La lettre de Jacques Beauchemin et Louise Beaudoin «Le pluralisme comme incantation» est la bienvenue. Toutefois, je pense qu’ils se trompent sur un point. Le modèle républicain n’admet pas les notions de majorité ou de minorité. Ce sont des termes qui appartiennent au modèle multiculturaliste. Lorsque Jacques Beauchemin, Louise Beaudouin et d’autres avec eux prétendent défendre le modèle républicain en utilisant les termes propres au modèle multiculturaliste, ils se placent sur le terrain de l’adversaire et se condamnent par avance. Car penser la société en terme de majorité et de minorité et penser que la majorité peut ou doit imposer ces choix à la minorité, c’est se condamner à avoir tort. Dans une société républicaine, il n’existe pas de majorité ou de minorité, pas de communautés ni de groupes mais des individus unis au sein d’une même société, partageant une loi, une langue et une culture commune. Les lois ne sont pas des lois votées par la majorité et imposées à la minorité. Les lois sont votées par tous et s’appliquent à tous. La culture n’est pas la culture de la majorité imposée à la minorité mais la culture commune. L’individu n’est pas déterminé par son appartenance communautaire mais par ses propres choix. Les défenseurs du modèle républicain doivent sortir du piège qui consiste à parler du modèle républicain dans les termes propres au multiculturalisme. Ce sont deux visions différentes de la société et pour cette raison, les termes qui servent à définir l’une ne peuvent servir à définir l’autre.
Ni majorité, ni minorité
Commentaire à propos de la lettre de M . Beauchemin et Mme Beaudoin
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
16 février 2010À qui se fier ma foi du Bon Dieu, si nos Politiques ne savent pas de quoi ils parlent!
Je ne m'aventurerai pas plus loin...
Vive la République à venir du Québec !
Hélèna.