L'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls ne remplit pas «à ce jour» les conditions d'une investiture pour les législatives, a affirmé le 10 mai le président de la commission d'investiture de la République en marche,
«A ce jour, [Manuel Valls] n'est pas dans les critères d'acceptation de sa demande d'investiture», a déclaré Jean-Paul Delevoye, président de la commission d'investiture de la République en marche, sur Europe 1.
«Et donc dans ce cas très précis, la commission nationale d'investiture ne peut pas analyser la candidature de Manuel Valls», a-t-il ajouté, précisant qu'il y aurait aussi une «lecture politique» de son investiture.
Selon Jean-Paul Delevoye, un critère manquant à l’ancien Premier ministre serait d’«être adhérent» au mouvement d’Emmanuel Macron. Il ne peut donc pas être candidat dans la première circonscription de l’Essonne, comme il le souhaitait.
«Ceux qui veulent s’inscrire doivent respecter tous les critères, s’ils ne le font pas, ils ne sont pas chez nous, et dans ce cas-là nous mettons un autre candidat», a expliqué Jean-Paul Delevoye.
Le chef de la commission d'investiture du mouvement du futur président n'a d'ailleurs pas hésité à marteler : «Nous n’avons pas vocation à recycler, nous avons vocation à construire une nouvelle offre politique.» Selon lui, le moment «n’est pas forcément opportun» pour La République en marche d'intégrer Manuel Valls.
Jean-Paul Delevoye a indiqué avoir échangé avec l'ancien Premier ministre après qu'il a annoncé qu'il serait «candidat de la majorité présidentielle» aux élections législatives de juin. «Il est parfaitement lucide, et il est cohérent. Il avait annoncé les gauches irréconciliables, et il va jusqu’au bout de sa démarche», a-t-il jugé, saluant «une forme de courage politique et d'authenticité».
Interrogé par ailleurs sur une éventuelle candidature de Bruno Le Maire (Les Républicains), Jean-Paul Delevoye a répondu: «A ce jour, pas de dépôt de candidature.»
Par ailleurs, Jean-Christophe Cambadélis a fait savoir qu'une procédure d'exclusion était en cours contre Manuel Valls, qui est déferré devant la commission des conflits. «Au Parti socialiste, ce n'est pas comme au Front national, à En Marche! ou à la France insoumise : ce n'est pas le chef qui décide d'exclure. Il y a des procédures», a ajouté le premier secrétaire du Parti socialiste.
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