Comme vous peut-être, j'aimerais que le Québec soit un pays indépendant et depuis longtemps, mais nos concitoyens en ont décidé autrement, et il faut s'incliner, vox populi, vox dei, comme dirait Bernard Landry! Oui j'ai peur, peur d'un autre non référendaire, car chaque non a fait reculer le Québec, rapatriement de la constitution sans le Québec, diminution des pouvoirs de l'Assemblée nationale, perte du droit de veto et après 95 la clarté référendaire de Stéphane Dion. Qui risque rien n'a rien, je sais bien, mais nous n'avons plus le droit à l'erreur. Le PQ a beaucoup fait pour le Québec, loi 101, assainissement du financement des partis politiques, jusqu'à ce que les libéraux trouvent le moyen de contourner la loi, zonage agricole, création des CPE, etc...
Le PQ, même sans faire l'indépendance a rendu de grands services à la nation. Il a fait ce qu'aucun autre parti n'aurait voulu ou pu faire. Le parti libéral a combattu de toutes ses forces la loi 101, pour ensuite l'appliquer le moins possible, pour en théorie, contre en pratique. Ils nous promettent la même chose aujourd'hui avec la laïcité Sous le gouvernement de Pauline Marois, la CAQ a refuser d'actualiser et renforcer la loi 101. Qs a fait campagne pour la laïcité de Bouchard-Taylor, pour ensuite renier ce qu'il avait adorée, c'est une habitude dans ce partir, qu'on pense à la convergence avec le PQ acceptée puis rejetée. Comme les libéraux, QS est pour la laïcité en théorie, mais pas en pratique, il ne faut pas que ça dérange personne.
Un référendum sur l'indépendance. Nous partons à moins de 40% d'appui à l'indépendance dans les sondages, ce que donnaient les sondages avant le lancement de la campagne du référendum de 95, proche de 30% en fait, loin du 50%. Chez les nouvelles générations notre cause est moins populaire et avec le flot incessant d'immigrants depuis 95, les rangs des dépendantistes sont de plus en plus nombreux, Ce que je dis c'est qu'il faut tenter quelque chose sur le front constitutionnel, aller chercher plus de pouvoirs pour le Québec et ainsi faire la démonstration des limites du fédéralisme, car ça ne passerait pas comme une lettre à la poste au Canada anglais et à Ottawa. C'est ce que propose Frédéric Bastien, possible candidat possible à la succession de Jean-François Lisée, ça n'a pas été essayé, allons y avec cette autre approche. J'espère que les québécois, si le Québec fait des gains, aussi modestes qu'ils soient, prendront le goût de gérer leurs propres affaires. J'étais favorable à Meech, mais si l'opération avait réussie, je serais resté indépendantiste. Si nous ne pouvons faire du Québec un pays, au moins il aura un peu plus d'autonomie pour sa survie et si possible s'épanouir. Un beau risque, mais sans abandonner notre objectif ultime, le Québec pays.
Le Québec a besoin du PQ pour l'indépendance mais aussi pour pleins d'autres raisons, si il a les bonnes priorités et le bon programme, protection de la langue, diminution de l'immigration pour sauvegarder la seule nation française d'Amérique du nord, une laïcité qui protège les enfants de l'endoctrinement religieux du CPE à l'école secondaire, la préservation de l'environnement, la répartition de la richesse, l'égalité des chances, un état rénové et plus efficace comme en Scandinavie et un programme de centre pour rallier bien au-delà du centre-gauche, de droite à gauche. Si le PQ remplit ces conditions, il a un avenir.
Pierre Boucher
Québec
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
Michel J. Grenier Répondre
12 décembre 2019Pourquoi plier l'échine ou s'attaquer au système à Ottawa ?
Selon moi et de plus en plus d'autres, ce ne sont que des coups d'épée dans l'eau, des pertes de temps inutiles et des illusions qui ne mèneront nulle part.
La véritable solution consiste à aller chercher les fédéralistes-nationalistes, comme moi, qui sont la majorité au Québec, au moins 60% si ce n'est pas 70 %.
Il faut aller les chercher en ne leur proposant, surtout pas, un état unitaire, sorte de monarchie déguisée, tel que proposé jusqu'à maintenant, avec les résultats que l'on connait, par le PQ, QS et les centaines de groupuscules qui se disent indépendantistes mais proposent un régime flou et désorganisé, en disant : " Faisons l'indépendance d'abord, on verra ensuite ! "
Ce n'est pas une telle formule qui ralliera l'ensemble des Québécois.es pour faire du Québec un pays.
Je suis fédéraliste et j'ai voté " non " aux deux premiers référendums.
Tout en restant fédéraliste, je suis prêt à voter " oui " pour un projet clair, tel que le Projet Liberté-Nation, le seul à proposer une fédération francophone, laïque, rassembleuse et inter culturelle, à Québec, hors du Canada, plutôt que le statu-quo et du chiâlage sur la fédération " canadian ", multiculturelle, centralisatrice et ghettoïsante, sans âme ni identité propre, à laquelle semblent tenir absolument nos compatriotes anglophones, habitués à une monarchie constitutionnelle, dans laquelle la très grande majorité des Québécois.es ne se reconnaissent pas ou plus.
Le ou les partis politiques qui proposeront le Projet Liberté-Nation, apolitique, à la population, passeront comme une balle ou une lettre à la poste, avec une majorité écrasante, réglant ainsi, une fois pour toutes, l'avenir de notre Grande Nation francophone et laïque, en faisant du Québec un pays libre et prospère, qui fera l'envie de plein d'autres à travers le monde.
Quel fédéraliste peut être contre une fédération, qu'elle soit à Québec plutôt qu'à Ottawa ?
Quel indépendantiste sincère peut être contre le pays du Québec ?
Avec le Projet Liberté-Nation, consigné par écrit et sur courtes capsules vidéos, tout est déjà là !
Il s'agit de mettre de côté, temporairement, ses opinions politiques partisanes, enlever ses oeillères, se débarrasser de cet esprit déplaisant de " chapelle " et d'élargir ses horizons pour travailler tous ensemble à édifier la structure du pays que nous projetons, la République Fédérale du Québec, prenant son pouvoir de la base de ses citoyens et de ses 17 régions devenues 17 États autonomes, avec pleins pouvoirs de gestion, décision, taxation et imposition.
Qui dit mieux ?
Ensemble !
Gaston Carmichael Répondre
26 novembre 2019Relisez votre dernier paragraphe. Si vous pensez pouvoir réaliser tout cela avec le statut d'une province, courez vite vous acheter un billet de Loto Max!
Pierre Boucher Répondre
27 novembre 2019Relisez mon 3e paragraphe, j'ai bien dit que ça ne passerait pas comme une lettre à la poste et que ça montrerait les limites du fédéralisme!