L’imaginaire états-unien, celui d’une «secte qui a réussi», a effectué des changements dans ses déploiements à travers l’espace. Mais la matrice culturelle qui génère ces déploiements n’a pas fondamentalement changé.
Les fondements mythiques, religieux et sectaires, des USA se sont construits contre la vie “sauvage” et les “peuples” qui résistaient à l’Ouest à l’avancée d’une “civilisation” à la fois messianique et barbare animée par un capitalisme du même type, accumulant ses richesses premières par des opérations génocidaires, esclavagistes, et toutes les formes de pillage.
Une fois la vie “sauvage” anéantie ou réduite par un rouleau compresseur ayant rejoint la Côte pacifique, étrangement nommée dans ce contexte, l’«axe du mal» s’est déplacé vers le communisme européen et oriental, pour cibler ensuite un Moyen-Orient mythifié dans une religiosité supposément exacerbée, quitte à l’alimenter via l’Arabie saoudite et ses pétrodollars coraniques…
Comme toute structure tribale ou néotribale, les USA ne peuvent survivre en tant qu’identité et entité sociétale, que dans l’opposition binaire à une autre entité, mythifiée et en même temps tribalisée.
Cette néotribalité binaire se propage même au sein de la tribu impériale, alors que les “Gangs of L.A.” se construisent dans l’opposition entre des rouges et des bleus, à laquelle se superpose celle des 13 et des 18. Déjà marqués par la binarité des motards criminels, nous ne sommes pas épargnés par cette contamination tribale qui se fait par capilarité, à travers des fissures sociales.
À un autre niveau, celui du sommet des hiérachies économiques et politiques, c’est cet imaginaire que la tribalité conservatrice “canadian” de Monsieur Harper tente d’imposer, d’un océan à l’autre, récemment en coupant les liens diplomatiques avec l’Iran, une tribalité à laquelle résiste une certaine culture canadienne (c’est-à-dire française), imprégnée d’une éthique “sauvage” dont on oublie trop souvent qu’elle a largement participé à l’accouchement de la modernité, d’une modernité qui s’oppose aux dérives barbares et néotribales, et s’en démarque de par sa nature même.
C’est en retrouvant les fondements de notre esprit “sauvage”, dans l’incontournable alliance amérindienne et inuite, au cœur de notre modernité, que nous saurons résister à cette tribalité sectaire, cette résistance passant nécessairement par la libération de la nation québécoise.
Les événements tragiques du 4 septembre à Montréal lors de l’élection du gouvernement du PQ, se propageant comme une onde de choc dans nos consciences individuelles, mais aussi dans de puissants relais médiatiques, nous indiquent que la tribalité “canadian” est en train de radicaliser un imaginaire qui nous désigne comme “ennemi intérieur”, et que c’est aussi sur le terrain de cet imaginaire pervers que nous avont à combattre.
Yves Claudé
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1 commentaire
Francis Déry Répondre
12 septembre 2012L'Orangisme, c'est une idéologie proto-Sioniste.
Le WASP se définissant comme l'Élu de Dieu via l'Israélisme Britannique.
Les Celtes d'Irlande et d'Écosse étant des sous-êtres pratiquant l'abomination (le catholicisme). Les WASPs étaient implantés dans les basses-terres (Lowlands) d'Écosse et dans l'Enclos anglaise d'Irlande (the English Pale) où l'Apartheid régnait depuius les Statuts de Kilkenny.
Puis des clans d'Écosse se sont converti au Presbytérianisme (Calvinisme) et se sont ralliés aux Orangistes.
Se sentant persécutés en Angleterre par les Anglicans, l'Amérique leur semblait la Terre Promise par Dieu.
Ils s'y sont conduit comme Israël se conduit en Palestine.
Il ne faut pas s'étonner que l'Ordre d'Orange salue chaque année l'anniversaire de la fondation d'Israël.
http://www.nationalistireland.com/forum/viewtopic.php?f=10&t=1939
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Pendant ce temps, l'ambassadeur et trois autres Américains en Lybie périssent dans un attentat à Benghazi. L'attentat est justifié par la provocation d'un mauvais film sur Youtube réalisé à petit budget à Hollywood par l'Israélien Sam Bacile.
http://www.youtube.com/watch?v=qmodVun16Q4