Pauline Marois déroule le tapis rouge pour Philippe Couillard

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Viens jouer dans ma cour

Pauline Marois semble impatiente d'en découdre avec Phillippe Couillard. Elle s'est engagée dimanche à ne pas présenter de candidat dans la circonscription de Viau afin de permettre au chef libéral de faire son entrée à l'Assemblée nationale.
La première ministre, qui participait au défilé de la fierté gaie à Montréal, s'est dite prête à déclencher une élection complémentaire le plus rapidement possible dans la circonscription montréalaise, laissée vacante par le passage du député libéral Emmanuel Dubourg en politique fédérale.
« Dans le cas de Viau, c'est une chance exceptionnelle pour Philippe Couillard de se présenter à l'Assemblée nationale, et si celui-ci souhaitait le faire, je déclencherais cette élection dès mercredi prochain, lors du Conseil des ministres, et je n'opposerais aucun candidat du Parti québécois », a promis Pauline Marois.
M. Couillard, devenu chef libéral il y a cinq mois, pourrait ainsi être élu le 30 septembre. « Je crois que le devoir d'un chef, surtout dans une situation de gouvernement minoritaire, c'est de venir siéger à l'Assemblée nationale. »
« Lorsqu'elle fut élue chef du Parti québécois, le 26 juin 2007, Mme Marois a saisi la première occasion qui lui était offerte pour être présente à l'Assemblée nationale, dans un contexte où Jean Charest formait un gouvernement minoritaire », rappelle le Parti québécois dans un communiqué. « Elle a ainsi été élue dans la circonscription de Charlevoix le 24 septembre 2007. »
Philippe Couillard s'est dit surpris de l'offre de la première ministre, puisqu'il a déjà exclu de se présenter dans le château fort libéral de Viau, disant préférer se faire élire chez lui, dans Roberval, au Saguenay-Lac-Saint-Jean. « Il pourra, à la générale, décider d'aller se présenter au Lac-Saint-Jean s'il le souhaite », a fait remarquer la première ministre.
Selon nos informations, Philippe Couillard veut se présenter dans Roberval pour souligner l'importance des régions aux yeux du Parti libéral. Il vit à Saint-Félicien depuis plusieurs années et sillonne les régions de la province depuis des mois. Une victoire dans cette circonscription aurait valeur de symbole auprès des francophones, qui ont boudé le parti aux dernières élections.


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