Nul doute que les événements gravitant autour de la course à la chefferie du PQ alimenteront les conversations dans les chaumières, feront la joie des médias et feront couler beaucoup d'encre. Je vous épargne ici les polémiques qui seront suscitées. Bref, chacun y va de ses propos et ses dévotions politiques.

J'aimerais traiter ou analyser la course à la chefferie d'un point de vue philosophique dans sa structure. Bref, comment la vivrons-nous? Comment la vivrons-nous? Comment sera-t-elle bâtie et sur quelle valeur fondamentale sera-t-elle appuyée? Ouf! Le menu est lancé nais l'assiette est encore vide me direz-vous!

Pour sa part, Bernard Drainville place dans son assiette une nouvelle mouture, sa deuxième, plus consensuelle de sa charte sur la laïcité. Son but, selon ses déclarations, sera de convaincre ceux qui sont contre. ( On s'en serait douté! ). Il propose donc trois nouveaux points:

- la création d'un observatoire de recherche-action sur l'intégrisme religieux et les crimes d'honneur, une proposition de l'ancienne députée libérale Fatima Houda-Pepin
- la création d'une ligne 1-800 sur les crimes d'honneur, comme il en existe en Grande-Bretagne depuis 2012
- la création d'une équipe spéciale d'intervention composée de policiers, de travailleurs sociaux et d'intervenants de la protection de la jeunesse formés spécifiquement pour les crimes d'honneur.

Bien sûr, la charte est plus complexe et imposante que ces trois points, mais il était intéressant d'en prendre connaissance.

Dans un autre clan, Martine Ouellet propose et espère que la course à la chefferie ne reposera pas uniquement sur le vedettariat et que les candidats apporteront de l'eau au moulin dans les thèmes porteurs. Mme Ouellet aimerait participer à cinq débats parmi les candidats à la course. Ce à quoi PKP s'oppose. Elle est une des premières à déclarer qu'il n'y a pas seulement Montréal et Québec dans la province et que les régions, trop souvent oubliées dans les promesses mais jamais pour les taxes et impôts, reçoivent l'aide dont elles ont tant de besoin car elles luttent farouchement contre l'idée de fermer. Cela est triste et désolant.

Pendant ce temps, Pierre Karl Péladeau, qui mène outrageusement les sondages dans la course à la chefferie, conserve un certain mutisme autour de son programme et ses idées. Peut-être ne désire-t-il pas perdre l'avance et ainsi offrir des failles à exploiter par les concurrents. Il est le seul à le savoir. Quoiqu'il en soit, son vedettariat le transporte vers les honneurs. Mais il devra offrir plus qu'une couronne d'homme d'affaires dont l'empire a été créé par son père. Il devra également se présenter dans les débats des aspirants chefs et présenter un programme étoffé et rempli de thèmes porteurs de qualité. Il sera probablement élu, selon les sondages, alors il devra garnir son assiette beaucoup plus qu'elle ne l'est maintenant. Le vedettariat, l'équipe du tonnerre et la réputation ne réussiront pas à diriger un pays. Il faudra alors de l'implication et un programme bien étoffé qui se vendra bien.