Stéphanie Vallée «désavouée» par son chef, selon l'opposition

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L'ineptie des Libéraux s'affiche au grand jour





Stéphanie Vallée nie être sous tutelle du premier ministre, mais l’opposition estime au contraire que la ministre de la Justice a été désavouée par son chef.



Le bureau de Philippe Couillard a pris les commandes de la stratégie gouvernementale visant à éviter l’avortement de centaines de procès en raison des délais judiciaires, a révélé notre Bureau parlementaire dans sa livraison de mercredi.


Haut fonctionnaire d’expérience, c’est Denis Marsolais qui a hérité de l’épineux mandat de régler la crise des délais en matière criminelle et pénale à la suite de l’arrêt Jordan. Il relève directement du bras droit du premier ministre.


La ministre de la Justice, qui a essuyé des critiques pour avoir tardé à agir dans le dossier, assure qu’elle ne se sent pas «sous surveillance». Elle assure que son indépendance n’est absolument pas remise en question.


Stéphanie Vallée admet néanmoins que les réinvestissements dans le système de justice sont faits de concert avec le premier ministre et le conseiller spécial mandaté par le Conseil exécutif. «Nous travaillons en étroite collaboration, M. Marsolais et moi, et je lui donne mes orientations», a-t-elle insisté.


La députée péquiste Véronique Hivon y voit une dangereuse brèche dans la légendaire indépendance que doit conserver la Procureure générale du Québec. «C’est une situation sans précédent de tutelle. Ça apparaît comme un désaveu total de la ministre de la Justice!», a-t-elle soutenu mercredi. Rien pour améliorer la confiance du public envers le système de justice.


Philippe Couillard est venu à la rescousse de sa ministre à l’Assemblée nationale. «Il n’y a pas de mise en tutelle de personne, il y a au contraire une évidence claire de l’importance que le gouvernement accorde à cet enjeu en augmentant la capacité de la fonction publique au ministère de la Justice pour accélérer le déploiement des mesures», a rétorqué le premier ministre.




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