Elle défend toujours Jean Charest

Un moment moins glorieux dans la carrière de Denise Bombardier

Sa lettre pathétique à Jean Charest en septembre 2010

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Tribune libre

Un moment moins glorieux dans la carrière de Denise Bombardier: sa lettre pathétique à Jean Charest en septembre 2010.


A force de pontifier dans Le Devoir dans sa lettre au premier ministre Jean Charest datée du 18 septembre 2010, Denise Bombardier est devenue gâteuse: avec une réponse de son mari James Jackson et ma réplique à lire en pensant que l'Éthique a obligé Jean Charest à renoncer à son rêve de devenir premier ministre du Canada et qu'Alexandre Cusson qui veut être élu chef du Parti libéral du Québec vient de se présenter comme docteur en éthique donc un anti-Charest.



  • Monsieur Barberis,

    Ma femme, Mme Bombardier, m'a confié la tâche ingrate de trier le grand nombre de courriels qu'elle reçoit régulièrement en réaction à ses commentaires à la radio et à la télévision et à sa chronique dans Le Devoir. Il va sans dire que j'élimine surtout les messages où l'insulte prime la réflexion, mais il m'arrive souvent d'écarter les messages dénués de tout contenu intellectuel. Je constate que vous lui avez écrit deux fois. Hélas, vos deux écrits ne répondant pas aux critères que j'ai établis, je ne les garde pas. Je vous remercie cependant d'avoir pris la peine de lui écrire.

    James Jackson

  • Mon cher James Jackson,

    j'approuve votre décision de jeter mon texte dans la poubelle.Vous faites bien de protéger votre moitié contre les chocs trop violents. Sa lettre au premier ministre est tellement loufoque que certains ont pensé que c'était un texte humoristique. Son admiration sans limite pour Jean Charest est la preuve que le pouvoir lui fait perdre tout esprit critique. Pour une féministe patentée, c'est troublant.

    De là à dire que mon analyse de texte était dépourvue de tout contenu, i beg to differ.

    Je n'arrive pas à être blessé par votre message. Je vous sous-estime sans doute. Comme vous le faites pour mes écrits.

    Faites de beaux rêves après avoir donné à votre conjointe toute l'affection qu'elle mérite.

    Robert Barberis-Gervais

  • (note du 2 février 2020. En 2012, elle décrira sa "relation" dans un roman-non fiction intitulé: "l'Anglais" où on peut lire page 8 ceci: "Je fonce dans l'amour comme d'autres s'aventurent sur les terrains minés de l'Afghanistan, car j'avoue ne pas croire que l'amour tue, bien que j'ai frôlés ces précipices à certains moments de ma vie." Comparer son Anglais timoré à un terrain miné de l'Afghanistan, cela suppose que les cours du soir lui ont appris qu'en littérature, il faut faire des métaphores... On comprend qu'avec Lucien Bouchard, elle a frôlé le précipice: elle n'est pas la seule.)

  • P.S. Monsieur Jackson, pour me donner un peu de crédibilité, je pourrais vous parler de mon doctorat en lettres de Laval, de mes 5 livres d'essais politiques et littéraires (ma mère disait: "ça fait longtemps que tu t'essaies"), et que, pendant mes vacances, pour m'amuser, j'ai traduit en français classique le monologue d'Hamlet "to be or not to be". Mais à quoi bon. Comme l'anglais est votre langue maternelle, vous pourriez, comme Foglia, me dire Fuck off mais vous ne le ferez pas car vous ne me semblez pas un homme qui, comme la diva de St-Armand, donne dans la vulgarité.

  • Explication de texte d'une lettre ouverte affectueuse de Denise Bombardier à Jean Charest publiée le 18 septembre 2010 dans "Le Devoir" dont il est question dans une très mauvaise chronique galimatienne de Pierre Foglia intitulée "La vulgarité" publiée le 23 septembre 2010 dans La Presse. Vous savez cette chronique incompréhensible que son biographe n'a pu intégrer où Foglia est trop lâche pour citer le nom de celui qu'il attaque par vengeance et pour ne pas lui donner le droit de réplique. Pauvre de lui, Foglia n'a rien compris tout emmêlé dans ses courriels. On pourrait remplacer le nom de Jean Charest par celui de Philippe Couillard qui lui aussi, ces jours-ci, n'est pas apprécié à sa juste valeur (soit dit avec ironie) par les Québécois

  • Denise Bombardier a écrit samedi le 18 septembre une lettre ouverte à Jean Charest pour le réconforter dans ses épreuves comme les Lucides ont tenté de le faire avec Lucien Bouchard en tête.

  • Commençons d’abord par nous rappeler ce qui s'est passé à Paris en mai 2008.

    Le premier ministre Jean Charest a assisté à Bercy à la première du spectacle de Céline Dion. Il a mangé, juste avant le spectacle, avec le couple Dion/Angélil dans une loge aménagée pour l’occasion. Le souper fut organisé à la dernière minute par Denise Bombardier ; le premier ministre et son épouse, Michèle Dionne, ont dégusté le même excellent menu de traiteur prévu pour toute l’équipe de production.

    C’était en mai 2008 à Paris et cela explique bien des choses.

  • Venons-en maintenant à un cours de Politique 101 à partir d’une analyse de texte de cette lettre ouverte. Après tout, comme professeur de littérature pendant quarante ans, c'est mon métier d'analyser des textes même s'ils ne sont pas littéraires. Les citations de la lettre de madame Bombardier sont entre guillemets.

  • Excellent début plein de réminiscences littéraires : l’ennui de Blaise Pascal (qui a lu Montaigne) et de Baudelaire comme faisant partie de la condition humaine du Québécois moyen.

  • Or, (citation) "monsieur le premier ministre, écrit Denise Bombardier dans Le Devoir, l’ennui entraîne une distorsion de la réalité. Ne vous en faites donc pas avec les sondages qui disent que les Québécois vous désapprouvent à plus de 75% et qu’ils sont insatisfaits de votre gouvernement."

    L’ennui (inventé par Denise Bombardier) a donc des conséquences politiques mais ne vous en faites pas avec les sondages monsieur Charest conseille maternellement la Denise.

  • (citation) "Les Québécois ont la nostalgie des grandes figures emblématiques qui ont soulevé depuis cinquante ans leurs espoirs d’un monde meilleur en prenant le relais, dans le champ laïque, des promesses des ténors religieux. Le ciel allait être désormais sur terre au Québec. Vous n’appartenez pas à cette génération des Lesage, Lévesque, Parizeau, Bouchard et Bourassa."

    Robert Bourassa, une grande figure emblématique qui a pris le relais du Cardinal Léger, il faut être extra lucide pour voir ça. Bourassa n’est ni une grande figure, ni emblématique et il n’a pris le relais de personne. Et je ne crois pas qu’on peut mettre Lucien Bouchard au même niveau que Lesage, Lévesque et Parizeau. Mais comme Lucien Bouchard a couché avec elle, il devient une grande figure emblématique.

  • (citation) "Vous avez de la politique une vision pragmatique, terre à terre, qui laisse peu de place au rêve."

    Terre à terre, c’est le moins qu’on puisse dire avec un fond en fiducie fourni par des hommes d'affaires qui assure son avenir financier, un salaire d’un minimum de 75,000 $ par année caché pendant dix ans et payé par le Parti libéral du Québec qui se finance par des prête-noms de bureau d’ingénieurs et des enveloppes brunes d’entrepreneurs en construction ; qui donne des places en garderie aux petits amis qui font des dons de 3,000$ par année au Parti libéral. Oui, c'est sûr, Jean Charest est pragmatique et terre à terre. (L'UPAC en sait quelque chose.)

  • (citation) "Vous avez su traverser la crise économique en minimisant les retombées négatives sur les citoyens, mais ces derniers ne vous en sont nullement reconnaissants. (…) Votre parti est devenu objet de diabolisation et le mot « libéral » associé à corruption dans l’esprit d’une proportion inquiétante de Québécois. Je suppose que vous n’écartez pas votre responsabilité dans cette dégradation de la perception populaire à votre endroit."

    Les citoyens devraient être reconnaissants mais ce sont des ingrats. La diabolisation du parti libéral associé au mot "corruption" est inquiétante (on se demande pour qui ?). La perception populaire s’est dégradée. Le mot "libéral" est associé à la corruption mais c'est une question de perception: ce n'est pas vrai que le parti libéral est corrompu. Je vous gage qu'elle va écrire que c'est la responsabilité des médias.

  • (citation) "Seul l’aveuglement actuel empêche plusieurs de reconnaître les aspects positifs de votre gouvernance."

    L’aveuglement actuel veut donc dire que les citoyens insatisfaits à plus de 75 % du gouvernement Charest se trompent. Ils sont aveuglés. C’est Denise Bombardier qui en a décidé. C’est une femme forte qui taille et qui tranche. Après tout elle connaît bien Jean Charest: elle a déjeuné avec lui en France.

  • (citation) "Vous représentez le Québec sur la scène internationale avec dignité et fierté, mais tout cela est rejeté du revers de la main par nombre de vos concitoyens en colère qui ont perdu foi en la démocratie que vous représentez."

    En France, Jean Charest a dit que le Québec a tous les atouts pour réaliser son indépendance. Il ne le répète pas au Québec. Les citoyens aveuglés sont en colère. Ils ont perdu foi en la démocratie à la Jean Charest où le taux de participation dans St-Laurent a été de 21%, où 700,000 citoyens se sont abstenus de plus que d’habitude aux dernières élections générales déclenchées à la seule fin de donner une majorité libérale, élections marquées par des mensonges sur les pertes à la Caisse de dépôt et placement et sur le déficit probable du Québec.

  • (citation) "Vous ne pouvez plus ignorer l’atmosphère délétère qui règne, alimentée, il faut le reconnaître, par un système médiatique, médias sociaux compris, de plus en plus omnipotent et discutable, l’actualité récente en faisant foi."

    Je vous l’avais dit que c’était la faute aux médias.

  • (citation) "La commission Bastarache dont vous avez été l’initiateur démontre bien les dangers de l’exercice tel que diffusé. En ce sens, cette téléréalité dégrade davantage la perception populaire, déjà si négative. (…) Cette commission que vous avez voulue donne une idée de l’impact qu’aurait la commission tant demandée par vos adversaires sur le financement des partis politiques."

    Donc monsieur Charest, vous avez raison de refuser de tenir une enquête sur la construction en lien avec le financement des partis politiques. 80% de la population veut cette enquête mais le peuple se trompe, c'est Denise Bombardier qui le dit. C'est dangereux les commissions d'enquête: la Bastarache nous a fait connaître les nominations par post-it "libéral" et l'influence de Franco Fava et de Charles Rondeau, l'équivalent pour Québec de Marc Bibeau pour Montréal, le grand argentier à 100,000$ minimum par ministre par année.

  • (citation) "Ne croyez-vous pas qu’il serait opportun que vous vous adressiez solennellement à tous les Québécois afin d’atténuer leurs appréhensions, de leur expliquer vos décisions passées et de les éclairer sur la façon dont vous allez réintroduire dans la noble fonction politique la confiance sans laquelle l’exercice du pouvoir devient périlleux ?"

    La madame qui a organisé un souper entre le couple Charest et le couple Dion-Angelil à Paris suggère un petit discours à la nation solennel avec un peu de lyrisme (comme Nixon avec son chien) dans une liturgie politique bien orchestrée par les faiseurs d’images du Parti libéral, les mêmes qui ont décrété Jean Charest comme Grand Bâtisseur. Quelle sollicitude ! Il en faudrait plus pour ramener la confiance car il ne reste plus de crédibilité pour Jean Charest.

  • (citation) "Monsieur le premier ministre, vous avez consacré toute votre vie à la politique. Personne ne peut remettre en cause votre engagement vis-à-vis de vos concitoyens, votre intégrité personnelle, votre désir de faire avancer le Québec. Votre combativité légendaire a servi les intérêts du Québec."

  • Selon Denise Bombardier, on ne peut pas remettre en doute l’intégrité personnelle de monsieur le premier ministre ? (ndlr:comme Luc Lavoie de La Joute) Moi je la remets en doute. Suite à mon texte " les huit mensonges de Jean Charest", je crois qu’on peut le faire. Il a servi les intérêts du Québec dit-elle. Où ça ? comment ? Quand ? Avec le mont Orford, le Suroit, les subventions aux écoles juives, le calendrier scolaire modifié, l’incapacité de récupérer les milliards que le fédéral nous doit pour le verglas et l’harmonisation des taxes de vente, l’anglicisation de Montréal, l’utilisation des femmes comme ministres à des fins politiques, les illégalités dans le financement du Parti libéral, la braderie aux amis libéraux du gaz de schiste? La combativité légendaire ne s'applique pas à servir les intérêts du Québec mais s'applique aux nominations et aux contrats donnés à ceux qui financent le Parti libéral.

  • (citation) "Vous avez réussi à remporter trois élections grâce à votre pouvoir de persuasion, votre talent et votre attachement au Québec. L’ampleur de la tâche dans notre monde complexifié risque d’user ceux qui se consacrent à la politique. Votre vigilance est requise pour que le moral collectif retrouve le tonus nécessaire afin d’éviter le piège du cynisme."

  • Madame Bombardier, le Parti libéral a remporté trois élections à cause du vote massif des anglophones et des allophones qui lui donnent une trentaine de comtés. A cause de la division du vote francophone. Et à cause des 700,000 abstentions. Il n’y a pas 20% des francophones qui ont voté libéral. Alors le pouvoir de persuasion, le talent et l’attachement au Québec de Jean Charest qui expliqueraient ses trois victoires électorales relèvent de vos préjugés et de votre pensée magique. Si vous aviez été étudiante en science politique et que vous aviez répondu cela à cette question, vous auriez coulé lamentablement.

  • (citation) "Monsieur le premier ministre, vous devez vous adresser à vos compatriotes. Les procès d’intention, les injures, les calomnies et la suspicion sont en train d’éroder la culture politique et le premier ministre, incarnation de l’autorité, possède la légitimité pour apaiser le climat."

  • Les citoyens qui sont insatisfaits du gouvernement Charest ont tort et Charest doit le leur dire dans un discours à la nation. Les citoyens sont victimes de procès d’intention, de calomnies, de suspicion ce qui explique qu’ils sont tombés, les pauvres, dans le piège du cynisme.

  • J’ai fini mon analyse de texte. C'est une lettre obséquieuse. C’est consternant. C’est lèche-cul. En Politique 101, ça ne mérite pas la note de passage : c’est un échec, avec un E majuscule. Ça regarde Jean Charest et le Parti libéral avec des lunettes roses.

    A force de pontifier à TVA et dans sa prose dans Le Devoir, Denise Bombardier est devenue gâteuse.

  • Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 19 septembre 2010

  • p.s. 2 février 2020. Ce qui n'enlève aucun mérite à Denise Bombardier dans l'affaire Matzneff. Retenez la critique de Jean Charest et du Parti libéral du Québec qui est fini avec 10% d'appui chez les francophones et qui est maintenu artificiellement en vie par les anglophones et les allophones, ce qui lui donne les 25 comtés actuels.

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  • Dans un article intitulé "Croire en l'UPAC", Journal de Montréal, 24 janvier 2020. Denise Bombardier écrit: 

  • "Une proportion importante de Québécois a déjà jugé Jean Charest. Car ce dernier est diabolisé depuis longtemps. Sans preuve.



     Manque de preuves 

  • L’image de Jean Charest n’a cessé d’être noircie et barbouillée. Par des adversaires, qui ne sont pas toujours des parangons de vertu. Jean Charest est un des plus talentueux politiciens de son époque. Sa contribution à la société québécoise est réelle. On ne peut, à ce jour, le considérer comme un potentat corrompu et fourbe. Le soupçonner d’un crime est une chose. En faire la preuve en est une autre." 

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  • Réplique: il y avait un système de financement du PLQ par prête-noms et enveloppes brunes: c'est le système Charest-BIbeau. Denise Bombardier a-t-elle lu le dossier de l'UPAC publié au complet en pages centrales du Journal de Montréal? Il semble que non. C'est de l'aveuglement volontaire. J'ai écrit amplement là-dessus.  Elle pense encore comme en 2010. Son opinion sur Jean Charest n'a pas changé.  C'est pathétique.

     



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