Les tentatives de reformer ce que l’on appelle la Grande Albanie ne peuvent rester sans réponse de la part de la communauté internationale, a déclaré à Sputnik le ministre serbe des Affaires étrangères.
À la suite de la signature par les chefs des diplomaties albanaise et kosovare d’un accord de coordination de la politique extérieure, le ministre serbe des Affaires étrangères, Ivica Dacic, a appelé, dans un entretien avec Sputnik, la communauté internationale à réagir enfin aux tentatives de réétablir la dénommée Grande Albanie.
Selon lui, Pristina n’est pas en mesure de mener une politique étrangère indépendante, car le Kosovo et la Metochie font partie de la Serbie.
«Les échecs subis de manière quotidienne par la soi-disant politique extérieure de Pristina, allant de la révocation de l’indépendance par 13 États au refus d’adhésion au sein d’Interpol et d’autres grands organismes internationaux, suscitent de toute évidence leur nervosité accrue», a déclaré le ministre serbe.
L'accord en question prévoit notamment l'unification des missions diplomatiques des deux parties. Pourtant, M.Dacic estime que la fusion promise des politiques étrangères de l’Albanie et de la république autoproclamée n’aidera pas cette dernière:
«Leurs échecs se poursuivront jusqu’à ce qu’ils prennent conscience du fait qu’ils doivent être prêts à se mettre d’accord avec Belgrade, ce qui correspond aux intérêts de toutes les parties», explique-t-il.
Le Projet de la Grande Albanie
Toujours d’après le ministre, les tentatives de recréer ce que l’on appelle la Grande Albanie ne peuvent plus rester sans réponse de la part de la communauté internationale:
«Personne ne cache plus ce projet, il ne s’agit pas d’une théorie du complot. Les tentatives de le mettre en œuvre se déroulent sous les yeux de tous», déplore l’interlocuteur de l’agence.
Il convient de rappeler qu’en novembre dernier, Pristina et Tirana ont annoncé la création d’un fonds commun pour la politique extérieure, destiné à promouvoir l’adhésion conjointe du Kosovo et de l’Albanie à l’Union européenne d’ici à 2025.