L’espoir de voir le Bloc renaître de ses cendres, tel le phénix de la légende, s’est totalement estompé avec la question carabinée énoncée pour le référendum sur la mission du parti et avec l’obstination de Martine Ouellet à y demeurer chef. Ce ne seront pas les appels à la furie politique de Sébastien Ricard, qui traite de guignols tous ceux pensant différemment, qui ressusciteront le moribond.
Pauvre Mario
Le président du Bloc, Mario Beaulieu, qui s’est fait plus que discret au cours des derniers jours, doit être très malheureux dans la tourmente dont il a été en quelque sorte l’initiateur en déroulant le tapis rouge à Martine Ouellet. L’obstination de sa chef le prive de toutes possibilités de reconstruire les ponts avec les sept députés démissionnaires qu’on continue de dénigrer jusque dans l’essence même de la question soumise en référendum interne.
Déjà les rumeurs allaient bon train sur la création d’un nouveau parti avec les démissionnaires et quelques transfuges d’autres partis. Elles n’iront pas en s’amenuisant, car les sept députés ne pourront attendre, en juin prochain, pour s’organiser ou reconstruire un Bloc maintenu en décrépitude par ses dirigeants actuels. Au contraire, ils devront rapidement passer à l’action et annoncer leurs intentions pour espérer faire bonne figure à la prochaine élection générale.
Un boulet
Cependant, ce vaudeville n’est pas sans conséquence pour les souverainistes québécois et l’élection d’octobre prochain. Le Parti québécois et Jean-François Lisée se passeraient certainement de la brouille bloquiste qui porte ombrage aux efforts déployés depuis des mois pour reprendre l’avant-scène.
Depuis quelques semaines, le chef péquiste multiplie les annonces tant dans le déploiement de la plate-forme électorale que dans la nomination de collaborateurs prestigieux sans que nous en ayons vu un effet significatif dans les sondages.
Le Bloc est devenu une distraction nuisible dont les souverainistes ne peuvent que souhaiter une extinction rapide.