François Legault ne doit pas se laisser endormir par le rire sympathique de la mairesse de la métropole. Il doit lui rappeler d’arborer le fleurdelisé, comme l’exige la loi, partout sur son territoire, en premier lieu à l’hôtel de ville.
Il est grand temps que le premier ministre mette un terme à la mauvaise blague du « territoire mohawk non cédé » que colporte obstinément notre ricaneuse première magistrate, en cela l’héritière spirituelle de son prédécesseur Denis Coderre qui radotait la même ânerie.
Je trouve inquiétant que Valérie Plante puisse persister dans cette propagande, malgré les rectifications des historiens... et pourquoi s’éternise-t-on avant d’officialiser le changement de nom de la rue Amherst ? Pourquoi aussi attend-on depuis cinq ans que la statue du patriote Jean-Olivier Chénier reprenne sa place en ville ?
Cache drapeau
Pour la visite du premier ministre Legault, Montréal a sorti le drapeau fleurdelisé du placard... pour l’y remettre aussitôt après.
Des citoyens appuyés par la Société Saint-Jean-Baptiste exercent depuis quelques mois des pressions sur la Ville pour lui faire respecter la loi qui oblige d’arborer le drapeau du Québec. L’Assemblée nationale ne pourrait-elle pas les appuyer ? Ce serait la moindre de choses.
Réaffirmation
François Legault n’a pas tort de réclamer que l’on développe d’urgence les transports en commun dans l’est de la métropole avec un tramway quitte à mettre sur la glace une éventuelle « ligne rose » de métro, quoique... ne nous faudrait-il pas les deux ? Ces grands investissements rapporteront.
Mais il importe aussi que l’on réaffirme le caractère foncièrement québécois de la métropole... sans quoi on la perdra ! Régis Labeaume fait bien de se préoccuper de l’avenir du français dans la capitale... mais la bataille principale doit être menée là où la mairesse adule le bilinguisme à la Trudeau et clame que son territoire n’appartient pas à ses propres habitants (même si c’est faux). Montréal est une création administrative du gouvernement du Québec qui n’a pas d’affaire à bafouer la loi 101 ou à dissimuler l’emblème national.