Impardonnable outrage à Lise Payette

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La FFQ défend le voile, mais ne souligne pas la mémoire de Lise Payette

Si être une femme ne veut plus rien dire, pourquoi alors se bâdrer avec le féminisme ?


Au moment d’écrire ces lignes, hier, la Fédération des femmes du Québec n’a pas encore souligné le décès de Lise Payette ni ne lui a rendu hommage. Comme si elle n’avait jamais existé.


La FFQ est fermée du 30 juin au 3 septembre, lit-on sur son site, mais aujourd’hui, c’est le 10, et Madame Payette est décédée le 5. Et la page Facebook de la FFQ est en ébullition électorale.


J’avoue être scandalisée par cette omission – qui ne peut être que volontaire – par les dirigeantes de ce qui reste de la FFQ fondée par Thérèse Casgrain en 1966.


Plus près de nous, sous Françoise David, la Fédération parlait au nom de toutes les femmes.


Aujourd’hui dirigée par une transgenre, Gabrielle Bouchard, la FFQ a fait des femmes marginales sa priorité absolue.


Tellement marginales que certaines ne sont pas, techniquement parlant, comme elle, des femmes.


Confusion générale


Selon la théorie du genre, les organes génitaux indiquent le sexe à la naissance, mais pas le genre. Le genre, masculin et féminin, est une affaire de choix ou de conditionnement. On peut même choisir de n’être ni homme ni femme, on se dit alors « non binaire », ou changer de genre au gré des humeurs, soit être « fluide de genre ».


Je lisais hier dans un quotidien britannique l’histoire d’un couple, parents d’un garçon de 5 ans – qui ignore être un garçon – qui se définissent comme « fluide de genre ». Ils vont « s’échanger » de sexe. Louise, le père biologique de Star aura une chirurgie de conversion sexuelle pour devenir une femme. Et Nikki en fera de même pour devenir Charlie, un homme.


Maman a expliqué à son fils qu’elle irait voir un médecin spécial qui lui enlèvera son ducky (canard), le mot qu’utilise Star pour dire pénis.


Vous me suivez ?


Le couple espère avoir terminé le processus quand Star aura 10 ans. Pauvre enfant.


Le Huffington Post français nous présentait cette semaine un « menstruateur » trans non binaire qui se plaint que le monde refuse « de reconnaître que les femmes ne sont pas les seules à avoir leurs règles ». Il dénonce le fait que, dans les toilettes des hommes, il n’y a pas de place pour disposer des tampons souillés.


Peut-être avez-vous compris que Cass est née de sexe féminin, mais s’affiche comme androgyne/masculin.


Ce mouvement n’existe pas ici ? Erreur. On m’a confirmé que les pédiatres voient de plus en plus de jeunes qui veulent changer de sexe. Des filles surtout. J’y reviendrai.


Le multigenrisme


Si être une femme ne veut plus rien dire, pourquoi alors se bâdrer avec le féminisme ? Nous n’en aurons plus besoin. Noyées dans le « multigenrisme », les femmes ne formeront plus qu’un groupe d’intérêt parmi tant d’autres, dépouillées des privilèges qui leur appartenaient en propre quand elles formaient la moitié de l’humanité. Comme donner la vie.


La fracture existe déjà. Pour les nouvelles féministes, défendre les Québécoises ordinaires comme l’a fait Lise Payette, pue le racisme, le capitalisme, l’homophobie, la transphobie et, bien entendu, l’islamophobie.


Hors de la marginalité, point d’hommage.