Au centre d'une nouvelle controverse, Jacques Daoust démissionne de son poste de ministre des Transports et quitte la vie politique, a appris notre Bureau parlementaire.
Vendredi matin, Philippe Couillard a refusé de réitérer sa confiance en son ministre. Le premier ministre a sommé Jacques Daoust de s'expliquer sur les circonstances entourant la vente des actions de Rona, une transaction conclue alors qu'il chapeautait le ministère de l'Économie.
Largué par son chef, M. Daoust aurait choisi de quitter ses fonctions, selon nos informations. Il avait fait le saut en politique en 2014 au terme d'une carrière prolifique dans le secteur financier.
Joint au téléphone, Jacques Daoust s'est fait discret. «Je ne ferai pas de commentaire pour le moment, alors vous allez me laisser régler toutes les petites choses que j'ai à régler et on parlera de tout cela après», s'est-il contenté de dire, avant de raccrocher.
Même si son chef de cabinet a autorisé la vente des actions que l'État québécois détenait dans RONA, le ministre Daoust persiste à dire qu'il n'en savait rien et qu'il n'a jamais donner son aval à cette transaction.
Des documents obtenus par TVA Nouvelles révèlent que son ancien chef de cabinet, Pierre Ouellet, a approuvé la liquidation des 11,1 millions d'actions de RONA dans un échange de courriels avec la direction d'Investissement Québec.
De révélations qui ont troublé le premier ministre. «Les nouvelles informations qu'on voit soulèvent des questions sérieuses auxquelles je veux qu'il y ait des réponses sérieuses, et rapidement», a soutenu vendredi Philippe Couillard, en marge d'une conférence de presse à Saint-Félicien.
Le chef libéral n'est pas venu au secours de son ministre, à nouveau dans l'embarras.
Est-ce que vous avez encore confiance en Jacques Daoust, est-ce que vous le croyez? «Je vais répéter encore une fois que des questions sérieuses sont posées, elles sont importantes pour moi, elle devront avoir des réponses très rapidement», s'est contenté de répondre M. Couillard.
Péquistes et caquistes réclamaient la démission sans délai du ministre Daoust pour avoir menti aux élus de l'Assemblée nationale.
Critiqué par l'opposition pour avoir laisser filer un fleuron québécois, Jacques Daoust a plaidé son ignorance à de nombreuses reprises dans les derniers mois. Même lorsque la Vérificatrice générale a soutenu le contraire.
Malgré ces nouvelles révélations, il continue à dire qu'il n'était pas au courant.
Jacques Daoust a été élu dans la circonscription de Verdun aux élections générales d'avril 2014.
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