Depuis la création du ministère de l’Éducation en 1964, soit une période de quelque 50 ans, Pierre Moreau devient le 28ième ministre, le 14ième depuis 2006 et le 6ième depuis 2012. Un carrousel effréné qui explique en grande partie les méandres qu’ont dû emprunter les enseignants soumis aux velléités de chacun de ces ministres et l’instabilité dans laquelle ont baigné les écoles québécoises.
En plus d’être le deuxième ministère en importance sur le plan des budgets, le MEQ est d’abord et avant tout la plaque tournante d’une société orientée vers son avenir, à savoir la formation de notre jeunesse québécoise. Et, tant et aussi longtemps que l’éducation sera considérée comme une dépense au même titre que les ministères à vocation économique, les gouvernements erreront dans des sentiers stériles.
Certains observateurs se réjouissent de l’arrivée de Pierre Moreau…grand bien leur fasse! Toutefois, d’autres y voient la nomination d’un politicien à la main de fer appelé à « mettre de l’ordre » dans les rangs du personnel des écoles, en particulier des enseignants.
Pour ma part, je serai en mesure de juger de l’efficacité du nouveau ministre lorsqu’il aura fait part de sa « vision » de l’éducation, une vision qui a semblé absente des mandats de ses prédécesseurs immédiats. L’heure est au choix. Ou bien le MEQ est perçu comme un terreau dans lequel il faut investir pour l’avenir du Québec, ou bien il continue de faire partie de la vache à lait du gouvernement…À vous de jouer la bonne carte, M. Moreau!
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1 commentaire
Jean Lespérance Répondre
1 février 2016Il n'est pas en mesure de tenir un jeu de cartes, encore moins un portefeuille vide. Pourquoi investir dans l'instruction? L'éducation, ce n'est pas l'instruction. L'éducation consiste à savoir comment utiliser l'instruction. Pourquoi instruire quand on peut s'enrichir sur le dos des ignorants! On n'a qu'à investir dans les paradis fiscaux pour faire travailler des chinois, c'est la triste mentalité de nos gouvernements.
Chômage, banques de nourriture, oppression de l'état policier, c'est la formule rêvée de notre état totalitaire. L'instruction, c'est comme les opérations, ça peut attendre.
En ouvrant le portefeuille, Moreau va devenir morose et s'il ne fait pas un infarctus, ça va être un miracle. On va être obligé de le remplacer dans peu de temps.