Ottawa s'inquiète du programme israélien d'expulsion de migrants

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Israël envoie au Canada ses réfugiés illégaux... non merci !

Le Canada, qui accueille le plus grand nombre de demandeurs d'asile africains en provenance d'Israël, a exprimé lundi sa «préoccupation» face au programme de l'État hébreu destiné à imposer à près de 40 000 migrants africains en situation irrégulière de choisir entre leur expulsion ou leur incarcération.


Le gouvernement canadien est «préoccupé» par ce programme israélien donnant aux migrants jusqu'à la fin mars pour quitter Israël, faute de quoi ils seront emprisonnés pour une durée indéterminée, a indiqué un porte-parole de la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland.


Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou n'a pas précisé vers quel pays ces personnes pourraient être expulsées, sachant qu'Israël reconnaît tacitement qu'elles ne peuvent être renvoyées au Soudan ou en Erythrée sans mettre leur vie en danger.


En novembre, le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés avait exprimé son inquiétude face au programme israélien. Les migrants qui accepteront de partir se verront remettre un billet d'avion et près de 3000 euros.


 


«Le Canada ne soutient pas les politiques d'expulsions massives de demandeurs d'asile», a indiqué le porte-parole canadien, Adam Austen.



Pour le Canada, en expulsant ces migrants, Israël contreviendrait à ses obligations en vertu de la Convention de Genève sur le statut de réfugiés, dont il est signataire.


«A titre de pays qui accueille le plus grand nombre de demandeurs d'asile africains en provenance d'Israël, nous sommes en contact direct avec le gouvernement d'Israël pour lui faire part de la préoccupation du Canada face à cette situation»; a-t-il ajouté.


Dans un rapport récent, le gouvernement canadien soulignait la persistance en Israël d'une «discrimination institutionnelle et sociétale envers les groupes minoritaires», notamment «les Israélo-Arabes et les demandeurs d'asile africains».


«Les demandeurs d'asile africains peuvent être poussés à accepter une rémunération pour leur «départ volontaire» ou être détenus indéfiniment s'ils refusent de quitter», précisait ce rapport.


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