https://sylvaingauthier.wordpress.com/
Né à Toronto d’une famille d’allégeance salafiste, Omar Khadr a fait énormément parler de lui. Enfant-soldat, il fut accusé d’avoir tué, à l’aide d’une grenade, un sergent américain. Alors âgé de 15 ans, il se trouvait à cette époque en Afghanistan. Rapidement, il plaida coupable et fût emprisonné à la prison de Guantanamo. Son dossier judiciaire a obtenu une couverture médiatique considérable en raison notamment de prétendues violations de ses droits. Khadr affirma avoir été torturé et maltraité pendant sa détention. Son procès a aussi alimenté une controverse politique puisqu’en 2011 le gouvernement de Stephen Harper refusait alors de le rapatrier au pays prétextant des délais administratifs. Les évènements se bousculeront : de retour au Canada en 2012, il intente en 2013 une poursuite de 20 millions de dollars contre le gouvernement canadien, puis est libéré sous caution en 2015 pour finalement être absout de toute procédure judiciaire en 2016. En juillet 2017, le gouvernement Trudeau, en poste depuis seulement quelques mois, envisage de lui verser 10 millions de dollar en guise de compensations financières. Il lui présenta également des excuses officielles au nom du peuple canadien. Un dédommagement somme toute arbitraire sans explication additionnelle. Un énoncé trudeauien à l’apparence islamophile.
Une absence de remords accompagna un Khadr disculpant de tout blâme sa famille. Son père lui fit subir pourtant à un jeune âge un lavage de cerveau religieux puis l’obligea à participer au djihad d’Al-Qaïda, groupe terroriste islamique éminemment connu. Dans les mois suivants sa libération, Khadr se présenta à quelques occasions devant des médias excités et compatissants. En visionnant ses entrevues, on y remarquera un Khadr charmeur et bien préparé, mais qui visiblement n’a jamais compris ou voulu comprendre la portée des gestes que ses parents et lui ont commis. Il ne reniera à aucun moment l’idéologie extrémiste l’ayant poussé à déclarer la guerre aux infidèles de l’islam. Un juge tiendra normalement compte lors du prononcé d’une sentence de l’attitude de l’accusé. Khadr n’exprima ni repentir ni même de la sympathie pour sa victime.
C’est dans ce contexte que le gouvernement Trudeau lui versa son dédommagement. Un Trudeau fidèle aux idéaux du multiculturalisme, doctrine politique qu’il applique agressivement. Un Trudeau voulant exposer sa fausse compassion dans le seul but de se faire voir et applaudir ; l’empathie d’un boy-scout, les émotions qui supplantent la raison, le fanatisme idéologique à l’avant-scène. La décision libérale est la conséquence d’un pays guidé par la rectitude politique, l’immigrationnisme et le culte de la diversité – tous des symptômes du virus multiculturaliste.
Plusieurs affirmeront que l’âge et l’endoctrinement de Khadr peuvent à la limite le décharger de toute responsabilité ; qu’il mérite d’avoir une deuxième chance. Mais la problématique est ailleurs. Il y a d’abord l’aspect d’un biais élitique à la faveur des minorités ethniques. Ces élites ne critiqueront que très peu les agissements pourtant criminels d’un Omar Khadr, musulman, et par surcroît en proie aux sévices d’un système carcéral inhumain défendu par une droite conservatrice cruelle. Le terrorisme islamique, devenue une normalité, n’est dénoncé que du bout des lèvres ; un refrain similaire s’applique pour la violence engendrée par la racaille immigrante. La réaction sera diamétralement opposée en présence de criminels de race blanche. C’est l’indignation à géométrie variable. L’ethnicité de l’individu joue un rôle majeur dans la présentation et l’analyse médiatique. Un criminel blanc et un criminel racisé auront une couverture différente puisqu’ils seront perçus à travers le prisme du multiculturalisme. Les Occidentaux adoptent par ailleurs et ce, de plus en plus, un ethnomasochisme gênant. L’aveuglement volontaire des multiculturalistes agrippés solidement à leur doctrine nous pousse à une décadence civilisationnelle. Cet aveuglement s’apparente à du déni. Philosophiquement, c’est présupposer qu’un individu peut voir la réalité mais qui pourtant n’arrive pas, consciemment, à la voir. Il serait non seulement humainement possible de s’aveugler ainsi, mais il serait tout à fait rationnel de le faire[1]. La cohésion sociale n’est possible qu’en présence d’une population homogène. Le multiculturalisme nous dirige vers d’éternels conflits ethnoculturels et une perte de nos repères historiques. Plusieurs multiculturalistes croient que les immigrants s’intégreront sans difficulté et que leur coexistence avec la population autochtone sera une formalité. Ils y voient une collectivité édenienne où le bonheur s’installera pour de bon. Malgré l’échec évidente de leur doctrine, ils poursuivent dans la même voie. Mais n’oublions pas que parmi les multiculturalistes se retrouvent des fanatiques qui n’aspirent qu’à la mort de l’Occident, à créer le chaos en quelque sorte pour pouvoir consolider leur pouvoir. Une gauche radicale qui a soif d’une domination à la sauce orwellienne.
C’est ainsi que se présente le monde contemporain. L’islamophilie est devenue un automatisme. Khadr a profité des largesses de la classe politique et du cadre juridique. Cette gauche extrême s’alliera à un islam politique qui espère tout comme elle détruire notre civilisation. C’est l’islamo-gauchisme qui cherche à instaurer le socialisme et à dénaturer l’homme blanc. L’islam s’y prendra de manière stratégique, par une infiltration continue de notre sol et par la terreur. Dans le terrorisme islamique, l’enrôlement d’enfants-soldats est fréquent. Des enfants prêts à mourir pour la cause islamiste ou tout simplement issus d’une minorité religieuse, enlevés, emprisonnés puis endoctrinés de force. La cruauté de l’islam radical est sans limite. Sacrifier la vie d’enfants à des fins politiques est digne des pires crimes contre l’Humanité. De la chair à canon bon marché. L’affaire Khadr aura conduit la gauche à accuser, sans surprise, le manque d’humanisme de l’Occident et non le comportement barbare de l’islamisme – l’emprisonnement d’un enfant dans une prison scabreuse était la seule chose qui importait à une gauche folle qui ne regarda point au-delà de l’image de l’enfant malmené. L’islam radical en est encore une fois sorti indemne. Un mutisme complet sur le terrorisme à la base de cette histoire. Ne pas offenser l’islam comme réflexe. Pour expliquer sa décision, le gouvernement Trudeau s’appuya innocemment « sur trois jugements des tribunaux selon lesquels le Canada a échoué à protéger les droits d’Omar Khadr, un citoyen canadien, en vertu de la Charte des droits et libertés[2]».
La mission première de la Charte des droits et libertés était de garantir d’abord les droits des minorités face à la majorité : minorités sexuelles, ethniques, religieuses, etc. Le multiculturalisme a élargi exagérément la notion de défense des minorités – transgenrisme, accommodements religieux, motions condamnant l’islamophobie et suggérant la présence d’un racisme systémique, rectitude politique, retrait de nos symboles identitaires. Le multiculturalisme a été institutionnalisé. Les juges interprètent la charte et les différentes lois dans le respect d’un multiculturalisme absolu. Jamais dans notre histoire les minorités françaises des provinces canadiennes hors Québec bénéficièrent d’un tel traitement. Au contraire, elles furent tabassées, menacées, déplacées, privées de leurs droits. En cette ère où le révisionnisme historique bouscule les conventions et où la dénonciation de l’esclavagisme d’époques pourtant lointaines occupe une place importante, jamais le sort de nos compatriotes canadiens-français n’a été décrié par cette gauche à tort inclusive. Chose normale puisqu’ils étaient de race blanche.
L’avis de la population canadienne était évidemment inutile puisque les élites décidèrent pour elle : Khadr était une victime, fin de la discussion. Les médias en firent un exemple de courage voire un martyre. Ils se servirent en quelque sorte de son image pour réaffirmer les vices occidentaux et pour nous mettre en garde contre une recrudescence – imaginaire − de l’islamophobie. Selon eux, Khadr fut stigmatisé pour sa pratique religieuse. Ni son passé trouble ni le radicalisme de sa famille ne méritaient une attention particulière. Le Canada devenait un pays islamophobe et raciste. Constat amusant lorsque nous savons que le multiculturalisme est inscrit dans sa constitution et que la population canadienne, surtout anglo-saxonne, y adhère. Une conception politique – il est tout de même incroyable qu’une idéologie à la base politique devienne si emblématique, ce qui démontre l’ingéniosité et la réussite propagandiste des multiculturalistes − qui a su pénétrer son cœur et son âme. Les Canadiens ont accueilli, à travers leur histoire, des milliers d’immigrants. L’épisode des migrants syriens témoigne de cette ouverture légendaire. Le citoyen canadien moyen condamnait l’empressement libéral et le terrorisme islamiste et non l’islam en tant que religion. Khadr n’est pas un musulman canadien ordinaire, avec ses hauts et ses bas, qui tente de gagner sa vie honorablement. Loin de là. C’est un terroriste fils de parents islamistes radicaux. Autrement dit, il est un ennemi du Canada. Sa présence à l’intérieur des murs de Guantanamo, si pénible fût-elle, n’est ni le fruit du hasard ni même un acte raciste ; il a voulu se battre au nom de l’islam contre le Canada et l’Occident en prenant les armes. Un djihadiste à la solde d’un islam conquérant qu’il fallait stopper. Mais les médias traditionnels, les yeux brillants, auront à nouveau mis leur professionnalisme de côté. Fidèles à leur biais multiculturaliste, ils se sont laissés endormir par les phrases creuses déchargées de toute sincérité de Khadr[3].
Khadr n’est pas une victime et il n’y a jamais eu de vague islamophobe au Canada. Les vraies victimes furent la veuve et les proches du sergent Speer, celui tué par Khadr. Mais qui s’en souciaient ? Tandis que des centaines de militaires canadiens souffrent financièrement, physiquement et psychologiquement, un terroriste avéré a pu obtenir une somme d’argent colossale du gouvernement. Les militaires défendent nos valeurs, nos principes démocratiques, nos traditions, notre histoire. Ils symbolisent un nationalisme honni par tout multiculturaliste alors que Khadr incarne la vulnérabilité des minorités ethniques. Le gouvernement canadien et les organismes supranationales tentent depuis quelques années déjà de restreindre les critiques dirigées à l’endroit de l’immigration de masse et de l’islam dans le but clair de limiter la liberté d’expression des patriotes et de la droite conservatrice. Ils ont adopté la ligne dure. Les politiciens modernes pratiquent la haine de la patrie, de leur patrie. Pour eux, un terroriste musulman méritera une deuxième chance, de la sympathie, de la compréhension, du soutient. Ils iront même jusqu’à blâmer la société occidentale. Khadr a eu cette opportunité.
Le nivellement vers le bas caractérise maintenant la civilisation occidentale. La puissance de la gauche multiculturaliste a chamboulé sa trajectoire. Les horreurs perpétrées par les djihadistes sont balayées du revers de la main ou minimisées. Le multiculturalisme ne permet pas la critique de minorités ethniques supposément opprimées par le méchant homme blanc. Les médias traditionnels participent à ce changement de paradigme. Ils sont biaisés, ils ne disent plus la vérité. Ils sont idéologiquement corrompus et leur agenda politique prend du galon.
Le dossier Khadr cadre avec ce fanatisme nouveau genre. De simple fait divers il devint un symbole, un porte-étendard d’un multiculturalisme qui déconstruit brique par brique les fondations de notre société. De la tolérance, toujours de la tolérance…sauf pour les opinions diverses où là, les portes se ferment. Une ouverture sur le monde qui dérape en refus catégorique de critiquer toute minorité, tout immigrant, même celui qui souhaite frapper en plein cœur son propre pays [d’adoption]. La Khadrmania pris son envol rapidement. Khadr fit une tournée médiatique retentissante. Les médias se l’arrachaient. Son passage à l’émission radio-canadienne « Tout le monde en parle » personnifiait à lui seul cet engouement. C’est d’abord sous des applaudissements de la foule, des animateurs et des invités présents sur le plateau qu’il se pointa. Son allure décontractée, son sourire, son amabilité et son message positif parvinrent à émouvoir et à compléter cette opération charme. Radio-Canada, porte-parole mondialiste et multiculturaliste.
Nous sommes dans une guerre culturelle et il est urgent de faire contrepoids au discours de la gauche multiculturaliste. Cette gauche préconise une protection abusive des minorités ; s’en suivra de nombreux accommodements religieux et le respect des mœurs et coutumes des minorités ethniques. Il n’y a aucune obligation d’intégration à la société d’accueil et l’islamisme s’en nourrit. Un multiculturalisme sauvage s’est implanté sans considération pour la sécurité des villes ni pour l’identité culturelle historique des pays à essence européenne. Les dégâts occasionnés par les divers gouvernements canadiens et québécois, de Jean Charest à celui de Philippe Couillard et de Justin Trudeau, soumis à cette doctrine politique, sont inestimables. Il est encore toutefois trop tôt pour que la population puisse les comprendre et s’en inquiéter. D’un point de vue nationaliste, la politique multiculturaliste doit être combattue. Sa promesse naïve d’un vivre-ensemble harmonieux est un leurre, un guet-apens pour nationaliste mou – c’est le nationalisme civique des péquistes et bloquistes. Peu importe les résultats, les politiciens l’appliquent inconditionnellement, par automatisme ou par rectitude. Le sans-frontiérisme et l’immigrationnisme, qui plaisent aussi par ailleurs à la droite patronale, changeront à jamais le visage occidental. Le copinage, la corruption, la lourdeur bureaucratique et l’incompétence gouvernementale ont évidemment des impacts négatifs sur nous. Rien ne se compare néanmoins à notre noyade migratoire, conséquence principale du multiculturalisme. L’absence d’homogénéité dérègle l’âme d’un peuple. La défense de la patrie, partie intégrante à toute époque de la vie citoyenne, est aujourd’hui sujette aux rigolades ; elle sort de la pensée unique orchestrée par une gauche fanatisée et une oligarchie ploutocratique à la sauce orwellienne.
L’Occident a perdu le nord. Le Québec également…et le Canada anglais fait figure de pionnier, de laboratoire mondialiste. Nous, les Canadiens-français, sommes isolés dans une mer anglophone. Notre fragilité rend le multiculturalisme encore plus néfaste. Notre race est menacée depuis plus de deux cents ans, mais nous tenons bons. La classe politique québécoise nous a abandonnée et celle canadienne-anglaise se charge de nous écraser par un immigrationnisme total. La mise en minorisation des deux peuples fondateurs canadiens, la race canadienne-française et celle anglo-saxonne, n’a d’égale que l’ensauvagement rapide du pays.
L’arrivée de Justin Trudeau au pouvoir n’aura qu’accéléré ce processus qui heureusement n’est pas, pour le moment, irréversible. Mais le temps presse. L’extrémisme trudeauien est doublé de médias qui ont porté en triomphe le chef libéral lors de sa victoire électorale de 2015. La défaite de Stephen Harper les soulagea. Le premier ministre conservateur, pourtant immigrationniste et multiculturaliste comme tout politicien canadien, ne pouvait pas faire le poids devant un chouchou médiatique de la trempe de Trudeau. Pendant ses longues années au pouvoir, il a évidemment fait des erreurs et commis des faux pas. L’usure du pouvoir n’explique pas à elle seule sa déconfiture électorale de 2015. L’influence des médias a été déterminante puisque ces derniers appuyèrent massivement le Parti libéral de Trudeau, parti métamorphosé en organe écosocialiste multiculturaliste qui promettait un étatisme décomplexé, un budget radio-canadien plus imposant et une pluie de subventions au milieu culturel. Des médias au même diapason idéologique que la classe politique. Le quatrième pouvoir n’informe plus, il milite ; il ne commente plus, il impose. Il est en déficit éthique, son objectivité et son professionnalisme se rangent parmi les reliques de l’histoire.
« Les médias informent la population de manière souvent partisane. Informer, c’est choisir. Les médias disposent d’une grande autonomie dans le choix des sujets à traiter. Ils accordent souvent la priorité à un événement plutôt qu’à un autre, des sujets importants peuvent rester ignorés du public faute de couverture médiatique. Orienter l’information, c’est parfois manipuler le public. Développer telle ou telle information lui donne une importance qu’elle n’a pas forcément.
La valeur du jugement va dépendre du niveau de connaissance dont dispose le citoyen sur un sujet donné. Le rôle des médias devrait donc être de fournir aux citoyens des informations fiables et diversifiées pour que les citoyens puissent formuler un jugement raisonné et argumenté. Dans le cas contraire, en l’absence d’informations, l’opinion sera déterminée par l’émotion, la rumeur et pourra être facilement manipulée. Les médias influent sur notre façon de penser en présentant les informations selon une orientation qui vise à souvent démontrer quelque chose ; on peut faire dire des tas de choses différentes à une même image ou à un même événement. Les journalistes ont donc un pouvoir important[4] ».
Le biais gauchiste multiculturaliste prescrit par les élites a contribué à modeler un nouveau monde. Si les élites prennent un chemin, la population prendra le même. Nous sommes dans une lutte culturelle épique. Le vainqueur triomphera de l’esprit collectif puisque son idéologie se déversera dans des élites qui à elles seules changent les mentalités et contrôlent l’agenda. Des élites devenues patriotes entraîneront une réaction en chaîne d’où l’importance pour les patriotes d’investir divers domaines de la société afin que ces dernières délaissent le multiculturalisme et fassent revivre, entre autres, le nationalisme canadien-français. Les élites rassemblent toute personne ou tout groupe susceptible d’influencer la société. Elles détiennent le pouvoir, qu’il soit politique, économique ou intellectuel. Les médias, la classe politique, la haute fonction publique, les syndicats, les juges, les universitaires, le patronat, le milieu bancaire, les grands financiers et les multinationales forment le cœur décisionnel d’une civilisation. Ces élites souhaitent pour le moment l’élaboration d’un socialisme planétaire. Pourquoi un riche industriel, qui a pourtant fait fortune par le capitalisme, sympathiserait avec le mondialisme et le socialisme si ce n’est que par l’appât du gain et du pouvoir ? L’argent et le pouvoir ont toujours dicté les actions de l’Homme. Mais le socialisme n’est-il pas l’antithèse du capitalisme ? Sous le socialisme se cache l’étatisme, c’est-à-dire un État fort, et sous le capitalisme se cache celui qui en veut toujours plus, celui qui veut tout posséder, tout contrôler ; derrière l’État se cachera le milliardaire qui en tire les ficelles. C’est la mise en place d’une technocratie totalitaire menée par les psychopathes richissimes qui utilisent la gauche radicale d’abord comme faire-valoir puis comme une forme de police idéologique et de terrain pour s’assurer du bon ordre et du maintien du régime.
Les élites tendent ainsi à déconstruire pour venir y édifier leur socialisme multiculturaliste. Les médias, par leur capacité d’atteindre un large public, figurent parmi les acteurs clés de ce système bien huilé. Radio-Canada (CBC-SRC) accapare une place prédominante dans la sphère médiatique et l’imaginaire canadien. Son biais est démesuré et mine sa crédibilité. Un devoir de neutralité n’est-il pas indispensable pour tout diffuseur public ? Sa mission première n’est-elle pas d’informer et de divertir de manière objective et juste ? Une telle société d’État appartient, en principe, au peuple canadien et n’a pas à servir les intérêts idéologiques et financiers d’individus ou de groupes. Au-delà des considérations budgétaires (que tel ou tel parti coupe ou non son budget), son intrusion dans l’arène politique et idéologique incarne une forme d’immoralité et de trahison ; elle contrevient au bon sens et à l’intérêt public. Sa propagande biaisée s’avère être malheureuse dans un pays qui se dit libre et démocratique. La plupart des autres médias traditionnels ont la même vision politique que Radio-Canada. Si nos taxes et nos impôts servent à financer une société radio-canadienne partiale et partisane, ils contribuent aussi, d’une manière parfois détournée, à renflouer les coffres des médias privés − subventionnés. Si une société d’État n’a aucune autorité morale pour propager une certaine idéologie, les autres médias, eux, peuvent opérer plus librement mais leurs liens financiers avec l’État les obligent, en théorie, à un peu de retenue. L’exercice du réel expose la perversité médiatique et l’effritement de leur code d’éthique ; ils ne défendent plus le peuple contre les agissements du gouvernement ; ils défendent le gouvernement.
La civilisation occidentale est assujettie au multiculturalisme. Nous les Canadiens-français sommes traînés, malgré nous, dans un abîme identitaire, la disparition de notre race. Des patriotes s’opposent aux multiculturalistes. Le combat est pour le moment inégal. La force élitique est telle que les patriotes peinent à s’imposer – censure, ostracisation, réécriture de l’histoire, etc. Si le multiculturalisme poursuit sa route sans véritable opposition, nous disparaîtrons, tout simplement. Pour se sortir de ce marasme, il faut d’abord éveiller les consciences. Pour réussir, les patriotes devront s’unir, faire preuve de courage, retrouver un sentiment de fierté puis combattre le multiculturalisme en identifiant et dénonçant ses conséquences funestes. C’est notre destinée qui, une fois de plus, est en jeu.
[1] Cette thèse est reprise par Aude Bandini dans l’article « L’aveuglement volontaire », publié dans la Revue philosophique de la France et de l’étranger 2018/3(Tome 143), pages 391 à 406.
[2] Extrait d’un commentaire du ministre Ralph Goodale publié le 7 juillet 2017 au journaldemontreal.com.
[3] Il déclara par exemple « Vouloir être une meilleure personne et devenir un élément productif de la société ». Pour ce qui est de la complaisance médiatique, pensons à la une du Maclean’s de novembre 2015 qui plaça Khadr dans la même catégorie que Rinelle Harper laissée pour morte sur une rive de Winnipeg, après avoir été battue et agressée sexuellement et d’Amanda Lindhout enlevée par des criminels somaliens. Pensons aussi à une entrevue conviviale accordée à Anne-Marie Dussault (RDI) en juillet 2017. Plusieurs médias ont présentés des entretiens bâclés avec Khadr en ne posant qu’un minimum de questions, en n’osant pas le contredire ni même lui demander d’approfondir ses réflexions.
[4] Extrait d’un texte paru le 30 mai 2011 sur media-et-democratie.blogspot.ca.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé