L’Iran a mis en garde lundi la communauté internationale sur une possible sortie des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, à quelques jours d’une décision américaine liée à ce dossier.
« La communauté internationale doit se préparer à une possible sortie des États-Unis de l’accord nucléaire d’ici quelques jours », a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, l’un des principaux négociateurs de cet accord, cité par l’agence officielle iranienne Irna.
« Nous nous sommes préparés à tous les scénarios », a dit M. Araghchi.
L’accord de juillet 2015 conclu entre l’Iran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) a permis de lever une partie des sanctions internationales imposées à l’Iran en échange de garanties apportées par la République islamique sur le caractère exclusivement civil de son programme nucléaire.
Le président américain Donald Trump dénonce régulièrement l’accord et a refusé à la mi-octobre de le « certifier » en le qualifiant de « l’un des pires » jamais conclus par les États-Unis.
M. Trump avait néanmoins accepté de renouveler la suspension des sanctions américaines contre le programme nucléaire de l’Iran et a jusqu’à vendredi pour dire s’il souhaite continuer sur cette voie ou non.
Réponse «appropriée et lourdre»
La réponse de l’Iran sera « appropriée et lourde […] les États-Unis vont certainement le regretter » s’ils sortent de l’accord, a prévenu de son côté le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Ghassemi lors d’une conférence de presse.
Selon M. Ghassemi, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, doit se rendre en Europe d’ici à la fin de la semaine pour des consultations avec ses homologues français, allemand et britannique et Federica Mogherini, représentante en chef de la diplomatie européenne.
M. Zarif a démenti les informations selon lesquelles les discussions allaient porter sur les récents troubles qui ont fait 21 morts en Iran en les qualifiant de « sans fondement ».
« Nous sommes convenus, vu l’importance de l’accord nucléaire et la politique destructive des États-Unis, d’avoir des consultations entre l’Iran et les trois pays européens », a déclaré M. Zarif, selon l’agence officielle Irna.
> Lire la suite sur Le Devoir.