Un peu partout dans le monde occidental, ces derniers jours, des militants du groupe écologiste Extinction Rebellion ont multiplié les actions spectaculaires pour s’imposer dans le débat public au nom de la lutte contre les changements climatiques. Leur méthode : paralyser les grandes villes en misant sur la désobéissance civile. C’est ce qui s’est passé à Montréal lorsque certains militants ont bloqué le pont Jacques-Cartier.
Fanatisme
Nous sommes ainsi témoins de la radicalisation d’une certaine partie de la mouvance écologiste. Les militants d’Extinction Rebellion font à peu près le raisonnement suivant : notre cause est fondamentale et la démocratie n’est pas capable d’y répondre assez rapidement. Il faut donc s’en passer.
C’est le point commun de tous les extrémistes, qu’ils soient communistes, écologistes, nationalistes, antiracistes, et on pourrait en nommer bien d’autres. Ils se croient autorisés à imposer leurs idées aux autres. Il ne serait pas surprenant que tôt ou tard certains militants veuillent aller plus loin et passent de la désobéissance civile à la violence politique.
Pour justifier leur action, et le droit qu’ils se donnent de prendre en otage leurs concitoyens, les militants d’Extinction Rebellion tiennent un discours apocalyptique. S’ils agissent, c’est pour sauver des milliards de vies. Les circonstances sont telles que tout est permis. Ce sont les autres qui sont coupables de ne rien faire.
On les écoute et on voit ce qu’est une jeunesse illuminée, endoctrinée, fanatisée qui est gagnée par un sentiment de toute-puissance. Ils ne parlent que de la « Science », mais ils ont renié la raison.
Démocratie
La question environnementale est fondamentale et nos sociétés se transforment progressivement pour lutter contre les changements climatiques. Mais on voit qu’elle peut pousser au délire et même justifier la tentation du coup de force et normaliser des pulsions terriblement autoritaires.
Nous n’avons aucune raison d’être compréhensifs envers ces fanatiques hostiles à la démocratie.