Le poids de plusieurs dizaines de milliers de travailleurs descendus dans les rues de Montréal, samedi, pour réclamer une meilleure convention collective ne semble pas faire plier le gouvernement de Philippe Couillard: le premier ministre a insisté, dimanche, sur l'importance d'un «règlement négocié» et de l'ouverture des représentants syndicaux.
M. Couillard a réagi aux négociations lorsqu'il était de passage à Baie-Comeau pour présenter la nouvelle candidate libérale dans la circonscription de René-Lévesque, Karine Otis, pour l'élection partielle qui devra être déclenchée à la suite de la démission du péquiste Marjolain Dufour.
Il a répété ce qu'il avait à dire la veille aux dizaines de milliers de travailleurs du secteur public qui ont déferlé dans les rues de Montréal, samedi. Le règlement d'une nouvelle entente de travail sera négocié dans le sens d'une meilleure efficacité des services publics.
«Je l'ai dit plusieurs fois, je vais le répéter, on peut améliorer, je crois, de façon intéressante ce qu'on a mis sur la table comme offre initiale - si on convient ensemble de nouvelles façons de faire et de façons plus efficaces de donner les services publics. Nous, on travaille sur un scénario de règlement négocié. Et pour ça, il faut que les gens soient à table, fassent des progrès.»
Le gouvernement Couillard offre à l'ensemble des employés de l'État deux années de gel, suivies de trois années avec des augmentations de 1 pour cent par année, soit 3 pour cent sur 5 ans. Le front commun des secteurs public et parapublic réclame plutôt 4,5 pour cent d'augmentation par année pendant trois ans, soit 13,5 pour cent d'augmentation sur trois ans.
Pas moins de 384 autobus ont été nolisés provenant de toutes les régions du Québec, samedi pour transporter les travailleurs jusqu'au pied du mont Royal, sans compter les manifestants qui provenaient de la grande région de Montréal. Le front commun des secteurs public et parapublic voulait ainsi exprimer son mécontentement, après plusieurs mois de négociations infructueuses avec les représentants gouvernementaux.
Élections partielles
Quatre élections complémentaires se tiendront bientôt au Québec, mais aucune date n'a été avancée par le premier ministre. M. Couillard a affirmé que le recrutement des quatre candidatures s'achèverait «d'ici quelques heures» et que la date du déclenchement serait décidée par la suite.
M. Couillard a mentionné être «très très fier» que trois des quatre nouveaux candidats libéraux soient des femmes.
En plus de René-Lévesque, la circonscription lavalloise de Fabre, vacante à la suite du départ du député libéral Gilles Ouimet, ira également aux urnes. Dans Saint-Henri-Sainte-Anne et Beauce-Sud, ce sont deux autres députés libéraux qui ont démissionné dans ces deux circonscriptions, soit Marguerite Blais et Robert Dutil. Dominique Anglade et Paul Busque s'y présentent respectivement pour les libéraux.
En marge de la présentation de Mme Otis, M. Couillard a brièvement commenté la démission de Marcel Aubut de la présidence du Comité olympique canadien (COC).
«Je pense que la décision que M. Aubut a prise était la décision à prendre dans les circonstances. Et pour le reste, il faut répéter notre opposition à tout geste déplacé, particulièrement quand une personne est en exercice de pouvoir ou d'autorité.»
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