Sanctions contre la Russie ? La Corée du Sud dit « aniyo ! » (non !)

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La Corée du Sud se rebiffe lâche les États-Unis au profit de la Russie

L’agence de pesse sud-coréenne Yonhap rapporte que Séoul a poliment envoyé promener Peter Harrell, le sous-secrétaire américain adjoint pour les contre-opérations financières et les sanctions (!) (Deputy Assistant Secretary for Counter Threat Finance and Sanctions) lorsqu’il lui a demandé à Séoul de se joindre à la mobilisation de guerre contre la Russie et aux sanctions.
Yonhap rapporte que suite à sa rencontre avec des responsables du ministère des Affaires étrangères coréen, Harrel a déclaré à la presse : « Nous espérons clairement que tous nos partenaires internationaux se joindront à nous pour envoyer un message clair à la Russie. »
L’agence sud-coréenne précise : « En plus de l’action punitive relative à la question ukrainienne, les États-Unis auraient appelé Séoul à coopérer dans la mobilisation occidentale en cours pour punir la Russie pour son implication présumée dans le tir de missile contre le vol MH17 de la Malaysia Airlines plus tôt dans le mois. »
La réponse coréenne n’est pas celle qu’avait attendue Washington et Londres. Tandis que Séoul faisait connaître à Harrell, selon l’agence, sa position officielle par rapport à la Russie, deux hauts-responsables du gouvernement sud-coréen et de la Chambre législative expliquaient ouvertement dans un forum public à Washington lundi l’importance du rôle joué par la Russie en Asie !
Lorsqu’un correspondant de l’Executive Intelligence Review a demandé aux deux orateurs de briefer l’auditoire sur la coopération entre Séoul et Moscou pour le développement des chemins de fer et du port de Rajin en Corée du Nord, ceux-ci l’ont profusément remercié pour sa question, avant d’y répondre de la manière la plus détaillée.
Park Jin, ancien président de la Commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale et aujourd’hui professeur et directeur de l’Institut pour le futur de l’Asie, a en effet expliqué l’importance de l’extension potentielle du chemin de fer Transsibérien, à travers la Corée du Nord, jusqu’en Corée du Sud, ainsi que le rôle positif joué par la Russie dans les efforts visant à réunifier les deux Corée. La Russie a effacé la dette de la Corée du Nord, et toutes les factions politiques en Corée du Sud soutiennent la politique de Moscou à l’égard de la péninsule, et « espèrent qu’elle aboutira », a-t-il déclaré.
Lorsque le directeur du Programme Carnegie pour l’Asie, James Schoff, a accusé Poutine d’être un « fauteur de trouble » en Asie, Lee Chung-min, l’Ambassadeur pour la Sécurité nationale du gouvernement de Park Geun-hye, a répliqué que « nous ne devons pas sous-estimer ce que la [Russie] peut faire dans la région. La Corée du Sud peut être un important partenaire pour la Russie, qui a eu un intérêt critique en extrême Orient depuis plus de 200 ans. La Corée du Sud peut jouer un rôle important avec la Russie. »


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