Proposition d’une candidate libérale: Couillard se distancie de la gratuité scolaire

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Le régime libéral en panique recrute n'importe qui pour être candidat

Le premier ministre Philippe Couillard prend ses distances de la gratuité scolaire, quelque 24 heures après qu’une de ses candidates vedettes eut indiqué sa volonté d’en faire la promotion au sein du caucus libéral.


«Je pense que c’est une ambition à long terme: c’est exactement comme ça qu’elle l’a placée», a minimisé M. Couillard, lors d’une mêlée de presse, jeudi, à Montréal.


Mercredi, la candidate libérale dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a dit à l’Agence QMI avoir l’intention de convaincre le caucus libéral d’adopter la gratuité scolaire, advenant son élection.


«Moi j’ai toujours cru à la gratuité scolaire. Évidemment, je me joins à un parti politique et je vais devoir défendre mes idées au sein du caucus», a dit celle qui se présente dans un château fort libéral.


Or, jeudi, le premier ministre a préféré vanter son bilan en éducation plutôt que la proposition de sa nouvelle recrue.


«On fait beaucoup d’efforts d’abord pour la gratuité réelle aux niveaux primaire et secondaire», a d’abord indiqué M. Couillard.


«Au niveau de l’université, comme vous le savez, depuis le printemps érable de 2012, on a une politique qui fait en sorte que les droits de scolarité au Québec sont les plus bas en Amérique du Nord et sont maintenus les plus bas à cause de la politique d’indexation», a-t-il poursuivi.


Couillard se voit comme un «leader fort»


Questionné sur les ambitions et positions de ses nouveaux candidats, dont Mme Rizqy, ainsi que celles du président de la campagne libérale, l'homme d'affaires Alexandre Taillefer, M. Couillard a dit «adorer» que des «gens forts» se joignent à son parti.


«Moi, j’aime être entouré de gens forts. Les leaders forts s’entourent de gens forts. Les leaders faibles s’entourent de gens faibles», a-t-il expliqué.


«Moi, je suis très content d’avoir autour de moi des gens qui ont de l’ambition, qui veulent pousser leurs idées. On est un groupe politique, on en discute entre nous, on a un consensus là-dessus qui doit s’établir», a-t-il ajouté.


Un avis que ne partage pas le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault. «Il y a un président de campagne qui est contre le troisième lien, qui est pour le salaire minimum à 15 $, une candidate qui est pour la gratuité universitaire, j’espère qu’un moment donné Philippe Couillard va mettre de l’ordre dans tout ça», s’est-il permis de dire, lors d’une mêlée de presse.