Le gouvernement libéral de Brian Gallant, qui souhaitait obtenir un deuxième mandat, n’a pas réussi à obtenir la confiance de la chambre, à l'occasion du vote sur le discours du Trône qui s'est tenu vendredi matin, au Nouveau-Brunswick.
Le plan présenté le 23 octobre a seulement reçu l’appui de 23 députés grâce au soutien du Parti vert.
Les représentants de l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick et du Parti progressiste-conservateur ont voté pour une motion de non confiance. À 25 députés, les deux partis ont réussi à obtenir la majorité.
Dans son discours présenté avant le vote, Brian Gallant a souligné que les Néo-Brunswickois n’avaient pas voté, le 24 septembre dernier, pour un changement de parti au pouvoir, mais pour un changement des façons de faire à la législature. Il s’est d’ailleurs dit prêt à collaborer avec les partis, peu importe ce qui allait arriver.
Il a également pris le blâme pour le résultat des dernières élections. Il dit ne pas avoir réussi à unir la province comme il l’aurait voulu pendant ses quatre ans au pouvoir, notamment en matière de bilinguisme.
Brian Gallant a aussi ajouté qu’en six ans à la tête du parti libéral, il a peu à peu laissé de côté sa volonté de faire de la politique autrement. Il a assimilé les vieilles façons de fonctionner à Fredericton.
À l’issue du vote, le chef libéral Brian Gallant a annoncé sa démission, suggérant dans la foulée aux progressistes-conservateurs de Blaine Higgs de tenter de former un nouveau gouvernement. Ce dernier doit rencontrer vendredi la lieutenante-gouverneure du Nouveau-Brunswick.
En septembre dernier lors des élections provinciales, les libéraux de Brian Gallant ont remporté 21 circonscriptions, contre 22 pour les progressistes-conservateurs de Blaine Higgs, tandis que deux tiers partis ont chacun obtenu trois sièges.
Cependant, les libéraux ont obtenu près de 37,8 % des suffrages, contre 31,9 % pour les conservateurs. Devant ces résultats, Brian Gallant avait décidé de tenter de conserver le pouvoir et de rallier les députés des trois autres partis.