Un appel aux Solidaires

Posez un geste révolutionnaire

Joignez-vous au Parti Québécois

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Tribune libre

Le système d’exploitation capitaliste des travailleurs dénoncé par Marx existe toujours et il s’impose désormais par la mondialisation. Son succès définitif repose sur la destruction des solidarités nationales. La révolution, c’est maintenant de renverser ce nouvel ordre mondial qui s’installe.


Quand je suis arrivé sur le marché du travail, comme enseignant au collégial, j’étais déjà anticapitaliste et séparatiste. Dans ce milieu, c’était le communisme qui faisait rêver, le nationalisme pas vraiment. Il faut dire qu’à l’époque la survie du peuple québécois paraissait encore possible dans le Canada. L’URSS en pleine expansion pouvait dire : Prolétaires de tous pays, unissez-vous.  L’URSS démontrait que c’est possible de construire une société plus égalitaire et elle fournissait une entité politique forte à laquelle on pouvait se rattacher. L’espoir d’une révolution communiste au Québec était réel. L’URSS et le communisme ont par la suite sombré. Le modèle économique retenu n’était pas viable, l’échec économique a mené à l’effondrement militaire et politique.


Les gains pour la classe ouvrière sont toujours venus des luttes syndicales. L’État démocratique encadrait les luttes sur le marché du travail et imposait diverses règlementations pour maintenir la concurrence et limiter les excès du capitalisme.


Le système capitaliste, dopé par la fin de la menace communiste, a organisé son expansion. La production manufacturière a été déplacée massivement dans des pays surpeuplés en offrant des conditions de travail médiocres, coupant ainsi l’herbe sous le pied aux syndicalistes occidentaux. Les États développés se sont retrouvés à la merci du bon vouloir des investisseurs internationaux et ont progressivement abandonné leurs responsabilités dans la distribution de la richesse et la règlementation. La délocalisation des entreprises a atteint certaines limites, il fallait aller plus loin, en amenant des masses de travailleurs pauvres dans les pays développés.


Les pays qui acceptent la venue massive d’immigrants espèrent connaître une forte croissance économique mais dans la plupart de ces pays le niveau de vie va se dégrader. Un bon exemple est celui de l’industrie du taxi la venue d’UBER a miné les conditions de travail des chauffeurs de métier. Le Canada accepte avec enthousiasme le nouvel ordre économique mondial. L’élite politique espère que sa relation privilégiée avec les États-Unis va faire de lui un gagnant de la mondialisation. Le premier ministre a annoncé comme objectif d’amener la population du Canada à 100 millions d’habitants à moyen terme.


Qui seront les gagnants? Qu’est-ce qu’on peut attendre d’un capitalisme sans contrainte? Les partis politiques de gauche dans les pays industrialisés ne réussissent plus à mobiliser les populations contre le système capitaliste même si les revenus des travailleurs stagnent depuis trois décennies. C’est que la nouvelle colonisation du tiers-monde a donné jusqu’à maintenant aux classes moyennes un accès facile à une grande quantité de biens de consommation et a créé un sentiment d’enrichissement. Le prochain chapitre de la mondialisation sera moins plaisant.


Il sera impossible pour les progressistes québécois de s’opposer à la mondialisation capitaliste si le Québec demeure à  l’intérieur du Canada. Partisans de Québec solidaire, joignez-vous au Parti Québécois pour mener cette bataille. Joignez-vous au Parti Québécois pour obtenir une baisse significative des seuils d’immigration. Opposez-vous à nos entrepreneurs sans envergure, appuyés par les libéraux, les caquistes et le Canada, qui rêvent de millions de nouveaux travailleurs déracinés et vulnérables et de millions de nouveaux consommateurs, fussent-ils francophobes ou fondamentalement religieux. Rendez justice à nos ancêtres qui ont bûché pour établir un territoire national, le Canada installe maintenant des dizaines de milliers d’immigrants illégaux et veut imposer le passage de gazoducs. Finalement battez-vous pour l’indépendance du Québec. Elle est là la véritable révolution, celle qui fait peur aux capitalistes canadiens et même à plusieurs péquistes.


Devenu un pays, le Québec pourra collaborer économiquement et politiquement avec les autres pays qui s’opposent à la mondialisation capitaliste. Les Québécois sont capables de se battre pour défendre leurs conditions de travail, comme on l’a vu lors des grandes grèves qui ont marqué notre histoire. Le Québec pourra aussi aider aux développements de pays pauvres disposant de main d’œuvre excédentaire en y déplaçant des activités de production, plutôt que de demander à leurs travailleurs de s’expatrier pour combler nos besoins de main-d’œuvre.


Comme les mondialistes, Lénine avait compris que les forces de résistance et de révolution se trouvent dans les peuples. Il avait modifier la devise du parti communiste en ce sens : Travailleurs et peuples opprimés de tous les pays, unissez-vous.



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