulser le Québec dans la modernité en pouvant investir massivement, entre autres, en éducation, pour nos familles, en développement économique, dans les nouvelles technologies environnementales, en R&D et en formation continue de la main-d'oeuvre, ainsi qu'en culture.
Renforts du privé
Une fois défini et encadré le principe de l'accessibilité et de la gratuité des soins de santé, nos services publics auront besoin des renforts du privé pour les délester d'une charge trop lourde afin que tous les Québécois puissent un jour profiter d'un système qui, aujourd'hui, ne répond plus à la demande. Nous trouvons inhumain que des patients attendent des dizaines d'heures dans les urgences sans recevoir les soins appropriés. L'incurie de notre système public a besoin d'une cure de gros bon sens en passant à un système de santé moderne mixte public-privé.
En éducation, il faudra redéployer les ressources des commissions scolaires directement vers les écoles et s'attaquer au problème du décrochage scolaire, afin de donner une deuxième chance à ces jeunes et leur ouvrir les portes du marché du travail. Il nous faudra également nous occuper davantage de la formation professionnelle pour que tous les talents de nos jeunes émergent à leur plein potentiel. Et par-dessus tout, valoriser l'effort et le travail. (...)
Nous devrons par ailleurs accueillir les immigrants en nous assurant qu'ils soient reçus dignement et intégrés pleinement à la collectivité, afin qu'ils occupent des emplois à la hauteur de leurs qualifications. Intégration et francisation sont les clés d'une expérience réussie, tant pour ceux qui se joignent à la collectivité québécoise que pour cette collectivité elle-même qui a tout à gagner à cet apport précieux.
Nos partis traditionnels, avec leurs demi-solutions qui s'apparentent parfois à du bricolage ou encore à la pensée magique, sont sur le point d'être dépassés par la modernité dans toutes les sphères de leur action. C'est ici que l'ADQ prend le relais. C'est ici qu'on doit se serrer les coudes pour que tous ensemble on puisse faire du Québec une société autonome et plus fière. Une société qui doit retrouver le goût d'entreprendre, de rêver et d'innover.
Bref, nous rêvons d'un Québec moderne, plus prospère et plus généreux, tourné vers le futur avec confiance. Un Québec formé de citoyens autonomes, responsables et enthousiastes à l'égard de l'épanouissement, en terre d'Amérique, de cette société fière et digne qui nous a été léguée par les grands bâtisseurs qui nous ont précédés.
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Charpentier, Mario
L'auteur est avocat. À la suite de la démission de Tom Pentefountas, il a été nommé président par intérim de l'Action démocratique du Québec.

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L'avocat Mario Charpentier a pris la relève de Tom Pentefountas à la présidence de l'ADQ.





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