L’Espagnol Don Quichotte, obsédé par les exploits des braves chevaliers au point de combattre des moulins à vent qu’il prenait pour des géants maléfiques, était, au fond, un Québécois.
Les moulins à vent, on connaît. Derniers sur notre liste d’ennemis mortels à vaincre à tout prix, se trouvent le hijab et le turban qui pourraient un jour couvrir la tête d’agents du SPVM.
Je préfère de loin que les représentants de l’autorité de l’État affichent une stricte neutralité, bien qu’elle soit en partie théorique. Par exemple, pour un suspect noir, un policier blanc n’est pas a priori neutre.
Mais je ne partirai pas en guerre contre le port de signes religieux par des policiers. Parce que c’est inutile. J’ai même consulté des maîtres es Constitution : tant que le Québec sera canadien, c’est sans issue.
Non, merci
Le Québec n’est pas juridiquement un « État laïque », comme l’est la France avec sa loi de 1905. En congédiant le PQ en 2014, les Québécois ont rejeté sa laïcité à la française.
La Cour suprême reconnaît le principe de la neutralité de l’État – on l’a vu dans l’affaire de la prière à Saguenay –, mais dans le contexte de liberté de conscience. En droit, la laïcité est inexistante.
Bienvenue dans le monde réel.
Le hijab et le turban sont acceptés par la GRC, par l’armée et par les corps policiers des grandes villes canadiennes. Vous pensez un instant que le Québec réussirait à interdire ici ce qui est autorisé ailleurs en plus d’être protégé par les chartes québécoise et canadienne ?
La seule façon de donner à la laïcité force de loi, c’est l’indépendance. Mais ça non plus, les Québécois n’en veulent pas.
Au lieu de pourchasser les policières voilées, je préfère pister les islamistes.