Peut-être ?

Tribune libre


Une image s'impose à moi depuis une semaine, image que je tente de chasser et qui me revient continuellement en tête. Je devrais peut-être parler de comparaison plutôt.
La situation actuelle me fait penser de plus en plus aux années '60. À cette époque, les Québécois vivaient depuis un bon moment sous l'égide de l'Église et du régime Duplessis. Deux orthodoxies, aussi rigides l'une que l'autre. Z'avaient besoin de respirer un bon coup — les Québécois. Et c'est ce qu'ils ont fait ; l'universalité de l'Expo '67 et le Grand Charles ont fait le reste.
Cela fait aussi un bon moment qu'ils vivent coincés entre deux autres orthodoxies (Eh ! ces va-et-vient de l'Histoire... ) la souverainiste et la fédéraliste. Le 2 mai dernier, ils ont foutu tout ça en l'air comme ils ont naguère foutu Duplessis et les curés dehors. Et avec ce défaut particulier que nous jetons trop souvent le bébé avec l'eau du bain.
Rencontré un jeune ami l'autre jour, auteur compositeur, beau, intelligent, talentueux, engagé et tout et tout... (J.F. Lessard pour ne pas le nommer), qui me disait que pour lui, terminé le clivage Québec / Canada. Désormais, c'est gauche / droite. Il a voté pour Jack. Et pourtant, il se dit toujours indépendantiste. C'est ça qui est ça ?
C'est suite à cette rencontre et en essayant de comprendre ces jeunes que cette comparaison avec les années '60 s'est imposée à moi. Je laisse cette image sur Vigile pour réflexion, non sans me dire que peut-être que plusieurs des curés de l'indépendance sur ce site ressembleraient peut-être à ceux des années '60 peut-être?
Peut-être aussi que « le plan Marois » n'est pas si imbécile que ça peut-être ? et qu'il répond de façon plus adéquate et réaliste au contexte actuel peut-être ?
Je dis bien peut-être.
André Vincent


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4 commentaires

  • L'engagé Répondre

    29 août 2011

    Vivre c'est agir.
    Ceux qui ont choisi ce clivage ignorent simplement que la nation québécoise ne décide rien. C'est l'inaction imposée. Influencer n'est pas décider.
    On rit de moi avec ma pédagogie, alors que je reprends même des indépendantistes et que je leur explique les failles dans leurs raisonnements, lesquels les rendent mous (comme accepter le bilinguisme au Centre Bell).
    Quand je leur fait voir à quel points il pensent en provinciaux, ils sont parfois sonnés. Et les jeunes n'ont plus les cours d'histoire d'antan.
    On est la minorité la mieux entretenue, mais on ne décide rien et c'est la décadence assurée.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2011


    @ Sylvain Racine,
    Peut-être que vous concluez trop vite, monsieur Racine, paut-être.
    Il ne faut jamais sous-estimer les retours de l'Histoire. On a vu ça le 2 mai, on pourrait aussi le revoir. J'en ai tant vu.
    André Vincent

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2011

    Chose certaine, si c'est vraiment la tendance, celle que vous décrivez, celle que Dubuc décrit:
    "Le point de départ de cette impasse, c'est la réalité des faits. Plus de 60% des Québécois, 62%, dans ce dernier CROP, n'appuient pas la souveraineté. À cela s'ajoutent tous ceux qui se disent souverainistes, mais qui ne croient pas à la possibilité d'une victoire et qui - déçus, fatigués ou réalistes - ne veulent plus de ce combat. Ça fait beaucoup, beaucoup du monde." http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/alain-dubuc/201108/28/01-4429568-il-faudra-plus-quun-striptease.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_alain-dubuc_3261_section_POS1
    Alors, j'ai vraiment perdu mon temps ici depuis 4 ans, et maintenant je sais que j'ai bien fait de partir.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 août 2011

    je dirais non seulement peut ètre,mais certainement.

    j'ai reçu 2 claques sur la gueule,une en 1980 et une en 1995.pas prêt pour une troisième.
    on cueillera le fruit quand il sera mûr....