Une fin de session désastreuse pour le gouvernement Couillard. Ce gouvernement patauge dans tellement de mauvaises nouvelles qu’on se demande s’il reste quelques carreaux de fenêtre pour apercevoir les bonnes.
Au moins, il y a la cote de crédit du Québec qui vient d’être rehaussée par l’agence Standard and Poor’s, de stable à positive. C’est une excellente nouvelle!
Et franchement, il faudrait faire preuve de mauvaise foi pour ne pas en attribuer le mérite à l’équipe de Philippe Couillard. Officiellement, le PQ souhaitait aussi éliminer le déficit. Mais le dernier budget Marceau, déposé avant l’élection sans la colonne des dépenses, ne faisait pas sérieux.
Lorsque l’actuel gouvernement a pris les commandes, il n’y avait pas de plan de retour à l’équilibre budgétaire. Pire, la date de retour à un budget équilibré avait déjà été reportée une fois et dès son arrivée en poste, monsieur Couillard a fait face à des pressions nombreuses pour la reporter à nouveau.
Du courage
Il a fallu de la détermination et un certain entêtement pour tracer la route de l’élimination du déficit et se tenir dessus ensuite. D’ailleurs, les libéraux se sont retrouvés pris avec l’étiquette de l’austérité en appliquant les mesures requises pour atteindre l’objectif.
Certains libéraux doivent s’arracher les cheveux en constatant le peu de visibilité d’une nouvelle positive sur la cote de crédit du Québec. Eux qui ont chèrement payé le prix politique pour le déficit zéro aimeraient parader lorsque les fleurs arrivent. Hélas! il n’y a pas de place pour la parade, les rues sont encombrées par l’affaire Hamad, le ministère des Transports, l’UPAC, UBER, les bains en CHSLD, etc.
Parmi les meilleurs au Canada
La performance libérale en matière de finances publiques est pourtant particulièrement reluisante lorsqu’on la situe dans l’univers des provinces canadiennes. Le Québec demeure la province la plus endettée à cause de l’héritage du passé. Mais depuis deux ans, les finances du Québec sont passées de la catégorie des plus mal en point au Canada à celle des plus en santé.
Malchance, ce redressement financier survient à un moment où le discours bascule. La victoire et la grande popularité de Justin Trudeau créent une atmosphère favorable au fait qu’un bon gouvernement doive dépenser beaucoup pour stimuler son économie. Le PLQ gagne la coupe Stanley des finances publiques saines l’année où la coupe perd de sa valeur. Quand ça va mal...
La firme Standard and Poor’s laisse même entendre que si le Québec maintient sa discipline, la cote de crédit de A+ pourrait être rehaussée d’un véritable échelon d’ici deux ans. Voilà une perspective qui doit nous réjouir.
Je sais que les gens très à gauche présentent les agences de crédit comme des vilains qui, tout en fumant un gros cigare, veulent faire chanter les gouvernements. En fait, ce ne sont que de simples évaluateurs de risque qui informent ceux qui prêtent de l’argent. Une bonne santé financière signifie un faible risque, donc... on nous fera payer moins d’intérêts sur nos emprunts.
Avec une dette québécoise de 275 milliards, ça compte!
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