Qu'il soit une province ou un pays, la France restera au côté du Québec, affirme Édouard Philippe

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Non-ingérence, non-indifférence : la France de Macron reste floue

La France restera au côté du Québec quel que soit son avenir politique.


C'est ce qu'a laissé entendre le premier ministre français Édouard Philippe, flanqué de son homologue Philippe Couillard, jeudi, à l'hôtel de Matignon à Paris.


M. Couillard visitait son vis-à-vis dans le cadre des rencontres alternées des deux premiers ministres, une tradition depuis 40 ans.


La question nationale du Québec est revenue sur le tapis lors de la conférence de presse qui clôture la rencontre.


M. Philippe n'a pas voulu afficher de préférence, quant au choix constitutionnel du Québec, mais il s'est distancé de la position du précédent président Sarkozy, qui avait affiché un penchant fédéraliste.


" La France et le Québec sont depuis longtemps côte à côte et pour longtemps côte à côte, a-t-il déclaré. L'amitié et le lien qui nous unit semblent plus durables et plus essentiels que n'importe quelle position institutionnelle. "


La position de la France sur l'avenir politique du Québec a connu ses variantes avec les époques, depuis le " Vive le Québec libre " du président de Gaulle, selon les soubresauts des débats au Québec.


La France a longtemps dit qu'elle allait " accompagner " le Québec, puis une politique de non-ingérence et non-indifférence avait été établie, et enfin, le président Sarkozy avait marqué une rupture en manifestant une préférence pour le maintien du Québec à l'intérieur du Canada.


Édouard Philippe a ainsi recentré le propos avec une certaine neutralité, qui évoque néanmoins l'accompagnement du Québec, sans égard aux choix politiques qu'il exercera dans l'avenir, fédéralisme ou indépendance.