Pour des responsables de l’Unef, Notre-Dame est un « délire de petits blancs »

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Représentante d'un syndicat étudiant français : « Wallah vs aimez trop l’identité française alors qu’on s’en balek objectivement c’est votre délire de petits blancs »


 

 



Subventionnée par l’Etat, l’Unef s’est une fois encore distinguée par sa haine, sa bêtise et son racialisme. Sur les réseaux sociaux, certains de ses responsables se sont ouvertement moqués de l’incendie de Notre-Dame.




En même temps que les fumées du brasier qui a meurtri Notre-Dame de Paris, se dissipent les dernières illusions que l’on pouvait se faire sur l’Unef, dont l’infamie se confirme une fois encore. Au point qu’il devient urgent de s’interroger sur la légitimité de cette association, qui eut son heure de gloire mais désormais ne fait plus qu’empoisonner la vie universitaire.


Peut-on seulement pleurer Notre-Dame ?


Après le terrible incendie de Notre-Dame, sauvée mais blessée, on voudrait laisser de côté les mille polémiques du moment, prendre un temps pour pleurer, se recueillir, prier peut-être, penser à la fragilité de ce que paresseusement nous croyons acquis, ou bien comme l’écrivait Kipling « sans dire un seul mot se mettre à rebâtir ». Nous avons un devoir de dignité, envers la cathédrale et ce qu’elle représente, envers ceux à qui nous devons ce chef d’œuvre, des humbles ouvriers aux maîtres-bâtisseurs, envers ceux à qui nous devons ce qui en subsiste aujourd’hui, artisans au fil des siècles et pompiers maintenant. Et l’on aimerait d’un revers de la main renvoyer les propos stupides ou abjects au néant et à l’oubli.


Hélas ! Il y a des indignités qu’il serait criminel et dangereux d’ignorer, comme il serait criminel et dangereux de rester sans réaction face à ce qu’elles révèlent de profondément vicié. On ne traite pas un cancer en l’ignorant, fut-ce superbement.


#JesoutiensHugo


Il y a d’abord les centaines de messages de ceux qui voient dans l’incendie de la cathédrale un châtiment surnaturel pour avoir osé plaisanter du pèlerinage à la Mecque. C’est aussi dangereux de fanatisme qu’affligeant de bêtise, l’intolérance et la superstition la main dans la main, et venant des hordes barbares qui ont menacé de mort un adolescent pour une blague, cela n’a rien de surprenant. Rappelons juste à cette occasion qu’Aristophane écrivait bien pire sur les croyances et les coutumes de son temps, et qu’au Moyen-Âge, aux pieds de Notre-Dame de Paris justement, il était de coutume de se moquer même du clergé lors des fêtes carnavalesques. Comme quoi, toutes les religions ne partagent pas forcément l’allergie à l’humour dont fait si souvent preuve l’une d’entre elles… Mais enfin, il n’y a là rien de neuf, et on peut saluer la réaction rapide et saine de Marlène Schiappa pour défendre Hugo, en espérant qu’elle sera – enfin – suivie de mesures concrètes, et des sanctions nécessaires envers les individus et les organisations concernés. #JesuisCharlie, #JesoutiensHugo, toujours.


« Je m’en fiche de notre Dame de Paris car je m’en fiche de l’histoire de France »


Mais ce n’est pas tout. Alors même que Notre-Dame de Paris brûlait, des responsables de l’UNEF ont étalé sur Twitter leur bêtise crasse en même temps que leur mépris pour le génie humain. Hafsa Askar, vice-présidente de l’Unef-Lille, écrit : « Je m’en fiche de notre Dame de Paris car je m’en fiche de l’histoire de France » (sic) et « les gens ils vont pleurer pour des bouts de bois. Wallah vs aimez trop l’identité française alors qu’on s’en balek objectivement c’est votre délire de petits blancs » (sic).




Edouard Le Bert, membre du Bureau national de l’Unef, croit bon de publier : « Ça y est drame national, une charpente de cathédrale brûle. »




Que Hafsa Askar et Edouard Le Bert ne soient pas spécialement émus par l’incendie de la cathédrale, c’est leur droit le plus strict. Qu’ils le disent l’est également : la liberté d’expression est le droit de choquer et de scandaliser, ou elle n’est pas. Il est donc évidemment inacceptable de les menacer de quelque manière que ce soit en raison de leurs propos. Le problème n’est d’ailleurs pas là, il serait de toute façon vain de vouloir interdire la bêtise. Ce qui est grave, c’est qu’une association se voulant influente dans le monde universitaire se choisisse comme cadres des personnes dont la vision se nourrit manifestement de présupposés idéologiques odieux. C’est dramatique, et c’est révélateur.



 

L’émotion internationale l’a prouvé, si Notre-Dame de Paris est bel et bien un monument français et catholique, elle est aussi un témoignage de la beauté dont l’Homme est capable, et de l’élan qui depuis les origines fait vibrer notre espèce en la portant vers ce que l’on peut appeler le divin, la transcendance, le sacré, le ciel, la lumière, quoi que chacun mette derrière ces mots. Ce n’est pas un hasard si parmi les premières réactions aux tweets « made in Unef » il y a celles de Zineb El Rhazoui et de l’Imamette1 : on peut être d’origine maghrébine et athée, et avoir parfaitement compris l’essence et l’essentiel d’une cathédrale européenne – et avoir le courage de les défendre au nom de la vérité, de la liberté et de la dignité, plus et mieux que ne le font beaucoup d’occidentaux « de souche » et beaucoup de catholiques.




Comme d’autres monuments riches de sens et de beauté, Notre-Dame unit le particulier à l’universel : intensément française, elle est aussi intensément humaine, appartenant à tous, prière de pierre capable d’émouvoir tous les peuples. Pleurer Notre-Dame n’est pas une question d’identité nationale, ni un « délire de petits blancs » : hors les attachements locaux naturels, les larmes couleraient aussi, et avec autant de légitimité, si une catastrophe similaire frappait le Taj Mahal, la Cité interdite, les Ramsès d’Abou Simbel, la madrassa aux lions de Samarcande, ce qui subsiste de l’Acropole, le sanctuaire de Nara ou la mosquée de Djenné. Quand le génie propre d’un peuple, d’une époque, d’une culture, parvient au stade où il manifeste quelque chose d’essentiel de ce qu’il y a de bon dans la nature de l’Homme, il devient une offrande à l’Humanité entière à travers les âges. Manifestement, on peut être cadre de l’Unef et y avoir des prétentions universitaires sans comprendre ces idées pourtant simples.


L’Unef des fous de race


Mais que fallait-il attendre d’autre de ce syndicat ? L’Unef est un relais en France de l’idéologie décoloniale/indigéniste, dont bien des adeptes américains se sont réjouis de l’incendie de Notre-Dame, comme le montre un journaliste ici :




Les communiqués officiels tardifs et pour le moins maladroits, sinon hypocrites ne changent rien à l’essentiel : Hafsa Askar et Edouard Le Bert sont tristement représentatifs de ce qu’est devenue cette organisation, et de l’écœurante bouillie qui lui tient lieu de pensée. Entre son gauchisme qui a renoncé à tout ce qui faisait la noblesse de la Gauche, son racialisme raciste, son communautarisme, ses compromissions avec l’obscurantisme islamiste, sa trahison du féminisme authentique, et son rejet de toute rigueur intellectuelle pour lui préférer la conformité doctrinaire. Censure violente d’Eschyle, proximité avec la réécriture idéologique de l’histoire de l’Égypte pharaonique, dédain ignare pour les cathédrales gothiques : à chaque fois, l’Unef prend le parti de l’obscurantisme, de la médiocrité revancharde et de la haine déguisée en antiracisme.



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Il faut dissoudre l’Unef


Il convient donc de le dire et de le redire : une association qui soutient l’action brutale de milices pour interdire un spectacle, qui est proche de ceux qui brandissent un panneau parlant de « génome criminel, hypocrite, menteur » (le voilà pour de vrai, le relent nauséabond des « heures les plus sombres »), qui qualifie de « délire de petits blancs »  le fait d’accorder de la valeur à un joyau de notre patrimoine, n’a pas sa place dans l’université républicaine (et vous pouvez signer la pétition pour sa dissolution ici).


Les déclarations officielles n’y changeront rien : tant que le gouvernement continuera à tolérer et à subventionner cette association, il sera complice de sa propagande inepte et dangereuse. Les monuments de pierre aux charpentes de bois ne sont pas les seuls dont on oublie trop facilement la fragilité. L’université républicaine est aussi une cathédrale, d’intelligence et de savoir, aussi précieuse que la plus belle des splendeurs gothiques. L’Unef tente d’y mettre le feu pour danser sur ses ruines, et livrer les esprits privés de ce havre à l’emprise des communautarismes et des totalitarismes. Il est grand temps de l’arrêter.