Économie québécoise

Pour un logo du type Aliments du Québec afin d'identifier les commerces et entreprises d'ici

Consommer local: ça profite à tous

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Tribune libre

On connaît tous le logo Aliments du Québec pour désigner les aliments cultivés ou préparés ici.



De plus en plus de gens, incluant les jeunes férus d'environnement, privilégient l'achat local, pour le plus grand bien économique de la société québécoise.



Dernièrement on entendait aux nouvelles le premier ministre québécois François Legault déplorer avec raison le départ de Montréal du siège social des quincailleries Rona (chose qui était pourtant à prévoir, comme cela arrive tôt ou tard à toutes les compagnies qui sont vendues à l'étranger). M. Legault a déclaré:


« Je ne veux pas commencer à lancer des séries de boycott, mais moi j’essaie d’acheter québécois, dans des magasins québécois ».



Cela m'a donné l'idée de l'utilité de lancer un nouveau logo visant à bien identifier aux yeux du grand public les commerces et entreprises bien de chez nous, pour que nous puissions nous-mêmes les encourager en priorité.


Appelons-le le logo "Entreprise d'ici". Comme condition d'admissibilité, il faudrait que celle-ci appartienne à des intérêts québécois et que son siège social soit situé dans une ville québécoise.



Par exemple, puisque les rôtisseries Saint-Hubert ont maintenant des propriétaires ontariens, les gens pourraient encourager à la place les rôtisseries Benny (les 8 frères Benny de Lanaudière) ou les rôtisseries Fusée (fondées en 1966 par Laurent «Pit» Lavergne, du Cap-de-la-Madeleine), sachant qu'ils sont bien d'ici grâce à ce logo explicite.



Ce logo nous permettrait par exemple de savoir que les boutiques de chaussures Aldo ne sont pas une chaîne étrangère mais bel et bien québécoise (combien de gens le savent?)



Cela permettrait également de détecter les entreprises étrangères qui adoptent un nom français qui prête à confusion: la compagnie américaine Staples s'appelle Bureau en gros au Québec; Meubles Léon qui sonne comme le magasin de meubles de la rue principale de mon oncle de Beauceville est un commerce canadien (ontarien) à grande échelle mais n'est pas québécois. Pharmaprix est canadien tandis que Familiprix est québécois.


Photo: Restaurant Ashton sur le boulevard Hamel à Québec, le premier emplacement de la chaîne.


Il deviendra alors plus aisé de privilégier Ameublement Tanguay et Meubles Croteau, plutôt que Brick et Ikea; Ashton (nom à consonance anglaise mais en fait une chaîne de restauration rapide fondée à Québec qui au fil des ans est devenue une véritable institution, et dont le fondateur se nomme Ashton... Leblond) plutôt que Macdo; Renaud-Bray plutôt que HMV; la Banque nationale plutôt que la Toronto Dominion Bank (ou Banque TD pour faire plus anodin); Simons (nom anglais mais magasin de vêtements centenaire fondée à Québec même) plutôt que Gap; on fera l'épicerie au marché Métro plutôt que chez Loblaw's; au garage Linteau plutôt que chez Canadian Tire.



Ce logo servirait également à identifier clairement toutes les entreprises et services auxquels on peut avoir recours: compagnies manufacturières, courtiers en immeubles, boîtes d'architectes, d'ingénieurs, restaurants, centres de conditionnement physique, commerces et boutiques, immeubles locatifs.



Le logo "Entreprise d'ici" apparaîtra visiblement sur les sites web, dans les circulaires, les pubs dans les journaux et revues, dans la vitrine des magasins, sur les boîtes et emballages, etc.



Même que le gouvernement dans ses appels d'offre devrait privilégier les entreprises québécoises d'ici, en autant qu'elles ne dépassent pas le plus bas soumissionnaire de plus de 10%. La petite différence sera considérée comme de l'aide financière à l'investissement local.



Privilégier et encourager tout ce qui est d'ici, voilà une bonne habitude à prendre dont bénéficiera notre économie. Si des millions de Québécois l'appliquent assidûment, imaginez l'effet positif à long terme sur l'augmentation de la richesse collective. Un logo bien identifiable et explicite facilitera assurément la chose.



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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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2 commentaires

  • Réjean Labrie Répondre

    6 décembre 2019

    Je suis tombé aujourd'hui sur cet pub des bottes Kamik fabriquées au Québec.


    C'est le parfait exemple du genre d'entreprise qui pourrait arborer fièrement le logo "Entreprise d'ici":



  • Frédéric Charest Répondre

    4 décembre 2019

    C'est une bonne idée Mr. Labrie!


    J'ai demandé à plusieurs épiciers la provenance des fruits et légumes il y a des années et la réponse générale était: c'est privé.


    J'ai aussi demandé d'avoir une liste des produits NON-CASHÈRE se trouvant dans les épicerie de montréal (j'espère qu'en dehors ce n'est pas comme à montréal), il m'ont donné la même réponse: c'est privé.


    Les produits sur les étagères des épiceries de montréal sont le fruit d'une ''location d'emplacement'' (certains parleront d'usufruits, selon le contrat).



    J'estime qu'il est impératif que nous ayons accès à une section NON-CASHÈRE dans les épiceries de montréal, Une section de vingt pieds carré suffirait, à part les fruits et légumes, il ne reste plus grand chose exempt de cette certification on ne peut plus privément obligatoire en lieu publiques,il semblerait. Rare sont les commerçant osant en parler.



    L'eau de source LABRADOR, le papier d'aluminium et le miel LABONTÉ ne sont que des exemples d'une dérape sur font d'option de non-accès au marchés ou peut-être même de chantage, sinon comment expliquer c'est état de fait?



    Notre sirop d'érable aussi , en épicerie, s'est fait CASHÉRISÉ et dénaturé!


    Ils mélangent plusieurs sortes de sirop et le ''CASHÉRISE'', évidemment c'est prouvé par reçu de transation et peut-être même comptabilisé?


    Un inventaire de ces certifications, leurs coûts sur toutes la ligne ( la cashérisation implique que toutes les étapes d'une production soit cashérisées, selon un des rares reportages sur le sujet, et des étapes il y en a beacoup plus que l'on ne le croit).


    Par soucis d'égalité, le même processus de comptabilisation et de publication serait appliqué à la certification HALAL.


    Ainsi le prochain LAPIN DE PÂQUES EN PELUCHE que nous achèterions serait visiblement affiché: HALAL si il l'est.



    https://vigilancehallal.com/documents-a-telecharger/


    Alain de Peretti Vigilance Halal pour un label « boucherie traditionnelle »


    https://www.youtube.com/watch?v=ztuWVNQw93E



    C'est une bonne idée mais pas si  ça sert à dissumuler d'avantage ces certifications de nos produits.



    D'ailleurs, quelqu'un pourrait-il m'indiquer la ligne d'impôt permettant un remboursement des sommes versées à ces ''certifiants''?


    Aux états-unis c'était en moyenne cinq cent dollars ( 500 $ ) de remboursement par année il y a une trentaine d'année...rétroactivement ça ferait un pot, comme qu'y disent! :)