Maintenant millionnaire, le boxeur Adonis Stevenson défend une discipline olympique, seul sport qui vise à détruire physiquement l'adversaire. J’ose lui rappeler qu'il peut toujours quitter le Québec mais notre pays est réputé pourtant, dans toutes les Amériques, pour ses meilleures pratiques et approches concernant les jeunes contrevenants.
Ainsi et s'il avait vécu aux U.S.A. alors qu'il a été « proxénète » ici - un acte criminel auquel il s'en est somme toute bien tiré - il aurait peut-être eu toutes les « chances » - d'autant plus qu'il est de race noire - de se retrouver dans l'une des nombreuses prisons des 33 états américains (sur 51) qui, depuis 1977, appliquent toujours la peine de mort; que ce soit par injection létale ou par la chaise électrique… que l’électricité provienne ou non du Québec.
Il préfère sans doute se réfugier hors Québec ?«»

N'est ce pas l'ex Ministre libéral de la Justice, Jean-Marc Fournier, il y a un peu plus d'un an lors de l’étude de ce controversé projet de loi C-10 sur les jeunes contrevenants en Commission parlementaire à Ottawa, qui rappelait au gouvernement réformiste de Stephen Harper de même qu'au Sénateur conservateur Jean-Hugues Bienvenue que… « La Terre est ronde » ? Que les politiques judiciaristes, coûteuses et revanchardes de ce projet de loi C-10 ne répondaient et ne rejoignent aucunement les valeurs du Québec et des Québécois?
J'invite Adonis à ne pas consulter seulement sa famille.«»
Je l’invite surtout à consulter diverses familles, petites et grandes, comme celles de victimes mais aussi celle de Vidéotron, propriété de Quebecor Media, l’un des principaux commanditaires de son combat de samedi à Québec. Ce conglomérat totalement intégré « Made in Québec » de la télévision par câble, de la téléphonie sans fil et du sport-spectacle appuie déjà financièrement une association comme « L’Itinéraire », vendu beau temps mauvais temps par de valeureux camelots dans plusieurs stations de métro de Montréal.
Il y a aussi de nombreuses autres familles qui offriront à Adonis de judicieux conseils. Plusieurs luttent durement, continuellement et en beauté, pour un meilleur financement et de meilleures pratiques de réhabilitation. Je pense seulement à toutes celles qui bataillent, au quotidien, avant et même après Noël, dans le rude travail de rue en région comme celui réalisé âprement à Alma, Acton Vale ou à Saint-Hyacinthe ou encore dans toutes ces « Rue des femmes » et « Refuge des jeunes » montréalais, et tous ceux portés à bout de bras, en 30 Vies, par tous les Léonie Couture et Dan Bigras de ce monde.