par Michel Hébert -
Les Québécois ne sont pas racistes parce qu'ils ne croient pas appartenir à une race supérieure. «Loin de là», affirme la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Lise Thériault, le plus sérieusement du monde.
Trois jours après sa publication, le sondage Léger Marketing affirmant que 59 % des Québécois sont racistes continue à remuer la classe politique: Mario Dumont répète que les Québécois doivent relever le menton et enchâsser leurs droits dans leur propre Constitution pendant que la ministre responsable tempère les choses de son mieux.
Selon Mme Thériault, il y a peut-être des «problèmes» dans les relations avec les communautés ethniques, particulièrement avec les Arabes, mais ils sont provoqués par le chômage, le décrochage scolaire et les controversés «accommodements raisonnables», pas d'un véritable sentiment raciste.
«Être raciste, c'est quand tu te considères comme une race supérieure et qu'il y a des gens qui, eux, sont d'une race inférieure et qui n'ont pas les mêmes droits. Je ne pense pas qu'au Québec, on va dire qu'on est une race supérieure, loin de là», a soutenu la ministre, en ménageant nerveusement la chèvre et le chou.
Femmes et handicapés
Quant aux accommodements raisonnables, les immigrants y ont droit, au même titre que les handicapés et les femmes enceintes, soutient la ministre, niant ainsi d'emblée l'interprétation qu'en fait le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont.
«Je crois que M. Dumont n'a pas eu le loisir ou le plaisir d'être en contact régulièrement avec les immigrants», a signalé Mme Thériault, à son arrivée à Québec, hier.
«Ça fait au moins 25 ans qu'il y a des accommodements raisonnables en milieu de travail pour les femmes enceintes et les handicapés, a-t-elle poursuivi. Il ne faut pas remettre en cause les accommodements, mais rappeler que le Québec est une société laïque, où les femmes sont égales aux hommes et où les enfants sont protégés.»
Mario Dumont favorise plutôt l'adoption par l'Assemblée nationale d'une Constitution québécoise. Cela réaffirmerait explicitement aux immigrants les valeurs fondamentales de la société québécoise auxquelles ils devraient souscrire. «Le Québec n'est pas une page blanche sur laquelle tout un chacun peut refaire les lois», a-t-il dit, lundi.
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