Pour fonctionner adéquatement, la démocratie doit être la décision de la majorité

Taux de 20% de participation à une élection, rien ne va plus pour la démocratie

La solution: les mesures incitatives, le vote obligatoire?

Tribune libre


Suite à sa récente élection à Rivière-des-Prairies, Mme Cindy Leclerc a déclaré: «Je suis extrêmement fière de mon équipe et des électeurs de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles: 20% de participation alors que nous nous attendions à 10%.

Source: http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/montreal/archives/2012/11/20121111-162351.html

Le faible taux de participation au vote électoral que l'on observe depuis quelques années a pour conséquence préoccupante que le choix de nos dirigeants revient à une minorité de gens qui décident alors pour le reste de la population.

Devant un état de choses aussi déplorable, faut-il songer à rendre obligatoire le vote aux élections?

C'est aller contre le principe même de la démocratie qui implique par définition que le choix des élus soit accompli par la majorité. C'est un devoir civique élémentaire et incontournable pour qui adhère à l'idée du libre choix des élus. Qu'une partie de la population se dise désabusée ou cynique n'est pas une excuse valable et ne la dispense aucunement d'avoir à accomplir son devoir de citoyen élémentaire.


Peut-être faudrait-il mettre sur pied certaines mesures incitatives comme:

- Accorder un crédit d'impôt de 50.00$ à toute personne qui va voter.

- Accorder un remboursement d'impôt quelconque.

- Celui qui ne vote pas recevra son remboursement d'impôts 6 mois plus tard que prévu.

- Rendre le vote obligatoire sous peine d'amende.

Ces mesures incitatives auraient pour simple objectif de rétablir la force agissante de la démocratie dans nos institutions.
Réjean Labrie, Québec

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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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5 commentaires

  • Réjean Labrie Répondre

    24 novembre 2012

    À l'époque où je suivais mon cours de conduite, la ceinture de sécurité existait dans les autos mais le port n'en était pas obligatoire, donc personne, je dis bien personne, ne la portait. Même que les gens s'ingéniaient à la dissimuler dans la fente de la banquette, vous rappelez-vous?
    Mais de nos jours, qui oserait contester la nécessité vitale de l'obligation de la porter?
    Il en va de même pour faire respecter le grand principe de la démocratie qui veut que l'ensemble de la population se prononce sur le choix des élus et s'acquitte de son devoir civique. Et s'il faut un règlement de plus, qu'il en soit ainsi.
    Réjean Labrie

  • Alain Maronani Répondre

    23 novembre 2012

    @Pierre Cloutier
    La Grèce n'a rien a voir avec ce sujet, le fait d'utiliser le modèle athénien de démocratie, comme exemple, était mal choisi...
    Je connais les thèses de Chouinard, il a particulièrement été présent aux moments des référendums européens.
    Le problème n'est pas tant de la profession politique qui pourrait être remplacée par un tirage au sort, dans quel ordre d'ailleurs et avec quelle liste, les gens pourraient être tout aussi compétents ou incompétents que le personnel politique élu, mais plutôt que nous vivons maintenant dans des sociétés techniquement les plus compliquées et peut-être les plus fragiles (dans le sens de la résilience) de l'histoire humaine.
    Tenter d'organiser cette complexité nécessite d'avoir recours à des spécialistes, technologues, technocrates, qui eux, ont un pouvoir d'influence réel.
    Le politique doit actuellement transiger en permanence avec cette technocratie, et les décisions sont déjà plus ou moins cadrées, avant dans la majorité des cas d'être simplement avalisées par le pouvoir politique.
    Je crois plutôt aux thèses de Jacques Ellul qu'aux solutions miracles de Chouinard, la technocratie et non le politique ont évincé le citoyen des cercles de décisions.
    http://www.jacques-ellul.org/
    "Ellul confère au mot "technique" un sens beaucoup plus étendu que celui – usuel - du machinisme. Certes, la technique inclut pour lui l'ensemble de tous les moyens matériels soumis à l'impératif de l'efficacité, à commencer par les infrastructures économiques (et en cela il fait directement siennes les analyses de Karl Marx). Mais la technique est bien plus que cela ! Dans la mesure en effet où ces moyens ont continué de se développer sans freins (les révolutions ne constituant que de légers soubresauts de l'histoire), la technique s'est retrouvée intégrée dans les esprits au point qu'elle est devenue une référence pour tous : une manière "normale" de concevoir le monde, les objets qui nous environnent étant tous plus ou moins assimilés à des marchandises"
    Voila de quoi péter un cable...

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2012

    À Alain Maronani
    Quand j'entends ce genre d'arguments, c'est moi qui pête un cable, comme vous dites.
    On ne vous parle pas du suffrage universel, monsieur, ni de la libération des femmes, ni de l'esclavage, on vous parle de l'accès aux charges publiques.
    Allez-vous rejeter le tirage au sort sous prétexte que dans la Grèce antique, les femmes n'avaient pas le droit de vote et que l'esclavage était pratiqué?
    C'est quoi le rapport?
    Ah misère. Vous auriez intérêt à vous renseigner un peu plus avant de porter des jugements aussi lapidaires?
    Voulez-vous quelques suggestions de lecture?
    Tiens commencez donc par "Principes de gouvernement représentatif" de Bernard Manin publié aux Éditions Chamnps/essais.
    Pierre Cloutier

  • Alain Maronani Répondre

    23 novembre 2012

    Ma liberté, en tant que citoyen, est de ne pas participer aux élections si je le désire...ce que je ne fais jamais.
    Des crédits d'impôts pour voter ?
    Des amendes ?
    Dans les "républiques populaires" les taux de participation étaient de 99 %, vote obligatoire, est-ce que ceci a amélioré la démocratie ?
    La situation est encore plus lamentable en ce qui concerne les commissions scolaires...
    Commencons par faire les réformes qui sont nécessaires;
    Elections a date fixe.
    Une bonne dose de proportionelle.
    Un financement équitable des partis politiques.
    Référendum d'initiative populaire.
    Un terme par député, 2 maximum pour le premier ministre
    @Pierre Cloutier
    La Grèce n'est pas un modèle, les femmes n'avaient strictement aucun droit, à la différence des citoyennes romaines, et étaient maintenues à l'intérieur du gynécée.
    "La zone allouée aux femmes est utilisée pour les activités traditionnellement dévolues aux femmes. La société grecque antique les confine dans des rôles liés au foyer. La pensée grecque les excluait des tâches intellectuelles ou culturelles, comme au théâtre, qu'il soit comique ou tragique, où les femmes étaient interdites de scène — les rôles féminins étaient exclusivement tenus par des hommes —, mais également d'assister aux représentations"
    De quoi faire péter un cable...a nos contemporaines...

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2012

    [1] Il y a des dizaines de milliers de lois au Québec et au Canada qui imposent des amendes pour toutes sortes de comportements jugés préjudiciables ou anti-sociaux (ex: pisser sur la voie publique ou faire du bruit) mais aucune loi ne force un citoyen à faire son devoir de citoyen en participant à la désignation de ceux et celles qui vont les gouverner pendant 4-5 ans. C'est une aberration.
    [2] Le système de gouvernement représentatif dans lequel nous vivons depuis 200 ans comporte 2 éléments fondamentaux : l'un démocratique qu'est le suffrage universel et l'autre, élitiste et aristocratique, qu'est l'accès aux charges publiques.
    [3] L'auto-gouvernement du peuple, par et pour le peuple, par le tirage au sort des charges publiques, qui est la forme la plus parfaite de démocratie, cela n'existe pas et cela n'a jamais existé, sauf dans l'antique Athènes et dans certaines républiques italiennes de la Renaissance.
    [4] Comme le peuple n'a pas accès aux charges publiques, sauf en devenant un professionnel de la politique - donc en changeant de classe sociale - il s'en suit une désaffection profonde entre le peuple et la classe politique élitiste et aristocratique qui le dirige. Entre gouvernés et gouvernants.
    [5] Il y a donc un fossé qui se creuse de plus en plus entre le peuple des gouvernés et l'élite des gouvernants et les gouvernés ne se reconnaissent plus dans les gouvernants. Il n'y a pas adéquation entre les gouvernés et les gouvernants et s'en suit donc un déficit démocratique important.
    [6] Comment changer cet état de choses? D'abord et avant toute chose faire en sorte que la constitution soit écrite par les gouvernés-citoyens à l'exclusion des gouvernants (les politiciens professionnels, les élus, les gens de pouvoir).
    [7] Permettre ensuite le tirage au sort pour une partie des charges publiques, à l'exclusion de certaines charges qui exigent des compétences pointues. Limiter la durée des mandats,empêcher leur renouvellement et instaurer des mécanismes de surveillance et de contrôle, avant, pendant et après les mandats.
    [8] Pour les charges publiques où l'élection continuerait d'être en vigueur - disons la moitié des charges - permettre le vote blanc en même temps que le vote obligatoire. Si le vote blanc est supérieur à 50% l'élection est annulée, car cela signifie que le peuple ne veut pas des candidats qu'on lui propose.
    [10] Si vous voulez en savoir un peu plus sur ces sujets je vous conseille le livre de Bernard Manin intitulé : "Principes du gouvernement représentatif" publié chez Champs/essais et allez faire un tour sur le site du professeur Étienne Chouard ici : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/
    [11] Quand vous allez avoir fini tout cela, vous allez cesser, comme moi, de confondre démocratie et gouvernement représentatif. Pas pareil. Pas pareil du tout.
    Pierre Cloutier