Lettres: Québec, le 8 janvier 2006 - La position constitutionnelle de Stephen Harper et du Parti conservateur sur la place du Québec à l'intérieur du Canada sent l'opportunisme à plein nez. Sur cette question, les positions de Harper et de son parti ne sont guère plus crédibles que celles des libéraux de Paul Martin. J'aimerais rappeler qu'en octobre 2003, la Chambre des communes s'est prononcée sur une motion présentée par l'ancien député Yves Rocheleau, qui proposait de reconnaître la nation québécoise. Naturellement, sous l'impulsion de Stéphane Dion et de ses comparses centralisateurs, l'entièreté du caucus libéral a voté contre cette motion, tout comme l'ensemble des députés conservateurs présents (à l'exception d'un seul).
Il est clair que le Canada anglais a depuis longtemps fait sienne la pensée trudeauiste qui préconisait un gouvernement central fort et une négation de la nation québécoise. Les votes antérieurs des conservateurs ne font qu'entériner cette thèse. Si Harper et son parti ne sont pas en mesure de reconnaître la nation québécoise, en vertu de quelle logique peuvent-ils prétendre vouloir la défendre ? La position constitutionnelle de Harper est donc tout aussi risible que la promesse d'un menteur chronique. Le pire, c'est que des milliers de Québécois vont mordre à cet hameçon grotesque.
Stephen Harper et la nation québécoise
Jean-François Caron
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