Une juge encourage les Néo-Canadiens à voter « Non »

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L’indécence de la justice politisée du Canada

Le 14 novembre dernier, la juge Marie Senécal-Tremblay présidait une cérémonie à la citoyenneté en visioconférence. Alors qu’elle prenait place dans son bureau, derrière elle on voyait une grande photo laminée du célèbre love-in à Montréal du 27 octobre 1995, durant le second référendum.


Cet événement a permis à des milliers de Canadiens anglais de venir à Montréal avec des tarifs d’avion préférentiels pour manifester pour le «Non». Des fonctionnaires fédéraux ont eu congé pour faire la même chose.


Dépenses illégales


Ottawa a ainsi violé la loi québécoise sur les dépenses électorales, comme l’a démontré l’ex-juge Bernard Grenier. En 2006, suite au livre choc de Robin Philpot et Normand Lester, Les secrets d’Option Canada, le Directeur général des élections du Québec avait chargé Grenier d’enquêter sur les dépenses illégales du «Non». Son rapport évalue celles-ci à quelque 500 000$. Cela concerne uniquement Option Canada. Comme l’a écrit Lester, il ne s’agit que d’une «partie infime des sommes gigantesques que le fédéral a dépensées illégalement et clandestinement pour assurer le triomphe antidémocratique du camp du Non».


En 1995, les fédéraux ont aussi accéléré la naturalisation de milliers d’immigrants, instrumentalisant ce processus pour en faire des partisans du «Non». Jadis, c’était Londres qui utilisait l’immigration britannique pour asseoir le contrôle des Anglais sur notre peuple. Aujourd’hui, c’est Ottawa.


Voilà bien ce qui est en cause ici. Une juge fédérale envoie le message aux nouveaux citoyens qu’ils doivent être de bons fédéralistes. Marie Senécal-Tremblay, une Québécoise, vante un épisode de notre histoire au cours duquel les fédéraux et les Canadiens anglais ont violé le droit à l’autodétermination de sa propre nation!


Il est ironique de constater que la veille de cet événement, le juge en chef de la Cour suprême, Richard Wagner, donnait une entrevue à Radio-Canada pour nous assurer que les tribunaux sont impartiaux et ouverts à la diversité du pays.


Burqa et niqab


Wagner semblait faire référence entre autres à Mahmud Jamal, originaire du Kenya, que Trudeau a nommé l’an dernier à la Cour suprême. Sauf que l’intéressé n’incarne nullement la diversité. À l’instar de celui qui l’a choisi et de tant d’autres juges fédéraux, Jamal est un partisan du multiculturalisme canadien.


En 2017-2018, l’intéressé était vice-président et avocat pro bono de l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC). L’organisme se battait en cour contre la défunte loi 62 de l’ancien gouvernement Couillard. Celle-ci stipulait qu’il fallait se découvrir le visage pour donner ou recevoir un service public. Autrement dit, en de telles circonstances, vous ne pouviez pas porter un niqab ou une burqa (comme en Arabie saoudite ou en Afghanistan).


Tout cela était inacceptable pour l’ACLC qui a obtenu une suspension de l’ancienne législation libérale. Or, la loi 21 va encore bien plus loin. Sans surprise, l’ACLC fait partie des organismes qui la contestent. Quand la contestation atteindra la Cour suprême, devinez le sort que réservera le juge Jamal à la loi 21?

 


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Frédéric Bastien167 articles

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Titulaire d'un doctorat en relations internationales de l'Institut universitaire des hautes études internationales de Genève, Frédéric Bastien se spécialise dans l'histoire et la politique internationale. Chargé de cours au département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal, il est l'auteur de Relations particulières, la France face au Québec après de Gaulle et collabore avec plusieurs médias tels que l'Agence France Presse, L'actualité, Le Devoir et La Presse à titre de journaliste. Depuis 2004, il poursuit aussi des recherches sur le développement des relations internationales de la Ville de Montréal en plus d'être chercheur affilié à la Chaire Hector-Fabre en histoire du Québec.