Le site Judéoscope a monté un "dossier noir" sur Vigile

Vigile et Judéoscope - le "profilage politique"

18. Actualité archives 2006

Le site Judéoscope a monté un "dossier noir" sur Vigile. On a porté la chose à mon attention récemment.

Après une visite rapide, voici - preuves à l'appui - ce que j'en conclus : on y observe une stratégie de salissage dans le but d'éloigner de lui ceux qui le financent, surtout les politiques, et de salir ultimement la cause souverainiste qu'il sert depuis dix ans.

Vigile serait-il important à ce point pour la suite des choses ?...

Quoiqu'il en soit, voici le dossier VIGILE tel que l'a construit Judéoscope, et les commmentaires que j'y apporte en tant qu'éditeur de Vigile.

J'ai reproduit tous les liens qu'on trouve dans ces textes sur Judéoscope, et en ai ajouté quelques autres pertinents.

Dernière remarque. J'ai écrit cet article par respect pour les usagers et les donateurs de Vigile qui sont, par association, victimes d'accusations stupides qu'on pourrait assimiler à du "profilage politique". Cet article n'aura pas de suite, qu'il y ait réplique ou non de la part de ces gens atteints de démesure.

Bernard Frappier, éditeur de Vigile.net

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ARTICLE DE JUDÉOSCOPE

Tuesday 15 August 2006

Après “Monsieur Juif”, c'est au tour du texte antisémite de VLB de disparaître discrètement de vigile.net

Nous constations hier que vigile.net, torchon virtuel financé par des membres et des députés du Parti Québécois, avait discrètement retiré de son site un texte infâme intitulé “Monsieur Juif” dans lequel l'auteur exprimait son envie de tuer des juifs.

Aujourd'hui, c'est au tour de l'infecte “Israël, l'Occident et le cochon” de Victor Lévy-Beaulieu de disparaître de la toile. Enfin, pas tout à fait; nous en gardons copie sur Judéoscope, question de rappeler que lorsqu'on parle d'antisémitisme au Québec, on ne parle pas de châteaux en Espagne.

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COMMENTAIRES

À propos du texte de VLB.

D'abord le texte de VLB n'a pas disparu. [Il est toujours en ligne.->1547] Sa première parution a été remplacée (à l'identique) suite à une erreur de formatage. Le texte porte donc le numéro 1547 au lieu de 1375.

Ensuite, ce texte n'est pas antisémite. À moins d'avoir l'épiderme sémite à vif...
_ C'est un texte qui critique certains fondements culturels juifs, qu'il juge exacerbés dans le sionisme actuel. Ethnologie sans le mot. On peut le trouver '"infecte", question d'appréciation. Preuve qu'au Québec, on peut encore dire ce que l'on pense... de part et d'autre.

Enfin, je vous fais remarquer que Vigile a publié une réplique de Jean-Marie Gélinas, qui vaut ce qu'elle vaut... - [Israël est constamment obligé de se défendre->1410] - Réplique au texte de Victor-Lévy Beaulieu : « Israël, l'Occident et le cochon »

Au lieu de monter des dossiers noirs, comme des enfants d'école, il aurait peut-être été plus intelligent de votre part de répliquer à VLB, en explicitant les points où, d'après vous, il erre. Moins facile que de stigmatiser. Mais ô combien plus civilisé.

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À propos de MONSIEUR JUIF

Dans le but d"être honnête avec l'auteur et d'éviter les facilités du raccourci, voici le texte intégral :

Monsieur Juif
_ André Vincent - Tribune libre de Vigile jeudi 10 août 2006

Je me souviens tout petit dans ma ruelle, y'avait un homme qui passait régulier toutes les semaines, avec une voiture à chevaux ; souvent, il était avec un enfant, probablement son fils, peut-être même son petit-fils parce qu'il avait les cheveux tout gris.

Il ressemblait un peu au comédien qui chante dans le film : « Un violon sur le toit » ; et nous, nous étions contents quand on le voyait parce que souvent, il nous donnait des bonbons quand il s'arrêtait et on pouvait aussi caresser le cheval. À l'époque, on appelait les gens qui pratiquaient ce métier des guénilloux. Nos mamans se demandaient entre elles : « Cout' donc, le guénilloux est-tu passé... ? » Aujourd'hui, on dirait des recycleurs.

Il était très gentil et utile monsieur Juif, (comme on l'appelait dans mon quartier) ; les mères lui remettaient des sacs pleins de retailles de tissu, et en retour, monsieur Juif leur donnait un beau 25 sous flambant pour chaque sac. En plus, il ramassait plein de vieilles affaires, toutes sortes de patentes aussi, et rendu au bout de la ruelle, sa voiture débordait... (À l'occasion, ça négociait serré ! toujours pour le plaisir.) Je l'entends encore arriver en faisant sonner sa cloche : « Des guénilles à vendre... des guénilles à vendre... Il ne disait pas : « Avez-vous » des guénilles à vendre ? trop long pour rien.

C'était comme ça. Les affûteurs de couteaux avaient aussi une cloche, et même le vendeur de patates frites : Guéling-guelang... Ces bruits faisaient partie de la vie à Montréal PQ, à la fin de la guerre comme on disait.

Plus tard, un autre monsieur Juif vint à la maison, vendre des sofas ou des frigidaires à tempérament. Pour quelques dollars par semaine, on a pu s'acheter un divan, un vrai frigidaire, une table de salon et un fauteuil. Et encore plus tard, une télévision pour le hockey. C'est mon papa qui était content et aussi toute la famille assise sur le divan en famille.

Tout ça pour dire que monsieur Juif faisait partie de moi, de nous, et qu'il était un bon monsieur et que jamais, d'aussi loin que je me souvienne, je n'ai entendu un adulte parler contre monsieur Juif. Le mot antisémitisme n'existait pas à l'époque dans mon quartier même si, des fois, quand ma mère n'avait pas beaucoup de sous, elle le rabrouait solide : « Bon là, vous repasserez une autre fois... » et monsieur Juif revenait, toujours gentil, toujours souriant, sans jamais penser que ma mère aurait pu ne pas l'aimer à cause de son origine. Il répondait : « Ça fait rien madame, vous me paierez la semaine prochaine... » Et nous, les enfants, on l'aimait bien aussi avec ses barnicles de travers sur le nez et ses bonbons plein les poches...

C'est le souvenir qui m'est resté de monsieur Juif, et c'est à cause de lui que j'ai mis longtemps avant d'en arriver à le détester.

Au début, quand je voyais monsieur Juif se défendre, je me disais... non mais il a le droit ! C'est son nouveau pays, et il a mangé assez de mort comme ça pendant la guerre... il a maintenant acquis le droit de manger de la vie chez lui, en Israël, dans un espace que l'ONU lui a accordé à cause de toutes ses misères noires, et parce qu'à l'époque, les nations se sont dit avec tout l'monde entier et les poètes : Plus jamais ! Je me souviens de cette belle chanson de Jean Ferrat, qu'on taxait à l'époque de communiste. (On dirait aujourd'hui terroriste ) :

Ils étaient vingt et cent
_ Ils étaient des milliers
_ Nus et maigres tremblant
_ Dans leurs wagons plombés
_ Qui déchiraient la nuit...

Plus jamais la mort ! Qu'on disait en commun après la guerre. Plus jamais la... Ouais.

Après, c'a recommencé tranquillement pas vite, comme un mal de cœur, à Sabra et Chatilla d'abord ; et ç'a continué avec la Palestine, et plus monsieur Juif et son gros chum de cowboy écrasaient le monde sous leurs bottes, plus j'avais mal au cœur.

En Irak, j'ai vomi en masse, mais là... au Liban, c'est vraiment le bout d'la mort ! Ça n'arrête plus : Pis ça fait mal en tabarnak tout l'temps. Et plus ça fait mal, plus ma haine pour monsieur Juif et son gros chum de cowboy grandit, même que je ne me reconnais plus.

Jamais j'aurais pensé qu'un truc comme ça pouvait m'arriver un jour. Je ne veux pas de cette senteur de mort, je n'aime pas cette odeur de charnier ; c'est comme si mon cœur avait mauvaise haleine, même qu'il me vient parfois des arrière-goûts de meurtre contre monsieur Juif, et je suis certain que si l'un de mes petits-fils était mort au Liban ou en Palestine, je passerais le reste de mes jours à tenter de faire sauter des monsieurs Juifs tout partout dans le monde, et même des enfants de monsieur Juif, pour que ça lui fasse aussi mal qu'à moi.

Et dans cette spirale de la haine, on pourrait s'étrangler encore mille ans dans nos bras en chantant à' mort...

Ils étaient vingt et cent
_ Ils étaient des milliers...

Mais nous avons mal quand même ! N'est-ce pas monsieur Juif ????

Guéling guelang !

André Vincent

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Commentaire

Ce texte a été retiré à la demande de l'auteur d'abord, suite à des commentaires qu'il a reçus l'accusant d'antisémitisme.

Les derniers paragraphes sont maladroits, il faut le dire. Mais ils ne sont pas "un appel au meurtre". Ils sont une expression de la colère devant l'injustice, à propos des politiques guerrières pratiquées par les Israéliens. Gaza. Liban. Ils disent simplement: si l'un des miens était victime de cette brutalité, moi aussi, comme les désespérés, je chercherais à me venger. Et pour le malheur de tous, je cèderais à la "spirale de la haine".

C'est moins un appel au meurtre que la constatation de la présence du mal en soi-même au point de "ne plus se reconnaître". De cette triste expérience où, malgré soi, malgré soi, on voit se changer la sympathie en mépris et en colère.

Il y a ce point de rupture où le bourreau et la victime perdent l'un et l'autre leur humanité. Perte éprouvée dans la douleur, du côté de la victime, s'entend. C'est ce point de rupture et cette douleur qui étaient exprimés dans ce texte.

Voilà pourquoi Vigile l'a publié.

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Vigile.net, torchon virtuel financé par des membres et des députés du Parti Québécois

Comme vous y allez, les amis. Un peu grossier pour qualifier un site "généralement" reconnu pour la haute qualité de son contenu.

Personne n'ignore que la communauté juive du Québec ne partage pas le projet d'indépendance nationale porté par Vigile depuis 10 ans. C'est son droit.

Mais de là à tenter de salir la réputation de Vigile, il y a une marge qui ne devrait pas être franchie par un site qui prétend donner des leçons de civisme tous azimuts.

J'ai écrit: SALISSAGE. En voici quelques "exemples"...

Article du JUDÉOSCOPE:

11 August 2004

Qui finance le journal indépendantiste Vigile?

Judeoscope

Le journal indépendantiste Vigile.net, après une interruption de publication stratégique au mois de juillet, est en pleine campagne de financement. Son objectif: 20 000 dollars, un manque à combler par les bienfaiteurs du "Club des 200".

Qui appuie ce journal qui n'hésite pas à publier des articles odieux sur les juifs et Israël? On ne s'étonnera pas outre mesure qu'Yves Michaud, "Robin des banques" et gardien auto-proclamé de la souffrance humaine universelle face au "monopole de la souffrance" détenu par la "phalange extrémiste du sionisme mondial" (la B'nai Brith) ait fait un modeste don de 100 dollars.

Les députés péquistes André Boulerice (Ce monsieur a promis un don que Vigile n'a jamais reçu - NDLR), J.-P. Charbonneau et Nicole Léger ainsi que l'ancienne ministre Louise Beaudoin font désormais partie du "Club des 200". Dans sa tribune libre du 5 août dernier, Jacques Bergeron s'adressait en ces termes à Gilles Duceppe et aux députés bloquistes:

"Si, comme moi, vous croyez qu'il y va de l'intérêt de notre idéal de soutenir financièrement ce journal internet, vous vous ferez un devoir d'assurer son financement (...) En cette période d'effervescence politique, plus que jamais nous (...) avons besoin de Vigile Hebdo".

Le mouvement souverainiste a besoin de ce média extrémiste comme un poisson d'une bicyclette.

(FIN DU TEXTE)

COMMENTAIRE

"média extrémiste" ? Mais comme vous y allez!!!

Vigile est donc si important pour la Cause pour que vous vous acharniez ainsi sur lui. Vigile dépend des contributions publiques pour son financement. Vous avez cru pouvoir le tarir en salissant sa réputation et en publiant le nom des acteurs politiques qui le soutiennent. Mesquinerie. Bassesse.

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AUTRE ARTICLE DE JUDÉOSCOPE

12 August 2004

Landry et Parizeau se joignent au «Club des 200» de Vigile
_ David Ouellette

(agrandir image) Le journal indépendantiste Vigile.net, après une interruption de publication stratégique au mois de juillet, est en pleine campagne de financement. Son objectif: 20 000 dollars, un manque à combler par les bienfaiteurs du «Club des 200».

Le chef du Parti québécois, Bernard Landry, et Jacques Parizeau se sont joints, chacun avec un don de cent dollars, au «Club des 200».

Judéoscope avait noté hier que les députés péquistes André Boulerice, J.-P. Charbonneau et Nicole Léger ainsi que l'ancienne ministre Louise Beaudoin faisaient désormais partie du «Club des 200».

Le Parti québécois déplore souvent le peu d'enthousiasme que génère le projet indépendantiste chez les juifs québécois. Il suffit de voir l'establishment souverainiste financer de la sorte un journal extrémiste qui se plaît à publier des articles judéophobes pour comprendre les réserves de la population juive du Québec. (NS)

Judéoscope reproduit ci-dessous quelques exemples de la prose antisémite publiée par Vigile:

Portraits des juifs et des Israéliens en nazis

6 août 2004

[Les Palestiniens vivent un holocauste quotidien depuis 1967->www.vigile.net/ds-actu/docs4a/8-6.html]. Leur Shoah à eux, ce sont les chars d'assaut, les missiles tirés sur des civils, les bulldozers, le vol des terres, la colonisation juive, le mur de la honte. Leur territoire est devenu un immense ghetto, un gigantesque camp de concentration gardé par des SS avec une étoile de David à la place de la croix gammée.

10 juillet 2004

[Les Juifs ont connu l'emmurement des ghettos->www.vigile.net/ds-actu/docs4a/7-10.html] et ils refont la même chose aux Palestiniens. Ils ont bien appris les leçons de leurs persécuteurs!

17 septembre 2003

[Et il serait temps que la communauté internationale cesse de regarder la tragédie du Proche-Orient->www.vigile.net/ds-TL/docs3/03-9-1] en se demandant quand elle prendra fin et prenne des mesures concrètes contre un État qui s'inspire de la pensée fasciste pour écraser un peuple dans le sang et la destruction.

3 août 2003

[Au nom de la sécurité, Israël a pris des mesures qui devraient plutôt->www.vigile.net/ds-actu/docs3a/03-8-3-1.html] lui conférer le statut d'État voyou, raciste, fasciste et colonialiste.

Portrait des Anglo-Québécois en colons juifs usurpateurs

2 septembre 2002

[Les anglos ne sont pas plus chez eux au Québec que les Juifs->www.vigile.net/ds-TL/docs/02-9-2-girard.html] vivant dans les colonies de Cisjordanie et de la bande de Gaza.

Portrait du nationaliste québécois en «kamikaze» palestinien

5 septembre 2002

[Quand j'entends mes compatriotes dire->www.vigile.net/ds-TL/index/02-9.html] qu'ils vont voter pour l'ADQ parce qu'ils veulent du changement, j'ai le goût de m'enfuir en Palestine et de devenir kamikaze.

Portrait de la «juiverie» en dominatrice, manipulatrice

24 mars 2002

Oui, Richler est mort ! Mais je serais étonné que Dieu, Iahvé et encore moins Allah aient son âme. Si âme il y a, c'est le diable qui l'a reçue avec plaisir. Comme l'âme de tous les manipulateurs de l'histoire, de tous les Ariel Sharon de ce monde, de tous les assassins patentés par la rectitude politique, dominée par cette juiverie qui ne permet qu'à Israël d'avoir un gouvernement d'extrême droite.
_ Voir plus bas

Portrait des juifs en terroristes (Affaire Michaud)

19 décembre 2000

Les hypothèses qui circulent...

Dans quel but a-t-on manipulé l'Assemblée nationale ?

Lucien Bouchard (Premier ministre, PQ):
_ - aplatventrisme devant le terrorisme du B'nai Brith
_ - et/ou manipulation politicienne pour écarter un candidat "pur et dur"

Jean Charest (Chef de l'Opposition, PLQ):
_ - aplatventrisme devant le terrorisme du B'nai Brith
_ - et/ou manipulation politicienne pour affaiblir le PQ

Robert Libman (Président du B'nai Brith):
_ - "excité" du B'nai Brith qui a abusé l'opinion publique d'ici et d'ailleurs
_ - et/ou manipulation médiatico-politicienne pour affaiblir le nationalisme québécois, son projet souverainiste et le PQ, porteur de ce projet.

À quel prix a-t-on manipulé l'Assemblée nationale ?

L'avenir le dira, et ça va coûter la peau des fesses !

Vigile: nationalisme juif = racisme

«Israël, je n'écoute pas ce que tu dis, je regarde ce que tu fais - et ce que tu fais, aucun de tes mots ne saura l'effacer ni l'excuser.»

Le lien entre sionisme et racisme est-il vraiment «particulièrement inapproprié»???

Dossier spécial sur la Palestine (SANS DATE) http://www.vigile.net/dossier-politique/index/4-palestine.html

COMMENTAIRE

Vigile a produit et reproduit plus de 50 000 textes depuis 10 ans. Sur ces milliers, vous avez gardé sept citations, de "valeur accusatrice" variable. Et c'est tout ce que vous y avez trouvé pour le qualifier de "site extrémiste" et l'accuser de publier des textes antisémites ! Vous êtes paresseux ou quoi ? Allez, cherchez encore un peu, peut-être y trouverez-vous plus ample matière à votre délire.

À lire ces "quelques" extraits, on constate sans peine que certains auteurs publiés dans Vigile ne portent pas les juifs dans leur coeur. Bien sûr. Des textes qui n'auraient pas été publiés ailleurs. Bien sûr. Des textes "durs", pour des raisons diverses qu'il vaut la peine de lire dans leur version intégrale d'où sont tirées ces citations. Des textes "antisémites"? Allons donc! J'ai ajouté les liens pour chacun des textes afin que le lecteur se fasse une opinion lui-même...

En fait, si on trouvait sur Vigile ce que Judéoscope prétend y trouver, il s'agirait de "littérauture haineuse", et la procédure judiciaire s'imposerait. Rien de tel ne s'est produit. Parce que rien de tel ne se retrouve sur Vigile. À l'évidence, on voit bien que le but recherché est ailleurs...

En outre, on pourrait écrire la même chose à propos de la Gazette, du Post, etc. Certains de leurs auteurs ne portent pas les Québécois dans leur coeur. Pour des raisons diverses. Ces derniers, qui ont cependant l'avantage des professionnels habitués aux circonvolutions du langage, n'en portent pas moins des coups rudes, parfois douloureux, au coeur de ceux qu'ils visent, en l'occurrence, les Québécois de souche.

La vie commune entre communautés politiquement "différenciées" n'est pas de tout repos. Les échanges sont parfois virils. Le champ politique est, après tout, le champ des conflits, des différends; mais c'est aussi, dans nos démocraties, le champ des règlements policés, civilisés.

La libre expression des opinions fait partie de ces processus civilisés. Il faut d'abord exprimer les opinions, les comprendre. En échangeant des mots, si durs soient-ils. Plutôt que penser esquiver la critique en multipliant les accusations qui ajoutent des obstacles au savoir-vivre en commun, entre communautés qui ne partagent pas certains projets fondateurs, si essentiels à la suite des choses pour la majorité québécoise.

Comment peut-on penser que ces opinions disparaitraient après les avoir stigmatisées en les qualifiant d'antisémitisme? Que les acteurs se tairont après les avoir stigmatisés en les qualifiant d'antisémites?

Nous sommes au Québec, au XXIe siècle. Nous ne sommes plus au Moyen âge où il suffisait, plus souvent qu'autrement, de les accuser d'hérétiques, pour les "disqualifier" (euphémisme évidemment), ceux qui ne partageaient pas nos valeurs... Ceux qui sont prompts à l'accusation d'antisémitisme à tout propos semblent ne pas le réaliser.

Mais, enfin, peut-être suis-je moi-même stupide de croire que vous allez considérer cette explication avec une ouverture d'esprit qui n'est pas la marque de ceux qui "suivent" le dossier VIGILE sur votre site...

Bernard Frappier, éditeur de Vigile

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Réponse à l'article "Erratum" de Rima Elkouri, dans La Presse du 20 Mars 2002

Le "non regretté" Mordecai Richler
_ Raymond Villeneuve

_ Président du MLNQ
_ 24.3.2002


Bonjour Madame Elkouri


J'ai lu avec intérêt votre article "Erratum" dans La Presse du 20 mars 02.
Vous avez parfaitement raison lorsque vous dites que les propos du
journaliste et écrivain Taras Grescoe sont de nature à me plaire. Il semble
en effet que M. Grescoe est le genre d'anglophone, réaliste et sans
préjugés, que je juge digne d'être élevé au rang de Québécois.
Je compte d'ailleurs acheter son livre Sacré blues et le lire dans les plus
brefs délais.

Que ce journaliste, capable de reconnaître la différence québécoise, ose
dénoncer le raciste anti-québécois qui se cachait sous les traits de
Mordecai Richler, me plaît en effet au plus haut point. Le fait qu'il ait
osé traquer ce pourfendeur de Québécois, qui se plaisait à salir la
réputation de mon peuple partout dans le monde où sa réputation d'écrivain
juif le lui permettait, me fait infiniment plaisir.

M. Richler faisait partie de ces fascistes juifs qui s'octroient tous les
droits au nom de la Shoah, même celui de dénier l'existence aux autres
peuples, qu'ils soient Palestiniens ou Québécois. Ceci excluant le peuple
américain étant donné ses tendances à appuyer le tout puissant pouvoir
financier vers lequel l'histoire du peuple Juif l'a forcé à se tourner.

Le fait que M. Grescoe ait poussé Richler dans ses derniers retranchements,
le forçant ainsi à révéler sa nature profonde de frustré raciste et
anti-québécois me pousse à m'intéresser au plus haut point à ses écrits. En
effet, contrairement à ce que certains prétendent, je n'ai rien à redire de
ceux qui comprennent le point de vue des autres peuples et qui le
respectent. Ceux qui me hérissent, ce sont ces gens, comme M. Richler ou
l'ensemble du B'nai Brith et du Congrès Juif Canadien, qui jugent les autres
à travers la lunette du passé ; ceux qui considèrent leur peuple comme
supérieur aux autres en raison du choix imaginaire qu'un dieu quelconque
aurait fait à une époque révolue. Ce qui correspond, en fait, à l'idée de " race des seigneurs" prônée par l'hitlérisme. Cessons de nous fermer les
yeux à ce sujet. Ces gens arrangent le passé du peuple québécois pour lui
faire dire ce qu'ils ont envie d'entendre et qui, tout compte fait, n'est
que pure manipulation fédéraliste. Ces gens qui exhortent, avec succès, leur
communauté à voter contre les intérêts de mon peuple.

Oui, Richler est mort ! Mais je serais étonné que Dieu, Iahvé et encore
moins Allah aient son âme. Si âme il y a, c'est le diable qui l'a reçue avec
plaisir. Comme l'âme de tous les manipulateurs de l'histoire, de tous les
Ariel Sharon de ce monde, de tous les assassins patentés par la rectitude
politique, dominée par cette juiverie qui ne permet qu'à Israël d'avoir un
gouvernement d'extrême droite.

Pensez seulement qu'à la même époque où Lionel Groulx écrivait que les
Québécois devaient suivre l'exemple du peuple juif, William Lyon Mackenzie
King renvoyait les "boat people" juifs du Saint-Louis se faire exterminer
en Europe, juste pour ne pas partager son terrain de golf avec eux.
Pourtant, M. Richler et ses acolytes jugent l'un et pas l'autre. (Lire le
livre "None is too many, Canada and the Jews of Europe 1933-1948,
Lester&Orpen Dennis, Publishers, Toronto,1986" de Irving Abella et Harold
Troper). Est-ce là un exemple d'impartialité et d'honnêteté intellectuelles
?

Voilà ce que fut le "non regretté" Mordecai Richler. Et voilà pourquoi je
félicite M. Grescoe pour son audace et que je recommanderai à tous de lire
ce livre dont vous parlez. D'ailleurs, j'espère qu'il deviendra citoyen de
la République du Québec libre.

Raymond Villeneuve

_ Président du MLNQ


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Taras Grescoe, Sacré Blues,
_ Pour mieux le connaître, on peut aller lire (en anglais) :

http://www.nationalgeographic.com/traveler/fieldreports/0103/


Voir aussi :
http://www.wlu.ca/~wwwpa/campus_update/news/2001/nr_09_18_01.shtml

_ http://www.aelaq.org/mrb/index.asp?issueNo=2

_ http://www.montrealenespanol.com/la_provincia.htm

Récipiendaire 2000 de la BNQ pour son livre «Sacré blues» :

http://www2.biblinat.gouv.qc.ca/prixlitt/fiches/4168.htm

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Erratum

Rima Elkouri
_ La Presse Le mercredi 20 mars 2002

Avril 2000. Sir Winston Churchill Pub, rue Crescent. Taras Grescoe, journaliste anglo dans la trentaine qui prépare un livre sur le Québec, a rendez-vous avec Mordecai Richler.

Le célèbre écrivain rentre de Londres. Il est sous l'effet du décalage horaire. Il a l'air chiffonné. Il fait penser «à un basset harassé drapé dans un paletot beige», note le journaliste.

«Je ne sais pas trop quoi vous dire», lance Richler, en allumant un cigare.
Grescoe lui fait remarquer qu'à cause de ses articles publiés dans de prestigieux magazines, bien des Nord-Américains ont l'impression que le Québec francophone est toujours antisémite.

Un peu surpris que le journaliste l'entraîne sur ce terrain, Richler se défend. Il réplique que les nationalistes ont exagéré l'étendue de son influence aux États-Unis. «Je n'ai jamais accusé Lucien Bouchard ou René Lévesque d'être antisémite. Ce que j'ai dit, c'est que leurs racines, leurs racines nationalistes, sont antisémites. (...)

- Si c'est vrai, n'est-ce pas induire les gens en erreur que de mettre en lumière le racisme de l'élite québécoise sans mentionner que, dans les années trente, une grande partie du monde occidental, y compris le Canada, était coupable d'antisémitisme?» demande Grescoe.

Et vlan! Richler s'impatiente. Grescoe lui tient tête, met le doigt sur chacune des failles de son discours. Jusqu'à ce que l'écrivain en ait assez et qu'il mette abruptement fin à la discussion. Il dit qu'il doit rencontrer un ami dans un bar de l'autre côté de la rue. «J'ai atteint un point où toute cette histoire m'ennuie. J'ai dit ce que j'avais à dire», grogne-t-il.

Richler est mort, Dieu ait son âme. Mais on aurait quand même souhaité que, de son vivant, il ait été «ennuyé» un peu plus tôt par toute cette histoire. Car entre 1977 et 1994, la moitié des articles sur le Québec publiés dans les magazines américains l'étaient sous sa plume. Une plume qu'il retrempait sans cesse dans ses souvenirs figés des années trente, déformant la réalité de façon grossière.

Taras Grescoe - dont les reportages sur le Québec ont déjà paru dans le National Geographic Traveler, le Saturday Night et le New York Times - est sans doute l'un des rares journalistes anglophones à avoir dénoncé les propos anti-Québec de Richler. On souhaiterait que le passage de son livre où il raconte cet entretien soit publié comme erratum par tous les prestigieux magazines qui ont contribué à diffuser les inepties de Richler.

«Il était temps que quelqu'un lui tienne tête», dit Grescoe, rencontré à l'occasion de la parution en français de son essai intitulé Sacré Blues : Un portrait iconoclaste du Québec (VLB, 2002) - un livre destiné à l'origine à un public anglophone, mais qui est loin d'être inintéressant pour le lecteur francophone.

Ne vous méprenez pas. Grescoe aime bien Richler comme écrivain. Moi aussi. Je viens même d'acheter Le Monde de Barney. C'est le prêcheur mange-Québec qu'il apprécie moins. «Si on lit ses écrits, on a l'impression que le Québec est une société raciste, note-t-il. Alors qu'il y a sans doute plus de racisme en Colombie-Britannique ou en Ontario qu'ici.»

Vous aurez compris que Grescoe est le genre d'Anglo qui réussirait peut-être même à séduire Raymond Villeneuve. Francophile, cultivé, un brin cynique, le journaliste qui a grandi en Colombie-Britannique et qui vit à Montréal depuis cinq ans, a scruté le Québec à la loupe. Il a constaté que les discours acrimonieux de la vieille garde, tant du côté francophone qu'anglophone, n'ont plus d'emprise sur notre réalité. Que pour toute une génération de Québécois ouverts sur le monde, ces rengaines ne veulent plus rien dire.

Dans Sacré Blues, Grescoe présente avec humour, rigueur et intelligence son voyage «au pays de la poutine». Une poutine dont il fait d'ailleurs une description assez juste. «Une crise cardiaque servie sur une assiette.»

Sa définition de l'hédonisme propre aux Montréalais n'est pas mal non plus. «Ils ont des contacts visuels avec des étrangers et ils sourient (ce qui serait considéré comme du harcèlement sur la côte Ouest); et pour eux, la fin de semaine débute souvent le jeudi soir (un motif de congédiement à Calgary).»

Paru dans sa version originale anglaise il y a plus d'un an, Sacré Blues a reçu un accueil plutôt chaleureux. Dans le Toronto Star, une journaliste a même suggéré que le livre fasse partie des lectures obligatoires dans les écoles. Ne reste plus qu'à souhaiter que la voix iconoclaste de Grescoe obtienne autant de notoriété en Amérique du Nord que celle de Richler.

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Bernard Frappier57 articles

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Fondateur, directeur et animateur de Vigile.net de 1996 à 2012.

Récipiendaire de la médaille Bene Merenti de Patria de la Société Saint-Jean Baptiste de Montréal, 2012.

« Bernard Frappier a réalisé une oeuvre d’une importance capitale dans le destin du Québec. Contre ceux qui voudraient effacer la mémoire de la nation, il a créé Vigile, grand phare et lieu de débat incomparable. » - Bernard Desgagné





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