Nonobstant les effets catastrophiques des menaces du président américain, Donald Trump, à l’égard des tarifs douaniers sur les exportations canadiennes, un récent sondage Léger révèle que le PQ continue de dominer quand même les intentions de vote des Québécois en obtenant les appuis de 34% au Québec contre 25% pour la CAQ de François Legault si une élection générale se tenait maintenant.
Or dès les premiers jours de son assermentation à titre de président des USA, Donald Trump s’est empressé de lancer des attaques en règle contre la souveraineté du Canada en clamant haut et fort ses velléités d’annexer le Canada, y compris le Québec, comme 51ième État des États-Unis d’Amérique, une intention qui fait ressortir hors de tout doute la perception transcendante et éhontée de Donald Trump envers le Canada.
Dans un tel contexte, et quoique cette hypothèse demeure peu plausible, le Québec ferait partie intégrante des États-Unis, une perspective potentiellement susceptible d’agir comme catalyseur du mouvement souverainiste d’un Québec aspirant se libérer du joug fédéraliste et devenir de facto maître de son destin sur la scène géopolitique mondiale.
On prétend souvent qu’il faut tirer des leçons de toute situation déconcertante et déstabilisante. À ce titre, la désinvolture méprisante de Donald Trump envers l’intégrité des Québécois relance avec opportunité la pertinence du débat référendaire sur l’accession du Québec à son statut de pays francophone et souverain au sein de l’Amérique du Nord.
Cultiver la résilience
Avant que j’aie reçu un diagnostic de cancer incurable en février 2022, je n’avais jamais rencontré le mot «résilience» sur mon chemin. Maintenant, elle fait partie de ma vie quotidienne. Sans elle, je vous avoue bien humblement que ma vie serait chamboulée dangereusement.
Si, comme moi avant le terrible diagnostic, vous ne l’avez pas encore rencontrée, sachez la reconnaître et l’apprécier lorsque la vie vous la présentera. En revanche, si vous la connaissez déjà, apprenez à cultiver ses bienfaits incommensurables.
À certains moments difficiles de notre vie pendant lesquels le contrôle nous échappe, peut-être serait-il approprié de laisser tomber à l’occasion notre impuissance pour la substituer en une bénéfique et salutaire résilience.
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Champoux Répondre
4 mars 20254 mars 2025
Bonjour M. Marineau,
Oui, la résilience! Bravo. Ce mot est capital en tout.
Trump est un inculte; il ne connaît certes pas ce mot ni d’autres comme aimer, bienfaisance, compassion, respect, etc.
La résilience est un acte d’humilité; les tyrans ne savent pas être humbles. C’est reconnaître qu’on est tous dépendants des autres. Bien que nous devons assumer notre autonomie comme tous les oiseaux de la planète, nous demeurons tous dépendants. Cet apprentissage n’est pas facile, car il se confronte à cet autre pour un adulte mature d’acquérir notre autonomie. C’est par la volonté de puissance que nous devenons libres, mais c’est par la reconnaissance de notre vulnérabilité que nous demeurons humains, vrais humains, et non des êtres que se prenons pour divins.
Ainsi en est-il de l’indépendance économique et politique du Québec; nous devons être résilients, savoir juger du moment, savoir reconnaître l’évolution vers cette maturité. Est-elle arrivée passée, est-elle encore à attendre?
L’actuelle confusion dans laquelle tout le gouvernement du Québec patauge depuis maintenant trop de temps nous éclaire sur notre grande vulnérabilité : il ne faut pas sauter d’étapes, mais savoir consolider nos arrières. Nous serons toujours plus petits, plus faibles que ces «Goliaths»; ceux-ci nous laisseront-ils nous respecter, nous aimer? Nous respecteront-ils?
Nous dépendons encore de l’ensemble, de l’ensemble du monde. Avec ce temps des tyrans, nous demeurons dépendants plus que jamais d’une communauté internationale qui saurait nous reconnaître comme une vraie nation. Mais je la souhaiterai à jamais résiliente et humble, sans armée ni drapeau ni hymne national.
La résilience politique peut-elle aller jusque là?