La coalition des partis souverainistes : la quadrature du cercle
3 décembre 2012
Bonjour M. Ricard,
Je ne suis pas d’accord avec une partie de votre raisonnement. Vous affirmez que sans la CAQ, le PQ formerait un gouvernement majoritaire. Vous avez en partie raison; sans la CAQ, nous aurions un gouvernement majoritaire, mais il serait libéral et dirigé par Jean Charest.
La division du vote indépendantiste a des conséquences sur l’électorat. Il a perdu confiance aux indépendantistes pour diriger le Québec en général, vers l’indépendance en particulier. Tous les chefs du PQ précédant Mme Marois, sauf peut-être André Boisclair, sont intervenus au PQ pour tenter de le ramener sur la voie qu’il croyait la meilleure. Monsieur n’aimait pas la gouvernance souverainiste, à moins bien entendu qu’il n’en soit responsable, Bouchard nous dit n’être indépendantiste qu’à l’occasion et Landry vient à peine de comprendre qu’il ne dirigera plus le PQ.
Les partis indépendantistes ne sont guère mieux. QS voudrait un PQ résolument à gauche, prônant un Québec socialiste et indépendant dans un Canada uni et fort, et ON a une démarche qui l’apparente bien plus à un mouvement qu’à un parti. Ces deux partis ont fait bien plus de torts que de bien à la cause, divisant un vote déjà fragilisé, et diminuant le poids des indépendantistes au sein du PQ. Et comme de raison, la faute en est au PQ et à Mme Marois.
Les tenants de ces partis vont devoir s’assumer un jour ou l’autre. Voter contre le PQ, c’est voter avec et pour ses adversaires. Les libéraux et les Caquistes ne sont ni indépendantistes, et pas plus à gauche qu’il faut non plus, ce sont eux les adversaires du PQ, ce sont eux qu’il faut battre. Et je le répète, voter contre le PQ, c’est voter avec et pour eux, ne vous en déplaise.
Louis Champagne