Je pense avoir découvert pourquoi la Fédération des femmes du Québec a gardé le silence sur le décès de Lise Payette.
Avant d’en devenir la présidente, Gabrielle Bouchard, une trans, dirigeait le Centre des luttes contre l’oppression des genres de l’université Concordia. C’est à se demander si elle l’a quitté quand on lit cette invitation « à l’intention de toutes les personnes qui s’identifient comme femmes » sur la page Facebook du centre en question.
En anglais seulement.
L’hiver dernier, l’organisme avait contribué au recrutement de membres pour la FFQ. L’objectif ? Paqueter l’assemblée annuelle et faire adopter un certain nombre de résolutions controversées, notamment sur les musulmanes et les travailleuses du sexe.
Mais de méchantes membres plus traditionnelles (l’annonce mentionne que la FFQ comprend un nombre significatif de féministes blanches et autres ennemies des trans et des femmes pro-prostitution) auraient étiré les discussions et saboté le vote.
Tant qu’à faire, insultons les « bonnes vieilles membres ».
On recommence
Il y aura donc une assemblée spéciale cet automne et pour assurer la victoire des extrémistes, le Centre reprend sa campagne de paquetage de la FFQ.
« Il est clair qu’une partie importante des membres est en colère qu’une femme trans, Gabrielle Bouchard, a été élue présidente. Voter contre ces propositions serait perçu par le public comme un rejet de Gabrielle et de toutes les femmes trans dans le mouvement féministe. Ça ne peut arriver. »
D’où l’importance d’avoir une majorité d’extrémistes à l’assemblée spéciale.
Pourquoi ne pas lancer leur propre fédération au lieu de détruire celle qui représentait toutes les Québécoises depuis 1966 ?
« La structure existe déjà pour nous. » Autrement dit, pourquoi construire quelque chose de nouveau ?
C’est comme ça qu’on détourne un mouvement et qu’on tourne le dos aux pionnières, comme la blanche Lise Payette.