Je n'avais jamais auparavant ressenti un tel sentiment, que mon peuple, ma nation, mes frères et soeurs Québécois, n'étaient plus inconscients du fait qu'ils étaient en train de se faire déposséder de leurs réussites collectives. De même que d'une bonne partie de leurs richesses. Ainsi que du fait qu'ils étaient en train, également, de se faire couper les ailes; c'est-à-dire en train de se faire lentement emprisoner dans une situation, où ils ne pourraient plus réaliser l'indépendance... Même s'ils le désiraient ardemment, dans un avenir pas si lointain...

L'image que j'ai en tête, depuis un certain temps, déjà, est celle d'une nation qui se rend joyeusement à l'abattoir. Avec le sourire, car on la complimente, en lui disant qu'elle est moderne, ouverte, et qu'elle est réaliste (!) car elle va réélir pour un autre mandat encore, ce gouvernement qui ne fait rien d'autre que de travailler ouvertement contre ses intérêts.

J'ai sérieusement l'impression que je suis en train de contempler un point tournant de l'Histoire se dérouler sous mes yeux, mais Dieu que je n'aime pas ce que je vois!

Avant de s'embarquer dans un tel partenariat avec le Rest of Canada, avec qui nous n'avons jamais eu de bonnes relations, je crois que nous devrions y réfléchir...

Vous allez me dire que nous vivrions sous un régime différent de celui que nous connaissons aujourd'hui, dans un tel cas. Soit. Mais si nous devons faire des changements, faisons tous les changements nécessaires, par rapport au statu quo; n'adoptons pas un compromis qui nous placerait dans une situation analogue à celle que nous voulons changer!

Regardons ce qui se passe en Belgique, depuis un peu plus d'un an...

Le problème, c'est que pendant que Pauline Marois nous donne hâte qu'elle cède la place à un véritable indépendantiste convaincu (peut-être), John Charest continue à paupériser notre nation, à vendre pièce par pièce le Québec à des intérêts étrangers, et à faire entrer chez nous, environ 250 000 immigrants allophones, sur les 4 prochaines années, qui choisiront majoritairement l'anglais et la cause fédéraliste.

Le temps commence à sérieusement presser!

Meri, monsieur Lapointe. J'ai apprécié votre texte; vous utilisez savoureusement l'ironie.

Puis-je y ajouter un petit quelque chose?

C'est qu'il est assez cocasse, que beaucoup de fédéralistes se soient faits mettre dans la tête que les Anglais nous avaient apporté la démocratie... Alors que le concept, en lui-même, ne vienne pas du tout d'eux; qu'ils nous aient fait vivre une période d'occupation militaire; que ce soient les Français qui ont créé les Droits de l'Homme; que le Royaume-Uni soit aujourd'hui l'un des rares pays où existent toujours une monarchie, aujourd'hui...

À qui veut-il faire croire ça, ce manipulateur fédéraliste?

Avez-vous déjà vu des participants à la fête, ou des membres d'un service de sécurité, ou qui que ce soit d'autre, refouler à leur arrivée sur les lieux des festivités, des anglophones ou allophones qui voulaient fêter la St-Jean?

Un autre mensonge de petit démagogue comme ça, et je vais finir par voir rouge!

Mais, qu'on se souvienne de ceci: ce sont des québécois de souche, tout ce qu'il y a de plus francophone, qui ont invité ces artistes-là à se produire, à Rosemont. Et après ça, il s'en trouvera pour dire que nous sommes passéistes, que les Québécois sont aujourd'hui un peuple moderne et affranchi de ses anciens complexes...

Haaa ha ha ha! Beaucoup d'entre nous, et particulièrement les fédéralistes, bien sûr, ont toujours la face plongée dedans, ces fameux complexes!

Mais quelle tristesse, de voir que les Québécois qui ne font, en vérité, que se tenir debout, se fassent traiter publiquement par certains des leurs de racistes, de sectaires, voire d'ignares...

Mais, faut dire que quand ça vient de quelqu'un comme Christine St-Pierre, la question de la crédibilité de la personne émettant de tels commentaires, se pose.

Permettez-moi d'ajouter que j'ai pu voyager, dans ma jeunesse, et que je parle trois langues tout en en apprenant une quatrième); je n'ai aucune espèce de besoin d'une quelconque approbation canadienne anglaise à mon égard, pour me savoir ou me sentir ouvert sur le monde!

Il faudrait essayer de faire comprendre à ce triste personnage, que nous passerons à autre chose, oui, mais quand notre nation possédera son propre pays. Pas avant. Voilà!

Si cela lui déplaît tant, il peut toujours poser sa candidature pour aller travailler comme journaliste au Globe & Mail, à Toronto...

Je ne suis pas beaucoup plus vieux que Maryline Lacombe, et si je suis bien d'accord qu'elle a droit à l'erreur, je trouve que la jeune femme en question, a néanmoins utilisé un vieil argument de vieux fédéraliste fatigué, pour justifier la présence d'artistes devant ne chanter qu'en anglais, au fameux spectacle dans Rosemont...

Cette stupide histoire voulant que la souveraineté du Québec soit le projet de Québécois sectaires, racistes, voire d'ignares qui ne connaissent rien aux autres cultures... C'est le genre d'argument tordu que j'ai pu entendre depuis que je me suis intéressé au mouvement souverainiste, adolescent. Et je dois dire que je suis royalement écoeuré de l'entendre!

S'il faut que les jeunes Québécois de la génération Y gobent et répètent ensuite ces faux arguments utilisés par beaucoup de fédéralistes (car ils semblent incapables d'en formuler de meileurs), nous ne sommes, pour ainsi dire, pas sortis du bois!

L'élégant Régis, leur fait des menaces de voies de fait! Si, si; il l'a fait récemment, à l'égard du chef de l'opposition officielle. La classe!

Régis Labeaume est un impulsif qui balaye avec ressentiment, toute oppostion à ses projets pour la Vieille Capitale. Je me demande de quoi aura l'air notre ville dans quelques années... D'un parc d'attraction comme La Ronde, peut-être?