Solidarité Yves Michaud
Cette année marque le 15e anniversaire du vote de blâme du 14 décembre 2000, et cela sans que réparation n'ait été faite par l’Assemblée nationale. Comme rien dans le règlement de l’Assemblée nationale ne permet d’éviter que pareille attaque injuste et cruelle ne puisse se reproduire, des citoyens ont entrepris de relancer le combat non seulement pour Yves Michaud, mais aussi pour éviter que d’autres personnes ne subissent le même sort dans l’avenir.
Denise Bombardier, journaliste
Hélène Pelletier-Baillargeon, écrivaine
Djemila Benhabib, journaliste
Mario Beaulieu, député fédéral, président, BQ
Xavier Barsalou-Duval, député fédéral, BQ
Simon-Pierre Savard Tremblay, écrivain
Richard Le Hir, Vigile
Yves Michaud
Le samedi 5 décembre
Inscription 13h30
Début 14 heures
à la maison Ludger-Duvernay
sise au 82 rue Sherbrooke Ouest à Montréal
Yves Michaud
Patriote de l’année 1997, SSJB
Ancien député de l’Assemblée nationale, ancien journaliste, délégué général du Québec à Paris pendant plusieurs années, Yves Michaud exerce depuis de nombreuses années un esprit critique éclairé et éclairant sur la politique québécoise.
Grand défenseur de la langue française, et de l’identité collective québécoise, Yves Michaud a été nommé Patriote de l’année 1997. Cela n’a pas empêché les siens (les députés du Parti québécois) de soutenir trois ans plus tard, un vote de blâme contre lui.
Pourfendeur des timorés sur la question nationale, Yves Michaud ne se fait pas que des amis parmi les gens qui se disent souverainistes.
Outre ses positions sur la question nationale, Yves Michaud a, depuis plusieurs années, pris la défense d’une multitude de petits investisseurs victimes d’arnaques diverses, d’abus de pouvoirs par les conseils d’administrations d’entreprises milliardaires. Ces activités qui se poursuivent au MÉDAC, organisme qu’il a créé, lui ont valu le surnom de Robin des banques.
Parce qu’il dérange des frileux, des incompétents, des abuseurs et des fripouilles, il a souvent été l’objet d’attaques mesquines, mensongères et méprisantes.
Bientôt quinze ans
Blâme de l’Assemblée nationale
Le 14 décembre prochain, cela fera quinze ans que 109 députés ont déshonoré l’Assemblée nationale en votant à l’unanimité un vote de blâme contre le patriote Yves Michaud.
Ce vote a été pris sur un ouï-dire mensonger et aucun des députés présents, y compris les députés du Parti Québécois dont Yves Michaud fut militant, n’a eu l’intelligence ou le courage de vérifier l’exactitude des propos mensongers avant de porter ce blâme.
Les images des députés exerçant leur vote ont été abondamment diffusées et montrées à répétition dans les bulletins de nouvelles donnant une crédibilité injustifiée au blâme et donnant à de nombreux citoyens l’impression que Yves Michaud aurait effectivement commis une faute grave.
En fait, l’Assemblée nationale l’a accusé, jugé et condamné sans l’informer qu’il ferait l’objet d’un vote de blâme et sans lui donner la possibilité de se défendre.
Depuis, il a fait de nombreuses tentatives infructueuses pour obtenir de l’Assemblée nationale un redressement du tort subi.
Un premier jugement a été rendu en faveur de l’Assemblée nationale, essentiellement pour le motif que l’Assemblée nationale serait libre de mener ses débats comme elle l’entend et ne serait aucunement soumise aux Chartes des droits.
Ce jugement, a été maintenu en Cour d’appel, essentiellement parce que, selon le droit canadien de tradition britannique, les députés avaient le droit de faire ce qu’ils ont fait.
Extrait du jugement de la Cour d’appel
[64] Je suis d'accord avec l'analyse et les conclusions de ma collègue, la juge Dutil. Je ne peux cependant m'empêcher de penser que le Droit est ici devant un étrange paradoxe.
[65] Pour préserver la démocratie parlementaire, et donc la libre circulation des idées, le droit à l'époque des Chartes et de la prédominance des droits individuels permet qu'un individu soit condamné pour ses idées (bonnes ou mauvaises, politiquement correctes ou non, la chose importe peu), et ce, sans appel et qu'il soit ensuite exécuté sur la place publique sans, d'une part, avoir eu la chance de se défendre et, d'autre part, sans même que les raisons de sa condamnation aient préalablement été clairement exposées devant ses juges, les parlementaires. Summum jus, summa injuria auraient dit les juristes romains !
JEAN-LOUIS BAUDOUIN J.C.A.
De l’Esprit des lois
En 1758, Montesquieu publiait De l’Esprit des lois, œuvre majeure qui a inspiré le principe de la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) dans la constitution française et dans la constitution des États-Unis d’Amérique.
En 2000, les députés du pouvoir législatif, l’Assemblée nationale, ont fait fi de ce principe en se transformant en tribunal pour juger et condamner un citoyen à l’opprobre public, cela sans vérifier les faits et sans lui permettre de se défendre.
Ce principe célèbre et vieux de plus de 250 ans, semble inconnu par les parlementaires du Québec. Que d’ignorance !
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