Le printemps 2015, fin mars ou début avril, sera chaud pour les têtes d'affiche du PQ. Une course à la chefferie de ce parti s'annonce longue, ardue, stratégique et peut-être composée de surprises où les couteaux voleront bas. Beaucoup s'engageront dans la lutte mais un seul prendra possession du trône. Cette course divisera-t-elle davantage un parti qui, fondamentalement, a toujours eu deux chapelles, les pressés et les patients?
Pierre Karl Péladeau, pour sa part, n'est pas entré en politique pour devenir un silencieux député dans l'opposition. Oh que non! La vie de simple soldat n'est pas pour lui. Cet homme possède des buts bien précis et une stratégie qui l'est davantage. Carburant au volontarisme, doctrine voulant que la volonté soit plus forte que la raison, M. Péladeau possède tous les moyens pour se monter une machine capable de pelleter les opposants les plus lourds. Sa praxis bien définie pour une politique claire et transparente ne saura, à aucun moment, dévier de son objectif triple: devenir chef du PQ, ramener au PQ les gens qui ont migré à la CAQ et réaliser l'indépendance du Québec.
Si tout cela se réalisait, je craindrais qu'une certaine oligarchie, encore loin de la dictature me direz-vous, s'installe au Québec. Le pouvoir serait ainsi entre les mains d'un trop petit nombre d'individus d'une certaine classe sociale. Mais au-delà de tout ce qui précède, j'ai confiance en lui car sa vague de popularité, nonobstant les syndicats et syndiqués, sera plus forte que son volontarisme appliqué; mettre de l'eau dans son vin ne lui nuira pas.