2019 : des similitudes entre la France et le Québec

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Les politiques mondialistes ont les mêmes effets partout

Nous sommes à la croisée des chemins à une époque où la politique traditionnelle est remise en question de A à Z.


Voici la ou les sources de cet article : Wikipédia #1 et #2, Wikistrike, Savoir 101, Le Parisien, Les Carnets d'un Promeneur et Les ObservateursVoici la source de la photo : CC0


La révolte des Gilets Jaunes, déclenchée vers la fin du mois de novembre 2018, signe probablement la fin d'une Ve République française qui a fini par ressembler à un tombeau. En effet, le petit peuple de France a été laissé pour compte par une caste de technocrates qui ont été mis en place par les oligarques du monde de la finance. Emmanuel Macron en est l'exemple le plus abouti.


Parachuté par la Banque Rothschild et ses ayants droit à la tête de l'État français, ce jeune technocrate estime que les classes populaires ne sont que des faignants et des arriérés qui méritent de se faire « botter le cul ». Et, il ne s'en prive pas.


Une révolte spontanée


Ceux que l'ancien président Hollande qualifiait de « sans-dents » tentent d'assiéger Paris, et cela tous les samedis, afin de signifier à la fine équipe en place que la récréation est terminée. Il faut dire que le jeune président mal-aimé a été élu par un maigre 20 % du grand total d'un électorat qui a perdu beaucoup de plumes depuis qu'un Français sur trois ne se déplace plus pour mettre son bout de papier dans l'urne.


Les « sans-dents » et une partie des classes moyennes comprennent que l'alternance pratiquée entre la gauche sociétale et la droite affairiste ne sert qu'à mettre en scène un simulacre de démocratie. Si c'est la nouvelle taxe sur le carburant qui a fait déborder le vase, il faut dire que les classes populaires sont prises à la gorge depuis des décennies maintenant.


Les classes populaires sont sacrifiées


La France est pratiquement le pays occidental où le niveau de taxation est le plus élevé – près de 40 % de la masse salariale – et le niveau d'endettement de la nation est catastrophique. C'est toute la « France périphérique », qui va des marges périurbaines aux espaces ruraux éloignés, que le géographe Christophe Guilluy a identifiée en qualité de classe socioéconomique qui souffre et qui est laissé littéralement à l'abandon par les élites mondialistes des grandes métropoles. On parle de 60 % de la population française et près des trois quarts de ce que le géographe qualifie de « classes populaires » en font partie.


En outre, le perspicace géographe a mis le doigt sur un phénomène proprement ignoble : un grand nombre de ménages de retraités subissent des conditions de vie de plus en plus précaires. Christophe Guilluy, dans les pages de son Atlas des nouvelles fractures sociales, précise qu'« il n'est pas politiquement correct de dire que la majorité des Français se sent en insécurité face à la mondialisation. L'ouverture des frontières aux biens et aux marchandises, que ce gouvernement ne remet pas en cause, se traduit pour eux par la perte croissante d'emplois industriels et par l'augmentation du nombre d'immigrés ». Curieusement, on se croirait, par moments, au Québec.


Les vases communicants des politiques mondialistes


Il n'y a pas à dire, la crise sociale et politique qui secoue la France est en gestation chez nous, en Amérique du Nord. Déjà, lors des dernières élections présidentielles américaines, Donald Trump avait capitalisé sur ce même phénomène qui fait en sorte que les « sans-dents » se sentent trahis par une classe politique qui a remis les clefs du pouvoir aux banques d'affaires après avoir laissé à l'abandon les prérogatives de l'État.


Délocalisant à outrance la production des biens de consommation, et même certains services des secteurs du génie-conseil ou de l'informatique, les ploutocrates qui s'appuient sur le pouvoir de la Banque en ont profité pour affaiblir l'État et les ménages en même temps. Les banques de détail n'offrent pratiquement plus d'intérêt sur le rendement de nos épargnes et ont même poussé l'audace jusqu'à instaurer des taux négatifs dans certains pays. Au même moment, les banques d'affaires s'enrichissent de manière éhontée sur le dos des nations qui n'arrivent même plus à payer l'intérêt sur la dette.


La cohésion socioculturelle a volé en éclats


La grogne des Gilets Jaunes, qui a inspiré les classes populaires en Alberta et qui commence à faire des petits au Québec, exprime le ras-le-bol des populations autochtones précarisées par l'absence de services, les longues distances à parcourir ou l'amoncellement de taxes destinées à rassasier le « service de la dette ». Mais, il y a beaucoup plus. Dans un contexte où la destruction de tout ce qui fondait les repères identitaires de nos sociétés prend de l'expansion, les classes populaires ne se sentent plus en sécurité.


Le peuple demande un temps d'arrêt afin de poser à plat tout ce qui composait les « règles du jeu » d'une démocratie qui n'est plus qu'un leurre dans les faits. Les Québécois ont donné un mandat fort à la Coalition Avenir Québec (CAQ) pour que les élus prennent des moyens concrets pour arrêter l'hémorragie. François Legault doit en faire plus, et pas seulement dans les détails.


Le peuple ne lui a pas signé un « chèque en blanc » : le commun des mortels réclame une baisse drastique des seuils d'immigration, de l'aide sonnante et trébuchante pour relancer les régions, un seul et même système de taxation, PAS de taxe carbone et que le Québec assume une véritable posture autonomiste face à Ottawa, parce que nous ne voulons PAS mourir comme nation.


 


 


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Patrice-Hans Perrier181 articles

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Patrice-Hans Perrier est un journaliste indépendant qui s’est penché sur les Affaires municipales et le développement urbain durant une bonne quinzaine d’années. De fil en aiguille, il a acquis une maîtrise fine de l’analyse critique et un style littéraire qui se bonifie avec le temps. Disciple des penseurs de la lucidité – à l’instar des Guy Debord ou Hannah Arendt – Perrier se passionne pour l’éthique et tout ce qui concerne la culture étudiée de manière non-réductionniste. Dénonçant le marxisme culturel et ses avatars, Patrice-Hans Perrier s’attaque à produire une critique qui ambitionne de stimuler la pensée critique de ses lecteurs. Passant du journalisme à l’analyse critique, l’auteur québécois fourbit ses armes avant de passer au genre littéraire. De nouvelles avenues s’ouvriront bientôt et, d’ici là, vous pouvez le retrouver sur son propre site : patricehansperrier.wordpress.com