Donc, si je comprends bien, si on vote blanc on est raciste, et si on est contre la ligne rose de Valérie Plante, on est sexiste.
Et si je suis contre la fièvre jaune, je suis anti-Chinois ?
SE TIRER DANS LE PIED
Que des militants excités crient au racisme et au sexisme à tout vent, c’est une chose. Faut que jeunesse se passe.
Mais qu’une ministre expérimentée et une docteure en droit fiscal s’abaissent à ce niveau, c’est triste.
Message aux politiciens en mal d’attention qui croient qu’il suffit de s’accrocher à des causes à la mode et de lancer des accusations non fondées à tort et à travers pour faire mordre la poussière à leurs adversaires : non seulement ça ne fonctionne pas, mais ça risque de vous péter en pleine face. Les gens en ont ras le pompon de ces accusations gratuites de racisme et de sexisme.
On a passé tout l’été à voir des petits lapins déchirer leur chemise à la moindre niaiserie.
Ça fait. Matante et mononcle sont tannés.
Monsieur Couillard ne cesse de dire qu’il faut « relever le niveau du discours public », mais il est le premier à glousser comme Garfield devant une lasagne quand un de ses candidats lance de la boue à François Legault ou à Jean-François Lisée en les traitant de racistes, de sexistes ou de xénophobes.
C’est en dessous de vous, Monsieur le Premier Ministre, et vous le savez. Laissez ce vocabulaire aux commentateurs de la Gazette ou de CJAD.
QUI EST LE PLUS DIGNE ?
On attend de nos politiciens qu’ils restent au-dessus de la mêlée, pas qu’ils aillent se battre dans une piscine remplie de Jell-O.
L’État dépense des millions pour nous dire d’améliorer nos comportements.
Cessez de fumer, parlez à vos enfants, ne textez pas en conduisant, luttez contre l’intimidation, etc.
Eh bien, nos politiciens pourraient commencer par donner l’exemple. Ça ne nous coûterait pas un sou.
Regardez nos voisins du sud. Il aura fallu la mort de John McCain pour rappeler aux républicains — même les plus crinqués — à quel point Donald Trump est grossier, vulgaire et indigne de sa fonction.
Qui, selon vous, fait le plus honneur à son pays ? Qui est le plus imposant ? Qui mérite le plus notre respect ?
Un narcissique qui pogne les nerfs et écrit 25 tweets d’affilée dès qu’un humoriste fait une blague sur lui ?
Ou un homme qui a su rester digne sous la torture ?
Poser la question, c’est y répondre.
OH MON CAPITAINE !
On n’a pas seulement besoin de gens qui proposent des solutions à nos problèmes. On a besoin de leaders qui nous inspirent. Qui nous élèvent. Qui nous transportent.
Qui nous donnent envie de nous dépasser.
Qui, comme le prof du Cercle des poètes disparus, nous donnent le goût de monter sur notre pupitre et de crier : « O Captain ! My Captain ! »
« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France », écrit De Gaulle tout au début de ses Mémoires de guerre.
Et vous, qui sollicitez notre vote, quelle idée vous faites-vous du Québec ?
À part les pitbulls, le covoiturage et l’asphalte ?