Lors de l’élection caquiste grandement majoritaire en 2022, François Legault clamait sur tous les toits qu’il disposait maintenant d’une majorité suffisante pour affronter Ottawa au cours de ses négociations avec le fédéral. Or, la ronde de négociations eu égard aux transferts en santé s’est clôturée par un échec sans équivoque.
Aujourd’hui, nonobstant quelques grenailles consenties par Justin Trudeau, le premier ministre du Québec revient encore une fois bredouille de son pèlerinage à Ottawa concernant sa demande de s’accaparer les pleins pouvoirs en immigration. Pour une deuxième fois, le nationalisme de François Legault prônant la collaboration entre Québec et Ottawa frappe un mur sans coup férir.
«Non, nous n'allons pas donner plus de pouvoirs en immigration... Le Québec a déjà plus de pouvoir en immigration que n’importe quelle autre province, parce que c’est très important de protéger le français», a lancé Justin Trudeau tout en soutenant que la rencontre avait été «constructive.» De son côté, François Legault a rétorqué qu’il allait envisager d’autres options tout en se gardant d’ouvrir son jeu sur ces dites options.
Par ailleurs, aux yeux de Justin Trudeau, l’immigration constitue une pierre d’assise majeure sur l’édifice du multiculturalisme si cher au fils de Trudeau père si bien qu’elle bénéficiera d’un appui absolu de la part de Trudeau fils. Conséquemment, tant et aussi longtemps que Justin Trudeau demeurera à la tête du gouvernement, les pleins pouvoirs en immigration constitueront une chasse-gardée intouchable. En attendant, ne résonneront que des paroles creuses de la part de Justin Trudeau au sujet de l’immigration et cela, malgré la forte majorité caquiste au Québec.
Henri Marineau, Québec
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